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La Nation N° 6020 du 2/7/2014

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Fin des Journées béninoises de l’Evaluation 2014 : L’institutionnalisation de la fonction évaluative indiquée
Publié le jeudi 3 juillet 2014   |  La Nation


Antonin
© Autre presse par DR
Antonin Dossou, Ministre chargé de l’évaluation des politiques publiques et des programmes de dénationalisation.


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Ouverte lundi 30 juin dernier au palais des Congrès, par le chef de l’Etat, Boni Yayi, la 3ème édition des Journées béninoises de l’Evaluation a été clôturée, hier mercredi 2 juillet sur les mêmes lieux, par Antonin Dossou, ministre de l’Evaluation des Politiques publiques et des Programmes de Dénationalisation.

C’était l’occasion de dévoiler les conclusions relatives aux actions à mener pour renforcer les systèmes d’évaluation afin de contribuer à l’amélioration des performances de l’Administration publique.

Les travaux de la 3è édition des Journées béninoises de l’Evaluation(JBE) ont abouti à des conclusions et des recommandations afin d’améliorer les pratiques évaluatives.

Il ressort du communiqué final de cette présente édition des Journées béninoises de l’Evaluation lu par Emmanuel David Gnanhoui, chargé de Mission du ministre de l’Evaluation des Politiques publiques et des Programmes de Dénationalisation, que les participants ont salué la volonté politique affirmée du chef de l’Etat pour sa vision et son leadership dans le processus d’institutionnalisation de la fonction évaluative et dans la promotion de la culture évaluative en Afrique.Au cours des trois jours de travaux, les participants ont eu l’occasion d’être formés aux méthodes et techniques novatrices de réalisation d’évaluation.

Ces formations, entre autres, ont porté sur la systématisation de l’évaluation, la communication et la reddition de comptes en évaluation pour en favoriser l’apprentissage et l’utilisation, l’évaluation de la complexité :l’utilité sociale comme nouveau critère évaluatif, l’évaluation d’impact des programmes, l’élaboration de la théorie du changement : les questions et la matrice d’évaluation.

D’autre part, a signalé le communiqué, les réflexions ont également porté sur le thème central des assises à savoir « L’évaluation au service de l’accélération de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement». Pour mieux faire passer le message, ce thème a été, en dehors de la communication inaugurale, décliné en trois panels. Le premier a permis aux participants de découvrir les systèmes nationaux d’évaluation: principales avancées et perspectives. Ainsi, les assises ont-elles permis d’en identifier un certain nombre que doivent relever les systèmes nationaux d’évaluation des pays africains.

Il s’agit de l’utilisation des résultats des évaluations dans la gestion du processus de développement, de remédier à la faible qualité des processus de planification et de programmation, de rendre disponibles les données et de les disséminer dans les diverses administrations publiques.Ce sont « Les Objectifs du Millénaires pour le

développement(OMD) et les Objectifs du Développement durable(ODD) : cap sur l’utilisation et sur l’impact de l’évaluation » qui ont fait l’objet du deuxième panel. Il a, notamment offert l’occasion aux participants d’échanger sur la place et le rôle de l’évaluation dans la formulation de la mise en œuvre des agendas mondiaux de développement.

Pour les participants, le processus de formulation des ODD constitue pour les systèmes nationaux d’évaluation une opportunité de promotion de la fonction évaluative. Quant au troisième panel, il a concerné les « Nouvelles perspectives partenariales pour l’évaluation» et aura conduit les participants à analyser les initiatives de coopération Sud-Sud, Nord-Sud et internationales en matière d’évaluation.
Instituer l’évaluation

Dans leurs échanges, les participants venus non seulement du Bénin mais aussi de l’Afrique du Sud, du Niger, de la Mauritanie, du Togo, de l’Ouganda, de l’Argentine, du Mexique, du Canada, de la France, ont plaidé pour l’institutionnalisation et l’utilisation de l’évaluation des politiques publiques dans les pays Africains. Cette volonté doit se traduire par la mise en place de garanties institutionnelles et politiques.

Cela permettra de stabiliser la fonction d’évaluation des politiques publiques et de mobiliser les moyens d’action concrets pour l’efficacité.De même, ils ont noté que la promotion de la performance dans l’action publique et de la bonne gouvernance a besoin d’un dispositif légal.

Aussi les participants ont-ils recommandé que soit adoptée au niveau de tous les pays africains, une loi sur l’évaluation des politiques publiques qui garantisse l’indépendance, la crédibilité et l’utilisation de l’évaluation. Dans son discours de clôture, Antonin Dossou, ministre de l’Evaluation des Politiques publiques et des Programmes de Dénationalisation, a souligné la justesse, voire la pertinence de cette recommandation.

Selon lui, cette loi rendra systématique la pratique de l’évaluation, qui est un instrument de développement et non un outil de contrôle à craindre. L’importance des statistiques ne lui a pas échappé à cette occasion. A cet effet, il indiquera que sans mesure, il n’y a pas de progrès. « Pour garantir le progrès dans tous les domaines, il est important de prévoir des indicateurs qui permettraient d’apprécier l’évolution», a soutenu le ministre Antonin Dossou.

Confrontant les résultats auxquels sont parvenus les participants aux objectifs fixés aux travaux, il s’est dit satisfait. Pour Sabine Lindemann, première secrétaire chargée de la coopération à l’ambassade de la République fédérale d’Allemagne près le Bénin, les conclusions de cette rencontre constituent la contribution du Bénin aux débats internationaux en matière d’évaluation. Toutefois, il a fait observer que c’est l’utilisation des résultats des évaluations qui améliorera les conditions de vie des populations. Aussi a-t-elle souhaité que s’instaure au Bénin une culture de l’évaluation.

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