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La Presse du Jour N° 2170 du 7/7/2014

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Gestion hasardeuse des préoccupations des travailleurs : Des signes d’une nouvelle grève générale
Publié le mardi 8 juillet 2014   |  La Presse du Jour


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Les travailleurs béninois sont en train d’être poussés à une nouvelle grève générale par le gouvernement. Alors que la suspension des grèves perlées suit son cours, le gouvernement engage l’organisation contestée d’un autre concours en même temps qu’une tentative de suppression du droit de grève aux magistrats.

La procédure de recrutement de plus de 4000 agents pour une durée déterminée par le gouvernement est à nouveau contestée par les travailleurs. Ils reprochent déjà à l’Exécutif le non-respect des délais et le défaut d’association des syndicats pour la transparence du processus. Cette récrimination des travailleurs risque de perturber à nouveau le fonctionnement normal de l’administration si le gouvernement ne tient pas compte de leurs cris.
Dans le même temps, la tentative par la mouvance présidentielle de supprimer la jouissance du droit de grève aux magistrats commence à engendrer des conséquences dommageables. Après les dénonciations, une marche est annoncée pour le jeudi 10 juillet prochain sur le Parlement. Et pour plusieurs syndicalistes, les grèves pourraient reprendre si le gouvernement ne faisait pas arrêter le processus au Parlement. Pour la plupart des travailleurs, le gouvernement ne peut pas dire qu’il ignore les tenants et aboutissants de la tentative en cours au Parlement dans la mesure où c’est contre lui qu’étaient dirigés les mouvements des magistrats qui réclament le respect de certains principes.
A tout cela, il faut ajouter les revendications non satisfaites des travailleurs de la Cgtb, de la Cosi, de la Csa et de la Cs-pib qui avaient suspendu leurs grèves en attendant que le gouvernement trouve des solutions à leurs revendications.

On ne saurait occulter la menace de la police qui projette pour le mois prochain la répression pour défaut de plaque d’immatriculation sur les engins à deux roues. C’est dire donc que la tension commence à monter au niveau des travailleurs vis-à-vis du gouvernement. Ce dernier à qui le reste du peuple réclame aussi l’organisation des élections communales pour renvoyer des maires qui passent le clair de leur temps à chanter les éloges du chef de l’Etat et à être à toutes les messes, rencontres et manifestations de soutien au président de la République, partout, abandonnant les préoccupations des populations. L’atmosphère n’est donc pas propice à la poursuite de l’accalmie et le gouvernement devrait s’en rendre compte pour apaiser les esprits à travers des mesures concrètes de satisfaction des besoins des travailleurs. Autrement, les mois qui viennent risquent d’être ceux d’une protestation générale que le gouvernement aura plus de peines à solder.

Junior Fatongninougbo

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