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Adjinakou N° 2483 du 14/7/2014

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Retrait du droit de grève aux magistrats : face aux magistrats, les députés reculent
Publié le lundi 14 juillet 2014   |  Adjinakou


Contestation
© Autre presse par DR
Contestation des magistrats et défenseurs des libertés : Une marée humaine marche sur le parlement


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Au fil des jours, l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab) soutenue par les organisations syndicales, multiplie ses actions de lutte pour faire échouer le projet des députés visant à supprimer le droit de grève aux magistrats. D’ailleurs, la lutte des hommes en toge livre déjà ses premiers résultats. En témoigne le rejet par la majorité des députés membres de la commission des lois de la proposition de loi incriminée et les décisions issues de la rencontre tenue ce weekend par les députés soutenant le projet dit liberticide. En effet, les députés auteurs de la proposition de loi visant à supprimer le droit de grève aux magistrats ont décidé de réviser leur position en suspendant leur projet, le temps d’installer une commission mixte (députés-magistrats) qui travaillera sur le sujet.

La proposition de loi portant retrait du droit de grève aux magistrats a-t-elle encore des chances d’aboutir ? C’est la question qui mérite d’être posée avec les dernières nouvelles de l’Assemblée nationale depuis la fin de la semaine écoulée. Alors que les magistrats continuent de faire pression sur l’Assemblée nationale lui demandant de renoncer à son projet qu’ils accusent de vouloir mettre « sous mandat de dépôt les libertés reconnues à leur corporation», les députés auteurs de ladite proposition de loi capitulent. Mieux, la commission des lois de l’Assemblée nationale vient de rendre un premier verdict qui constitue un premier échec d’étape pour la proposition de loi portant retrait du droit de grève aux magistrats.


Revirement
Les députés signataires de la proposition de loi visant à supprimer le droit de grève aux magistrats veulent redéfinir leur stratégie. Même si ces derniers ne semblent pas être résolus à démorde, on peut tout de même noter dans leur comportement un recul qui prend bien l’allure d’un repli tactique. En effet, les députés engagés pour la restriction des libertés syndicales des magistrats se sont réunis ce weekend au domicile de l’un de leurs collègues. Au cours d’une réunion secrète tenue loin des caméras et micros, ces derniers ont réaffirmé l’opportunité de leur projet, sauf qu’ils entendent changer de procédure. A l’issue de ladite rencontre, ces députés ont pris la résolution d’associer les magistrats à leur projet. Ainsi, ils comptent instruire la commission des lois afin qu’elle invite les magistrats pour des consultations qui permettraient d’introduire une nouvelle proposition de loi dite consensuelle.


Premier échec
De l’avis des observateurs, les députés qui se sont réunis ce weekend n’ont fait que prendre acte de la censure de leurs collègues membres de la commission des lois. En effet, lors des travaux en commission ce jeudi 09 juillet 2014, sept députés sur les neuf membres de la commission des lois présents, ont rejeté la proposition de loi visant à supprimer le droit de grève aux magistrats. Sans compter les défections successives de quatre députés signataires qui disent ne plus être favorables au projet. Il était donc utile pour ces députés dont le projet fait l’objet d’une grogne persistante de marquer un arrêt pour apprécier la situation. En revanche, il convient de se demander si les auteurs de la proposition de loi dite liberticide ont fait la bonne option à l’issue de leur rencontre de ce weekend. En attendant de le savoir, les analystes font deux remarques importantes. Primo, les députés semblent enfin céder à la pression des magistrats appuyés par les syndicalistes, même s’ils ne donnent pas encore totale satisfaction à leurs revendications. Secundo, la décision de consulter les magistrats pour introduire une nouvelle proposition de loi revêt un piège pour les hommes en toge. Quand on sait que la corporation compte deux syndicats et l’un, taxé d’être favorable au régime en place peine à donner sa position pour ce qui est du droit de grève des magistrats, l’on est bien tenté de croire qu’il s’agit là d’une stratégie de dissuasion qui risque de remettre les deux organisations syndicales en situation conflictuelle pour l’intelligence des supposés « ennemis » des magistrats… sinon même que le fait de refuser d’abandonner définitivement le projet en dépit des nombreux obstacles est déjà évocateur à plus d’un titre.


Vitali Boton



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