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Adjinakou N° 2476 du 3/7/2014

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Installation de la Céna permanente : la présidence au coeur de la bataille
Publié le jeudi 3 juillet 2014   |  Adjinakou


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© Autre presse par DR
Me Adrien Houngbédji, président du parti le Prd.


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Les membres de la commission électorale nationale autonome (Cena) ont prêté serment ce mercredi 2 juillet 2014 devant la Cour constitutionnelle. C’est donc la bataille pour le contrôle de l’institution qui aura à charge l’organisation des élections au Bénin pour les sept prochaines années qui retient les attentions.

Démarré le mardi 20 mai 2014, le processus de désignation des membres de la commission électorale nationale autonome n’a abouti qu’un mois plus tard. La raison de ce blocage fut liée aux dispositions de l’article 19 de la Loi N° 2013-06 portant code électoral en République du Bénin. En effet, les dispositions de cet article stipulent que « la Céna est composée de 5 membres désignés par l’Assemblée nationale. Ces membres sont choisis parmi les personnalités reconnues pour leur compétence, leur probité, leur impartialité, leur moralité, leur sens patriotique et désignées à raison de 2 par la majorité parlementaire, 2 par la minorité parlementaire, et 1 magistrat de siège ». Toujours selon les dispositions de l’article 19 du code électoral, « pour le choix du magistrat, l’Assemblée générale des magistrats propose une liste de 3 magistrats de siège ayant exercé de façon continue pendant 15 ans au moins, et l’Assemblée nationale choisi le représentant des magistrats sur cette liste à la majorité des 2/3. C’est justement ce qui a occasionné ce blocage. Il a fallu plusieurs semaines de tractations pour aboutir à un consensus. Ainsi, la séance plénière du mardi 17 juin 2014 a permis de sortir le cinquième membre de cette céna après les quatre désignés par le Parlement. Conforment aux dispositions du même code électoral, les membres de la Céna permanente ont finalement prêté serment ce mercredi 2 juillet 2014 devant les sages de la Cour constitutionnelle.

Nouveau combat

Après la désignation et l’installation des membres de la Céna, le prochain combat se mènera au sein même des membres de l’institution. Il est lié au contrôle de l’institution dont l’importance n’est plus à démontrer. En effet, au terme du processus de désignation des membres de la Céna, les personnalités suivantes ont été désignées : Emmanuel Tiando et Moise Bossou, respectivement secrétaire général de la présidence de la République et membre de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) en fin de mandat. Ils sont donc désignés pour le compte de la mouvance présidentielle. La minorité parlementaire composée de l’Union fait la Nation (UN) et du Parti du Renouveau démocratique (PRD) ont mandaté Basile Fassinou et Freddy Houngbédji. Le premier est membre du bureau politique du Madep, un parti de la coalition Un. Le second est le fils de Me Adrien Houngbédji, président du Parti du renouveau démocratique (Prd),. Pour représenter les magistrats, c’est Geneviève Bocco Nadjo qui a été désigné par les députés.

A voir le profil des personnalités désignées et la configuration politique de la Céna, l’on est tenté de dire que la bataille pour le contrôle de l’institution sera très rude. Sauf que certains faits permettent bien de faire des projections. Tout le jeu politique pour l’élection du président de la Céna semble avoir été joué lors des tractations pour la désignation du représentant des magistrats au sein de l’institution. , D’ailleurs, des observateurs pensent que l’élection du bureau de la Céna livrera à coup sûr les secrets des concessions faites entre le Prd, la Rb et les Fcbe et qui ont permis de désigner Geneviève Bocco Nadjo. En attendant donc de savoir à quel prix les députés Prd et Rb ont opté pour le même choix que les Fcbe, des sources concordantes informent déjà que les trois forces en présence à savoir opposition, mouvance et magistrat seront représentées au sein du bureau de la Céna. S’il est clair que la mouvance qui semble influencer le processus depuis son début n’accepterait laisser la présidence à l’opposition, on pourrait donc déduire que le représentant du Prd est parti pour être Vice-président de la Céna ou à défaut, le trésorier. Le duel

se jouera donc entre le Secrétaire général de la présidence qui pèse aussi de son poids et le magistrat porté par la mouvance. A ce niveau, deux équations restent irrésolues : primo à défaut d’avoir la présidence de l’institution, les Prd préfèrent le moindre mal. Du coup, ces derniers pensent que le magistrat pourrait être un peu plus impartial que l’ancien ministre Tiando qui semble être en mission pour le chef de l’Etat à qui il est resté fidèle depuis toujours. Secundo, les mouvanciers veulent avoir à la tête de l’institution, un des leurs qu’ils pourront garder facilement à l’œil. Mieux, ils pensent que pour mieux gérer les ressources financières de l’institution, une femme serait plus rigoureuse. C’est dire donc que pour la présidence de la Céna, ça se joue entre Emmanuel Tiando et Géneviève Bocco Nadjo. Toutefois, la politique étant aussi des calculs de circonstance basés sur des intérêts personnels, on attendra les élections au sein des membres de la Céna pour tirer les conclusions qui s’imposent.

Cosme keke



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