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La Presse du Jour N° 2173 du 11/7/2014

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Intervention sur l’émission «Zone Franche» de Canal 3 hier : Aké Natondé donne les explications du gouvernement sur le dossier Epine dorsale
Publié le lundi 14 juillet 2014   |  La Presse du Jour


Aké
© Autre presse par DR
Aké Natondé, ministre des travaux publics et des transports


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Le ministre des travaux publics et des transports étaient l’invité hier, dimanche 13 juillet 2014, de l’émission «Zone Franche» sur la chaîne de télévision Canal 3 Bénin. Le dossier Epine dorsale a été abordé en long et en large. Aké Natondé a donné les explications du gouvernement sur le sujet.
C’est la vérité du gouvernement au sujet du projet Epine dorsale que le ministre des travaux publics et des transports est allé dire sur l’émission «Zone Franche » de Canal3 Bénin hier, dimanche 13 juillet 2014. Pour le ministre Aké Natondé, il n’y a pas de quoi fouetter un chat. En effet, de ses explications, on retient que le Programme Epine dorsale contient plusieurs projets dont la boucle ferroviaire, une multinationale regroupant, en dehors du Bénin, le Niger, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. Et c’est ce volet qui a subi une transformation par rapport au contrat que le gouvernement a signé avec Pik Network, parce que le Groupe de Samuel Dossou n’avait rien signé avec la partie nigérienne au sujet du Programme Epine dorsale. La boucle ferroviaire n’étant plus la seule propriété de l’Etat béninois, a expliqué le ministre, toutes les parties concernées se sont donc réunies pour réfléchir à sa réalisation. A cet effet, a-t-il continué, une réunion regroupant toutes les parties a été tenue au Palais de la Marina sous l’autorité du chef de l’Etat béninois. A cette réunion, il a été décidé de créer une société d’un capital de 70 milliards qui sera chargée de chercher des ressources additionnelles et enfin réaliser le projet boucle ferroviaire. Selon le ministre chargé des transports, une fois le principe accepté, il a été demandé à Samuel Dossou-Awouret la part qu’il est en mesure de prendre dans le capital de cette nouvelle société. Il a décidé, de son gré, de prendre 20% du capital. Le Niger a aussi décidé d’impliquer ses partenaires privés à hauteur de 20%. C’est ainsi, a souligné le ministre Aké Natondé, que le Niger et le Bénin ont décidé de prendre chacun 10% et les 40% des parts restantes ont été prises par le Groupe Bolloré.
Ne pas rester en vase clos
A partir de cet instant, a rappelé le ministre, aucune partie, encore moins M. Samuel Dossou-Awouret, ne devrait se plaindre. «Si notre compatriote avait décidé de prendre les 100% des parts de la nouvelle société, on aurait remercié le Groupe Bolloré. C’est lui seul qui sait pourquoi il se plaint», a expliqué le ministre. Et à ce dernier de poursuivre : «Le Bénin défend les intérêts de tout le monde, surtout de ses populations, et non d’une personne. Si le Bénin reste en vase clos dans ce projet, il n’y aura pas de rails entre Parakou et le Niger, et le Niger partira du port de Cotonou pour les autres pays. Bolloré est un partenaire stratégique dans ce projet. Il faut que la compétitivité du port de Cotonou soit préservée. Le couloir naturel du Niger, c’est le Bénin. Le Niger a tout intérêt à faire passer ses marchandises par le Bénin à cause de la distance qui le sépare des autres pays. Mais s’il n’y a pas de rails entre Parakou et Niamey, le Niger ira ailleurs, quelle que soit la distance. L’Etat est obligé de défendre ses intérêts au profit de ses populations. On n’a pas décidé de créer la nouvelle société sans notre compatriote », a longuement expliqué Aké Natondé. Toutefois, l’invité de «Zone Franche » d’hier a fait savoir que le projet de port en eau profonde de Sèmè reste d’actualité et que personne ne dispute le port sec de Parakou à M. Samuel Dossou-Awouret. Le ministre a fait savoir que le chef de l’Etat, qui n’est jamais au courant de rien, du moins quand il s’agit des grands dossiers de la nation, une énième fois, n’était pas présent à la séance du conseil des ministres qui a décidé de la signature du contrat avec Pik Network et que c’est des jours après que Boni Yayi en a été informé. Autrement, a précisé le ministre, cette décision n’engage que ceux qui l’ont prise et qui ont signé des documents à Samuel Dossou-Awouret.

Les contre-vérités du ministre Aké Natondé

L’intervention du ministre des travaux publics et des transports hier, dimanche 13 juillet 2014, sur l’émission « Zone Franche » de Canal3 Bénin n’est pas digne de lui. On a constaté que le ministre est venu sur le plateau de l’émission sans documents, comme si c’est dans la précipitation que la décision a été prise. La preuve, il est allé dire qu’il n’y a aucun document qui atteste d’un accord entre le Groupe Pétrolin et les deux pays, c’est-à-dire le Bénin et le Niger. Mais la réalité est qu’il y a eu un appel d’offres international entre le Bénin et le Niger auquel le Groupe Pétrolin a souscrit et qu’il a gagné. La preuve, la lettre de « Notification de l’adjudication de la concession du réseau ferroviaire Bénin-Niger avec pour référence « Appel d’offres international n°5498/MDCTTP-PR/MTAC/DC/SG/OCBN du 08 août 2008 co-signée, pour la partie béninoise par Nicaise K. Fagnon, ministre délégué auprès du président de la République chargé des transports terrestres, des transports aériens et des travaux publics, et pour la partie nigérienne par Colonel Ahmed Mohamed, ministre des transports, du tourisme et de l’artisanat. Cela est suffisant. De droit, le projet revient au Groupe de Samuel Dossou-Awouret. Le Groupe Bolloré ne sait rien de cela. En plus, il y a eu la « Lettre de confort pour la mise en concession des chemins de fer Bénin-Niger et des transports » signée à Pic Network Limited par le ministre d’Etat Pascal Irénée Koupaki. D’un autre côté, il y a un acte de confidentialité entre le Groupe Bolloré et le Groupe de Samuel Dossou-Awouret. Cet acte montre clairement que c’est le Groupe de Samuel Dossou-Awouret qui est adjudicataire et que Bolloré ne peut rien négocier dans ce projet sans l’avis du Groupe de Samuel Dossou-Awouret. Mieux, le ministre d’Etat Pascal Irénée Koupaki a officiellement notifié à Pic Network Limited l’approbation par le conseil des ministres du cadre juridique de réalisation du « vaste programme d’infrastructures économiques au niveau du pôle central de développement prioritaire transport, logistique et commerce » et l’a invité à la signature de la convention le 25 janvier 2010 (voir les documents en pages 2,3,4). Ce sont des choses que le ministre Aké Natondé devrait maîtriser avant de venir sur le plateau hier où il a semblé ne pas connaître tout cela. Quand le ministre dit qu’on est dans un régime présidentiel et que le document signé par un ministre n’engage que lui, c’est dire que tout ce qu’il prend comme acte aujourd’hui est nul et de nul effet ! L’intervention du ministre montre clairement les insuffisances du gouvernement sur lequel il veut s’appuyer pour accuser un partenaire crédible qu’est le Groupe de Samuel Dossou.
Grégoire Amangbégnon et Euloge Badou

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