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Adjinakou N° 2470 du 24/6/2014

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Invité par Yayi à rentrer à Cotonou : Un nouveau piège à Patrice Talon ?
Publié le mercredi 25 juin 2014   |  Adjinakou


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© Autre presse par DR
Photo montage du président Yayi Boni et Patrice Talon


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Dans une interview accordée à Rfi à la fin de la table ronde de Paris, Boni Yayi à invité Patrice Talon exilé en France depuis deux ans à retourner au Bénin. Le chef de l'Etat dit même être prêt à accorder une audience à celui qui est devenu son premier ennemi, s’il en formulait la demande. Quand on connait les grandes rivalités entre les deux hommes, on se demande si le chef de l’Etat est-il vraiment sincère en demandant à Patrice Talon de retourner au pays alors que les charges et les mandats d’arrêt internationaux délivrés contre lui sont toujours en vigueur ?


Alors que nombre de Béninois continuent de redouter de la sincérité du supposé pardon accordé par Boni Yayi à l’homme d’affaires Patrice Talon et tous les prévenus dans les affaires de tentatives présumées de coup d’Etat et d’empoisonnement, le chef de l’Etat vient d’accentuer le scepticisme des observateurs. Du moins, Boni Yayi peine à convaincre le commun des mortels au sujet de son pardon dont le contenu varie selon les circonstances et les objectifs de communication poursuivis par son auteur. Les propos tenus par le chef de l’Etat sur les antennes de Rfi ce lundi 23 juin 2014 alors qu’il était l’invité de Christophe Boisbouvier dans l’émission Afrique-Matin n’en disent ni plus, ni moins.


Main tendue ?

Invité à donner les vraies motivations de son supposé pardon accordé à l’homme d’affaires Patrice Talon le 14 mai 2014 et qui coïncidait bien évidement avec les préparatifs de la table ronde économique de Paris, le président Boni Yayi n’a pas pu trouver les plus bons arguments pour convaincre le journaliste qui n’est pas un instruis dans les affaires de tentatives présumées de coup d’Etat et d’empoisonnement. Disons même que le locataire de la Marina s’est illustré dans une confusion qui ne dit pas son nom. « (…) Je crois beaucoup à la cohésion nationale. Il s’est passé quelque chose. Sur cette base, je me suis dit : il suffit que j’obtienne un geste, un geste de reconnaissance, et de dire : voilà, monsieur le Président, je vous présente mes regrets… Dès lors que je reçois un message de ce genre, d’une grande personnalité, de bonne foi, eh bien, je crois que ce pardon procède de cela. Et la question de la table ronde, c’est une coïncidence. », a répété Boni Yayi comme dans ses discours précédents. Comme pour lancer un appel à l’homme d’affaires réfugié à Paris, l’invité de Rfi poursuit : « Dès lors que je reçois cette excuse, j’estime que cette affaire je la relègue, je la conjugue au passé. Mon cher compatriote, Patrice Talon est libre de ses mouvements, il peut venir en tant que paire de la nation et je suis prêt à lui accorder une audience s’il la demande, comme cette audience est réservée à tout citoyen de mon pays ».


Un discours pas trop sincère


Quel crédit peut-on donner à l’appel de Boni Yayi sur Rfi ? La question se pose d’autant que plusieurs faits contredisent le chef de l’Etat à qui des aspects semblent avoir échappé. Du moins, Boni Yayi a fait économie de vérité. Sinon, le chef de l’Etat qui sait que son pardon n’a pas valeur juridique a manqué de dire sur Rfi que les mandats d’arrêt internationaux délivrés contre l’homme d’affaires Patrice Talon sont toujours de mise, la Cour d’appel de Cotonou n’ayant toujours pas étudié les aspects juridiques du pardon présidentiel. De même Boni Yayi a passé sous silence la bataille juridique qu’il mène avec son vis-à-vis dans le cadre du projet Pvi et de l’affaire Sodéco. Dans ces conditions, Patrice Talon peut-il vraiment retourner au Bénin sans être inquiété ? Boni Yayi ignore-t-il ses facteurs ou tente-t-il de piéger l’homme qu’il voit comme son ennemi premier ?


Vitali Boton

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