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Le Matinal N° 4380 du 30/6/2014

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Présidentielle de 2016: Le message de Holo à Yayi
Publié le jeudi 3 juillet 2014   |  Le Matinal


Professeur
© Autre presse par DRR
Professeur Theodore Holo, Président de la Cour Constitutionnelle du Bénin


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Dans son discours d’installation des membres de la nouvelle Commission électorale nationale autonome (Cena), mercredi 2 juillet 2014, le président de la Cour constitutionnelle, le Pr Holo a tenu des propos sans équivoque. Il a d’abord rappelé aux membres de la commission, la nécessité de travailler avec intégrité et rigueur morale.

Et ceci dans la préservation de la « paix sociale ». Selon le président de la Cour, « c’est du respect des échéances électorales que notre pays continuera d’être une référence en Afrique ; c’est à ce prix que notre Etat continuera à être un modèle de démocratie apaisée ». Même si le mal est presque et les institutions de la République foulées aux pieds, Théodore Holo ne semble pas baisser la garde, ni abdiquer face aux coups portés à la démocratie béninoise.

Suspecté d’être de connivence à Yayi Boni pour le maintenir au pouvoir au-delà de 2016, le président de la Cour a fait preuve d’intelligence dans son discours et surtout de sens de responsabilité qui semblent indiquer le contraire.

Car, le Professeur Théodore Holo rappelle aussi comme le stipule l’article 47 de la Constitution, « que la date d’expiration des pouvoirs du président en exercice intervient le 5 avril 2016 à minuit ». Et, a-t-il poursuivi « dans le respect de l’article 42, le président est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans, renouvelable une fois. En aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels ».

Le débat sur un retour ou non de Yayi Boni semble donc clos définitivement. Sauf si la Constitution en venait à être révisée dans des conditions troubles. Ce qui serait du reste une forfaiture. En effet, il serait difficile dans le contexte sociopolitique actuel, de toucher une virgule dans cette Constitution.

La majorité des Béninois ne semble pas pour, et le « consensus » voulu par la Cour constitutionnelle impossible à réaliser. On peut d’ailleurs rappeler les propos du Pr Maurice Ahanhanzo-Glèlè, son géniteur, qui se demandait dans un entretien accordé aux journalistes, « ce qu’il y avait de si urgent à réviser dans cette Constitution ».

Rien ne semble donc si urgent. Du moins, l’essentiel est ailleurs. Il faut plutôt s’atteler à corriger les manquements faits à la démocratie béninoise, et créer les conditions économiques pour sortir ces populations meurtries de la paupérisation. Une mission que d’autres devront relever, la Refondation et l’Emergence ayant conduit à l’impasse.

Wilfrid Noubadan

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