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Fraternité N° 3631 du 24/6/2014

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Conflit d’intérêts au sein des institutions de la République : La femme de Robert Dossou avait décliné une proposition de nomination de Boni Yayi
Publié le mercredi 25 juin 2014   |  Fraternité


Clôture
© aCotonou.com par DR
Clôture du 2ème Congrès de la Conférence des Juridictions Constitutionnelles Africaines
Cotonou, Samedi 11 Mai 2013 : Le 2ème Congrès de la Conférence des Juridictions Constitutionnelles Africaines vient à son terme Photo : Maître Robert Dossou, Président de la Cour Constitutionnelle


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S’il y a une nomination qui fait actuellement le buzz au Bénin, c’est bien celle de Gracia Noutaï épouse Holo à la cinquième mandature de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac). En effet, tout le monde s’interroge sur le sens de cette nomination de l’épouse du président de la Cour constitutionnelle et ensuite l’impact de cet acte sur l’impartialité de l’institution que celui-ci dirige. Car, juste après cette nomination, les langues se délient et on apprend que pareille offre avait été faite à Christine Desouches, l’épouse de Robert Dossou qui n’est que le prédécesseur de l’actuel président de la Cour constitutionnelle. A l’époque, elle avait fini sa mission à la francophonie et il lui était proposé d’être Conseiller du chef de l’Etat afin que le Bénin puisse bénéficier de son carnet d’adresses. Mais, elle et son mari ont décliné l’offre puisqu’à l’époque, comme susmentionné, Robert Dossou dirigeait la Cour constitutionnelle. Pour ce couple, cette nomination ne pouvait que nuire à la Cour constitutionnelle et à Robert Dossou qui en était le président. Bref, l’offre a été décliné.


Voilà que pour la première fois où la Cour constitutionnelle est présidée par un professeur de Droit constitutionnel, on assiste à la nomination de l’épouse du président à la Haac. Si on ajoute cela au fait que le frère de Madame Holo est l’actuel conseiller juridique du chef de l’Etat, on peut bien se demander si ce mélange de genres n’est pas nuisible pour la juridiction qu’est la Cour constitutionnelle d’une part et pour son président d’autre part. De plus, on est en droit d’attendre des explications du professeur Holo afin qu’il dise au peuple béninois comment tout cela ne l’influence point lorsqu’il lui revient de dire le droit, surtout quand il s’agit d’un dossier qui implique le chef de l’Etat. Vivement ces explications. Car, le silence en la matière ne règle pas la grosse inquiétude qui s’est emparée des Béninois sur l’indépendance de la Cour constitutionnelle.
Vous avez dit vertueux ?
En attendant les clarifications du président Holo, dans l’opinion publique jusque-là, lorsqu’il s’agissait de vertu, beaucoup de nos compatriotes pensaient qu’il passait avant son prédécesseur Robert Dossou. Mais aujourd’hui, si un sondage devrait être réalisé auprès des Béninois, personne ne peut parier sur le résultat qui en sortirait. Et, ce mélange de genre ne s’arrête pas seulement au niveau de la Cour constitutionnelle. Même la Haute cour de justice n’est pas épargnée. Et pour cause, Marcelline Gbèha Afouda, la présidente de l’institution chargée de juger le chef de l’Etat en cas de parjure à son époux qui est un proche du Président Boni Yayi.
Dans ces conditions, on peut se demander si tout le monde n’est pas concerné dans notre pays par le réarmement moral. Il apparaît clairement aux yeux de tous que la vertu n’est pas la chose la mieux partagée au Bénin. Et, demander à la jeunesse d’être vertueuse peut sembler se résumer à : « fais ce que je dis mais ne fais pas ce que je fais ». Et dans ce cas, c’est le pays qui pleure.


Angelo DOSSOUMOU

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