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Ce que Sébastien Ajavon a dit sur l’émission Zone Franche de ce Dimanche
Publié le lundi 13 mai 2013   |  24 heures au Bénin




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Le Président du patronat Ajavon Sébastien était l’invité de l’émission Zone Franche de ce dimanche 12 mai 2013. Pour le premier représentant du secteur privé au Bénin, le gouvernement a en sa possession toutes les cartes pour atteindre en un temps record un taux de croissance soutenu à deux chiffres. Les préalables sont à l’en croire, la sanction, le dialogue permanent avec le secteur privé et une volonté politique claire.

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Pour Sébastien Ajavon, le Bénin n’a pas pour l’instant besoin de ressources du sous-sol pour atteindre un taux de croissance soutenue. Le secteur privé déclare t-il, dispose des clés et des ressources suffisantes pour accompagner le gouvernement à l’atteinte des objectifs. Toutes les propositions ont été faites par le Comité paritaire mis sur pieds à l’issus de la table ronde et il revient une fois encore à l’exécutif dit-il, de décider des choix stratégiques à opérer en la matière. Pour le président du Patronat, il y a des propositions dont la mise en œuvre devrait booster en un temps record l’économie. Des réformes qui à l’entendre ne devraient même pas attendre la fin de l’année 2012 pour être mises en œuvre.


« A la douane, il y a des choses à corriger, surtout concernant les tracasseries. Pour y faire face, nous avons fait une proposition simple. On a dit qu’on paie 20% supplémentaires des recettes, soit 12 milliards en paiement libératoire et on s’entend avec la douane pour enterrer définitivement les questions de tracasseries douanières. Si cette formule était acceptée, avant la fin de l’année 2012, on devrait en principe voir avancer les choses du point de vue des recettes, parce que les risques de corruption qu’on constate et qui freinent l’économie seront réduits. On leur a proposé même de créer une centrale d’achat afin que chacun soir sûr de ce qu’il achète. Mais le gouvernement a dit oui mais n’a pas bougé », a-t-il déclaré. Le système instauré déclare t-il est contre les opérateurs économiques à jour vis-à vis des impôts parce qu’il protège des opérateurs économiques qui ne respectent aucune règle et crée un déséquilibre au niveau du marché. « Dans tout secteur, il y a des leaders. Il faut composer avec ces leaders. Mais vous avez de petites entreprises qui ne paient pas les fournisseurs, ne paient pas le dépôt douanes. Il y en a même qui ne sont pas connues et qui sont protégées par des inspecteurs des impôts. Vous avez des politiciens qui font du commerce et qui ne sont pas inquiétés. On est même allé arrêter il y a de cela deux ans, des conteneurs sans dédouanement. Il faut arrêter ces pratiques si on veut une croissance soutenue. » a-t-il fait savoir.

Il n’y a aucune crise

Pour l’invité de ce dimanche l’argument de crise internationale avancé souvent pour justifier la morosité est infondé. Le Bénin déclare t-il dispose des potentiels avérés pour décoller. Le marché nigérian, la mer, l’agriculture et même l’essence de l’informel sont à l’en croire autant d’atouts que le gouvernement doit exploiter en laissant les mains libres au secteur privé de pouvoir matérialiser et fructifier ces atouts. « Le Nigeria a le droit de protéger ses intérêts, mais cela ne veut pas dire que le marché nigérian est fermé. Il faut savoir pénétrer le marché et voir comment faire en sorte que chacune des parties puisse gagner. Ce sont des arrangements qu’on fait. Ça ce n’est pas l’affaire des politiques, c’est l’affaire du privé. Ce n’est que par les investisseurs qu’on peut contrôler la sphère décisionnelle d’un Etat. Et cela, nous savons le faire. Qu’on nous laisse faire le boulot.

L’Etat sera là pour créer l’environnement favorable. On leur a dit mettez-nous à l’œuvre et on verra d’ici 1 an. Ce ne sont pas des mots, c’est du palpable. Vous aurez les résultats », a-t-il déclaré. Pour Sébastien Ajavon, le Bénin peine toujours à trouver une solution à la crise énergétique parce qu’on a une fois encore refusé de faire confiance au privé. L’invité trouve que les fortes sommes englouties dans la construction des turbines à gaz de Maria Gléta sont une bêtise. « C’est depuis 2007 que le Chef de l’Etat nous a fait appel pour la question de l’énergie. On lui a dit qu’on va construire les turbines, mais qu’on doit contrôler la distribution. On leur a dit qu’ils auront à débourser 20% et nous, on réalise les turbines sur fonds propre et en Bot. La banque se chargera de produire la lettre de confort. On en était là quand le gouvernement a décidé de construire lui-même. », a-t-il déclaré.

Abordant la vente de l’essence frelatée, l’invité a déclaré que toutes les cartes existent pour transformer ce secteur en un pôle de croissance par excellence. « Je suis contre la vente de l’essence frelatée. Mais je trouve qu’on peut arriver à en faire un facteur de croissance. Il y a un travail préalable à faire. Et ceci, c’est une fois encore l’affaire du privé. J’ai été approché il n’y a pas longtemps par le Chef de l’Etat et on travaille sur la question. C’est une formule très simple », déclare t-il.


Le privé prêt à financer mais………


Pour Sébastien Ajavon, le privé béninois est capable de faire des investissements à grande échelle à condition qu’on lui permette d’avoir un droit de regard sur la gestion. « On n’a pas forcément besoin des autres pour investir. On s’est constitué et on a dit qu’on est capable de débourser 100 milliards Fcfa pour soutenir l’investissement interne. Mais à condition qu’on contrôle la gestion. On n’a pas été écouté. Ce n’est pas l’argent qui manque. Les banques sont en liquidité, certaines en surliquidité. Mais les gens souffrent. Il faut laisser le privé impulser la croissance. Les politiciens ne peuvent pas le faire. Ce n’est pas leur boulot », a-t-il déclaré.


ML
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