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La Presse du Jour N° 2173 du 11/7/2014

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Marche de protestation contre la suppression du droit de grève aux magistrats : Cinq députés, les syndicalistes et des politiques aux côtés des magistrats (Rebelote le 17 juillet prochain pour rencontrer Nago)
Publié le vendredi 11 juillet 2014   |  La Presse du Jour


Bénin
© Autre presse par DR
Bénin : les autorités appelées à sursoir à l`étude du projet de loi portant interdiction de droit de grève aux magistrats


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L’Union nationale des magistrats du Bénin, soutenue par les notaires, les huissiers, les avocats, les greffiers ainsi que toutes les centrales et confédérations syndicales, les organisations de la société civile et plusieurs personnalités a marché hier, jeudi 10 juillet 2014, sur l’Assemblée nationale. Les marcheurs ont dit non à la proposition de loi visant à leur supprimer le droit de grève. Ils ont eu le soutien des députés Candide Azannaï, Sacca Fikara, Ali Camarou, Claudine Prudencio et Hinnouho Mohamed Atao.

Partis de la bibliothèque nationale à Porto-Novo, les magistrats et leurs compagnons de lutte ont battu le macadam, encadrés par une horde de gendarmes et de policiers, jusqu’à l’esplanade du palais des gouverneurs. « Chers compatriotes, je vous remercie pour votre mobilisation. Nous avons sonné cette mobilisation et vous avez répondu non pas pour aider l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab) à faire reculer ces députés qui ont initié une proposition de loi liberticide, mais pour délivrer tout le peuple béninois. Nous sommes venus ici à l’Assemblée nationale ce matin pour mettre en liberté provisoire les libertés démocratiques mises sous mandat de dépôt par certains députés de la majorité présidentielle.
Malheureusement, ils n’ont pas cru devoir se déplacer pour recevoir nos différentes motions. Nous allons revenir, plus précisément le 17 juillet 2014 ; et cette fois-ci, s’ils ne sortent pas, nous risquons de les déloger ». Voilà la substance de la déclaration faite hier, jeudi 10 juillet 2014, par le président de l’Unamab Michel Adjaka sur l’esplanade de l’Assemblée nationale. Il réagissait ainsi à l’absence aussi bien des autorités du Parlement que des députés pour recevoir leur motion de protestation contre la tentative de suppression de leur droit de grève. En lieu et place des députés, c’est le directeur de cabinet du président de l’Assemblée nationale, Comlan Dadégnon, accompagné de la secrétaire générale administrative adjointe Madame Olory-Tgbé, qui a été délégué par le président Nago pour accueillir les magistrats. Cet accueil n’a pas plu aux magistrats qui ont alors refusé de présenter leur motion en l’absence des membres du bureau
de l’Assemblée nationale. Les magistrats marcheurs ont reçu le soutien de certains députés aussi bien de l’opposition que de la mouvance. Il s’agit des députés Candide Azannaï, Sacca Fikara, Ali Camarou, Claudine Prudencio et Hinnouho Mohamed Atao. Auréolés de ce soutien massif des députés, les magistrats ont alors promis revenir à la charge le 17 juillet prochain à travers une marche aussi gigantesque.

Quelques impressions

Candide Azannaï (Député Fcbe) : « …Comme vous venez de le voir, les responsables de l’Assemblée nationale ont refusé de recevoir la motion des Magistrats. Ils ont fait plus de 2 heures surplace et aucun responsable de l’Assemblée nationale n’est venu les rencontrer. C’est un mépris. C’est une attitude irresponsable parce qu’en tant que responsable de l’institution qu’est l’Assemblée nationale, le bureau se doit de recevoir les doléances des travailleurs. Vous vous rendez compte tous les jours des audiences du président de l’Assemblée nationale ; je ne vois pas pour quoi les membres du bureau de l’Assemblée nationale refusent de recevoir les travailleurs pour une protestation contre une loi que nous voulons prendre à l’Assemblée nationale. Ce faisant, je crois que l’Assemblée nationale s’aligne de façon inacceptable derrière le point de vue du gouvernement. D’ailleurs, nous avons appris que parmi les 3 présidents susceptibles de recevoir la motion des manifestants, il y a le 2ème Vice-président de l’Assemblée nationale. Il serait prêt à venir recevoir le point de vue des Magistrats quand deux députés membres du bureau de l’Assemblée nationale et signataires de la proposition de loi querellée l’ont menacé. Et lui-même, renonçant au courage qu’il faut pour défendre les libertés, a refusé de venir recevoir le point de vue des Magistrats. Nous sommes un certain nombre de députés qui protestent contre cette attitude des membres du bureau de l’Assemblée nationale. Nous protestons contre cette attitude qui consiste à s’aligner bêtement, lâchement et honteusement derrière les points de vue du gouvernement… »
Maître Joseph F. Djogbénou, Président d’honneur de « Alternative Citoyenne » : « …Nous savons tous bien entendu que la Cour Constitutionnelle malmène, éprouve l’Assemblée Nationale. Et ce n’est pas une raison pour que celle-ci se jette sur une autre Institution. Parce qu’elle est éprouvée, malmenée, parce que ses pouvoirs sont réduits, parce qu’elle est dominée et par la Cour et par le Président de la République, il faut qu’elle évite de jeter son dévolu sur la justice.
Et c’est pour cela qu’il ne faut pas hésiter à revenir autant de fois que nécessaire. Parce que ce qui est en jeu, ce ne sont pas les magistrats, ce sont les citoyens. Ce qui est en jeu, ce ne sont les syndicats, c’est la justice. Et par les temps qui courent, temps de fin de règne, Dieu seul sait que d’ici à là certains se retrouveront devant la justice.
Et il faut marcher aujourd’hui pour protéger leurs droits. L’indépendance que la justice réclame, revendique, c’est pour protéger les droits de celles et ceux qui ont signé cette proposition de loi. Il faut le faire pour leurs intérêts, dans leur intérêt, il faut le faire dans l’intérêt des citoyens.
Engageons-nous davantage à être présents et à refuser toutes sortes d’aliénations et toutes formes d’injustices. Je vous remercie !!!! »

Michel Adjaka, Président de l’Unamab « Merci à tous pour vos contributions à la réussite de la marche citoyenne de ce jour. Les Honorables députés membres du Bureau de l’Assemblée Nationale n’ayant pas eu le courage d’entendre nos motions, rendez-vous le jeudi 17 juillet 2014 pour délivrer la liberté emprisonnée. La lutte continue ».
Claudine Prudencio, Présidente UDBN : « Je soutiens le combat légitime que mènent les magistrats béninois pour la défense et la garantie des libertés fondamentales dans notre pays, le Bénin. En ma qualité de 1ère Secrétaire du Parlement béninois, je soutiens sans réserve la marche des magistrats béninois de ce jeudi 10 juillet 2014… »

Tobi P. Ahlonsou (Corresp Ouémé/Plateau)

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