Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le Confrère de la Matinée N° 942 du 29/1/2014

Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Conférence de presse du président du parti Restaurer l’Espoir Candide Azannaï: Véritable réquisitoire de l’Ancien Ministre Porte - Parole du Gouvernement contre Yayi !!! (Lisez plutôt sa Déclaration liminaire qui résume tout)
Publié le jeudi 17 juillet 2014   |  Le Confrère de la Matinée


Candide
© Autre presse par DR
Candide Azannaï, Député à l`Assemblée Nationale


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

L’honorable Candide Azannaï, président du parti Restaurer l’Espoir (R.E), Député à l'Assemblée Nationale, Ancien Ministre Porte - Parole du Gouvernement, a tenu une conférence de presse hier au Bénin Marina de Cotonou. Le Thème: « CLIMAT DÉLÉTÈRE AU BENIN: ANALYSE DE LA GOUVERNANCE DE LA SIGNATURE DE L'ÉTAT ET DES MANŒUVRES DE PRÉDATION DES LIBERTÉS. »
Au menu, l’affaire Samuel Dossou - Boni Yayi ; décaissement de 14 milliards à la SOBEMAP ; l’acharnement du président Yayi contre les opérateurs économiques ; table ronde de Paris…
Lisez plutôt sa Déclaration liminaire qui résume tout.

ENCADRE

Déclaration liminaire

Mesdames et Messieurs les journalistes,
Chers invités,
Militantes et Militants,
Mesdames et Messieurs,

Je voudrais vous remercier très sincèrement de votre déplacement massif de cet après - midi en réponse à mon invitation autour du thème:
" CLIMAT DÉLÉTÈRE AU BENIN: ANALYSE DE LA GOUVERNANCE DE LA SIGNATURE DE L'ÉTAT ET DES MANŒUVRES DE PRÉDATION DES LIBERTÉS "
J'ai coutume de répéter à lui suite de la sagesse, que si nous n'allons pas au secours du pauvre dont la case est menacée par les brasiers, quand se dressera contre le palais du fortuné, l'incendie, ce dernier, se retrouvera sans coup férir seul.
Et ce serait bien un regret collectif que nul ne devrait tolérer...
Mon objectif est de questionner avec vous le climat socio - politique et économique délétère qui génère de réelles inquiétudes nationales à travers certains événements comme la haine, la persécution et la dépossession des citoyens béninois de leurs affaires par Boni YAYI et chose curieuse, au profit généralement d'étrangers.
Je pense que nous devons également interroger la politique de sanction sélective dans la lutte contre la corruption et les pratiques frauduleuses au sommet de l'Etat ainsi que l'acharnement du pouvoir en place contre les libertés.
J'évoquerai en marge de l'orientation principale du thème sus - annoncé, la mercatique politique au moyen de laquelle la majorité au pouvoir est muée manifestement en force politique de provocation, d'intimidation et d'affrontement grégaire contre les impératifs de protection des valeurs fondamentales de la démocratie et les exigences basiques de l'Etat de droit que sont la Justice et la Liberté.
Je pourrai à ce niveau, m'appuyer sur vos éventuelles questions.
Pour nous au sein du Parti " RESTAURER L'ESPOIR" (RE), l'action politique doit éviter de s'écarter de l'Ethique. Elle doit être portée par les valeurs que sont la Patrie et le Partage; elle doit être l'énergie qui porte à chaque instant la Nation dans l'Espoir et dans la Paix.
Il y a dans l'atmosphère, une crise de confiance sans précédent provoquée et aggravée par l'attitude objectivement irresponsable d'un Président de la République en même temps Chef d'Etat, Chef de Gouvernement à l'égard à sa propre signature et face aux engagements régulièrement pris au nom de l'Etat et au nom de toute la République.
Quelle valeur à la signature du Président Boni YAYI?
Quelle valeur ont les signatures des membres du Gouvernement ?
Quel lendemain, quel sort, quelle issue à l'Espoir, à la Paix, à la Cohésion nationale, au Développement de la Nation, lorsque le détenteur de la puissance publique -incarnation de l'Etat - s'en prévaut pour renier sa signature, pour nier les engagements de ce même Etat, pour mépriser les contrats entre Public et Privé et pour violer les accords et les conventions qui lient régulièrement le Pays ?
L'interface entre la crédibilité de l'Etat et l'image de la Nation sur les nécessités incompressibles que sont les Droits de l'homme, la Paix et le Développement doit interpeller tout gouvernant en système de démocratie plurielle, à éviter d'inviter le détournement de la puissance publique dans les règlements de compte privés contre le bien commun.
Le Chef en système démocratique moderne doit se savoir totalement discrédité s'il méconnaissait le respect de la signature, de la parole donnée, des engagements pris au nom de la République et l'obligation qui lui incombe de veiller à la défense des contrats établis au nom de l'Etat.
La paix dépend beaucoup de la crédibilité et de la confiance qu'inspire le Chef au sein des populations.
Un tel Chef doit être dénoncé et combattu s'il ignorait l'intérêt pour la survie de la Nation des précautions en faveur du bien commun que sont entre autres " la préférence nationale" et " la vigilance patriotique " en toute circonstance.
L'examen aujourd'hui de la gouvernance de la signature de l'Etat en République du BENIN couvre la prise en compte dans le monde des affaires, des cas ayant le plus défrayé la chronique tels que ceux des FAGBOHOUN, TALON, ADJAVON ... En d'autres occasions, j'avais évalué en compagnie d'autres acteurs politiques, ces cas dans lesquels Boni YAYI prétextait sur fonds de colère et dans une posture de vengeance que ces béninois n'étaient pas vertueux en même temps qu'il faisait l'apologie morale, donc vertueuses d'hommes d'affaires étrangers dont un certains David SHOW son mythique avaleur d'espaces sur les mers et les océans...
Je veux croire que personne n'a encore oublié le 1er Août 2012 !
J'avais même eu à évoquer les cas biens lointains et mal connus dont celui cruel et destructeur du doyen ADOTEVI, un des pionniers dans la prestation privées de services dans le secteur du transit portuaire et international ...
Sommes-nous - dans un État voyou ou dans un État crédible ?

I - Gouvernance de la signature de l'Etat :
Un rappel:
Dans le dossier PVI/NG, le décret y relatif a été bel bien signé par le Président de la République Monsieur Boni YAYI en personne.
Sa signature y trône grandement et largement.
Tous les actes de ce contrat ont été régulièrement signés par les autorités compétentes habiletés en de pareils cas.
L'AJT (l’Agent Judiciaire du Trésors) Madame S. LAWSON a eu à y porter également sa signature en bonne et due forme.
Le Président Boni YAYI a eu même à vanter les mérites et les vertus de PVI/NG.
Dans la foulée, le droit de grève a été retiré aux agents des douanes et droits indirects.
Plus tard, devant le monde entier et depuis le Palais de la Présidence de la République, ce même Boni YAYI flanqué des Drapeaux du BENIN et de l'Union Africaine, renie sa signature, dénonce le PVI/NG, vilipende l'homme d'affaires propriétaire de la Société BENIN CONTRÔLE SA ayant régulièrement gagné l'Appel d'Offre Internationale objet du même PVI/NG.
D'autres contrats réguliers du même homme d'affaires ont été suspendus dans d'autres secteurs.
Tout le monde a suivi les désordres dans la filière coton et les déboires de la SODECO...
Je vous fais grâce du cas AJAVON Sébastien. Je vous fais grâce du cas Séfou FAGBOHOUN.
Plus tard, des Conseils des Ministres sont consacrés aux dépeçages du PVI /NG et aux offres de ses pièces détachées gré à gré à des structures comme SEGUB dont plus d'un béninois connaissent les proximités et les prolongements politiques avec le pouvoir dont Boni YAYI est le Chef.
Il y a eu tout ce que vous savez et qui continue et sur lesquels, j'avais bien été explicatif...
J'introduirai vos questions sur ce premier centre d'intérêt par le plan ci -après :
1-1 - Table ronde de Paris et image du BENIN:
1-2- Table ronde de Paris et vente aux enchères du potentiel national
1-3- Dépossession des privés nationaux : cas du projet de l'Epine Dorsale / piraterie et tentative de vol du volet rail en guise d'exemple :

1-1 - Table ronde de Paris et image du BENIN:
Aucune visite, aucun rendez - vous ni avec le Président Français Monsieur François HOLLANDE, ni avec le Premier Ministre du Gouvernement français. Aucune rencontre avec le Ministre français en charge des Affaires étrangères trois jours de séjour durant à Paris, Boni YAYI pourtant autour de la table...
Je n'apprécie pas pour l'image de notre Pays, un tel protocole.
La plus haute autorité française est la Secrétaire d'Etat chargée du Commerce Extérieur Madame Fleur PELLERIN.

Et à quel prix ?
Comble de tristesse, une fois sur les lieux de levée de rideaux de ce théâtre insignifiant pour ceux qui savent ce que veut dire une table ronde de mobilisation de ressources internationales, cette autorité s'est empressée pour un service minimum de très courte durée avant d'indiquer à Monsieur Boni YAYI le respect des fondamentaux de la démocratie moderne et de l'Etat de droit comme prioritaires pour le BENIN: La Lettre du Contient No 685 du 26 juin 2014 parle de points sur les "i" avec Boni YAYI...
Cette indication à elle seule, suffit pour dire que notre Pays n'offre plus les conditions requises pouvant garantir la sécurité des investissements avant 2016.
Il n'est plus besoin de rappeler le refus officiel du Patronat national d'y prêter la moindre caution et l'indifférence largement lisible de celui du patronat français.
La table ronde de Paris est une pure humiliation du Pays, un ternissement de l'image de la Nation, une dégradation sans précédent de la fonction présidentielle à l'étranger.
Les organisateurs ont couvert de ridicule le potentiel national et le dynamisme du monde des affaires de notre Pays, en voulant faire croire que l'on veuille sincèrement investir dans un Pays où le pouvoir est aux trousses des plus importants opérateurs privés nationaux , se rebelle contre des décisions de justice tant internes qu'internationales, dans un contexte où le Président de la République badine avec sa propre signature et que celles des Ministres ne valent rien devant lui ( cf: Les déclarations du Ministre AKE le dimanche 13 juillet 2014 sur l'émission Zone Franche de la TVCanal 3 )...

1-2- Table ronde de Paris et vente aux enchères du potentiel national
La Table ronde a lieu dans la représentation de la Banque Mondiale à Paris.
Une option qui ressemble bien à l'attitude d'une souris qui aurait choisi d'aller exposer sa bonne forme dans le giron des " chats ".
Bien drôle !
Ce rendez- vous a tout l'air d'un gala d'exhibition ou d'un match truqué.
Je pars des discours prononcés à l'ouverture de cette table ronde.
Le discours d'ouverture prononcé par le Président Boni YAYI est une falsification de la réalité, une hypocrisie contre la démocratie et un leurre qui contraste avec son naturel laudateur de la dictature et pourfendeur de la démocratie plurielle.
La projection de son allocution dans la tension quotidienne qu'il entretien dans son propre pays, qu'il exerce sur les présupposés de la gouvernance sous le Changement - Refondation et sur les opérateurs économiques nationaux sous les nuées opaques de la corruption à grande échelle, révèle la comédie des près de 5.606 Milliards de francs (environ 11, 2 Milliards de Dollars US).
Presque tous les projets mis aux enchères à Paris avaient bien longtemps avant cette fameuse table ronde, été déclarés objets de financement bien bouclés ou déjà annoncés.
Les bémols osés par Monsieur Makhtar DIOP, Vice - Président de la Banque Mondiale pour l'Afrique sur la nécessité de l'amélioration du climat des affaires et le message extrêmement clair de Madame PELLERIN renseignent mieux sur la réalité et les limites conditionnelles de cette table ronde.
Que cachent au fond tous ses tapages artificiels ?

1-3- Dépossession des privés nationaux : cas du projet de l'Epine Dorsale / piraterie et tentative de vol de son volet rail en guise d'exemple :
Le projet Épine Dorsale est développé sur la base du Protocole d'Accord signé le 12 juillet 2007 entre le Groupe PIC et l'Etat du BENIN et est bâti sur les fondements d'un cadre juridique et fiscal signé le 25 janvier 2010 par le BENIN: la Convention Cadre qui définit clairement un objet et un périmètre précis.
L'Art. 12.4 de cette Convention accorde un droit exclusif sur le projet Épine Dorsale au Groupe PIC.
Il s'agit d'un gigantesque projet intégrant l'Aéroport, le Port, l'Autoroute, la Voie ferrée, et les Ports secs.
Les conditions fiscales et douanières sont celles relatives aux investissements structurants à savoir le régime "E".
Ce projet comprend donc un Volet Rail concernant la " Voie Ferrée "avec les réhabilitations et/ou extension du chemin de fer entre Cotonou -Parakou et Parakou- Niamey.
Étonnement, des réunions ont eu lieu courant Mai 2014, entre l'Etat et BOLLORE, puis le NIGER. Il en ressort que sera octroyée à BOLLORE la concession Ferroviaire de la ligne BENIN-NIGER.

Quelle contradiction ?
La Table ronde des 17, 18 et 19 juin 2014 amorce la dépossession pure et simple du PIC pourtant à l'origine des projets constitutifs du projet "Épine Dorsale": Le port de Sème-Kpodji et le réseau ferroviaire Bénin-Niger sont intégrés à la vente aux enchères de la Table Ronde de Paris.
Le vrai visage de la haine de Boni YAYI contre les opérateurs privés nationaux se dévoile.
La prise à témoin des autorités traditionnelles de notre Pays, par Monsieur Samuel DOSSOU-AWORET, promoteur béninois de grande réputation dans le milieu international des affaires et homme exagérément discret a éveillé la curiosité des uns et des autres...
Est- il devenu lui aussi non - vertueux à la suite des FAGBOHOUN, des AJAVON, des TALON ?
J'ai suivi les longues interview de l'Honorable PRUDENCIO dans la presse et surtout ses vives dénonciations sur les écrans d'une Chaîne de TV privées de la place de celui que jadis, elle prenait pour un Chef sérieux ...
J'ai suivi le grand écart entre ce que certains sous l'influence du pouvoir, chuchotent contre les plus grands hommes d'affaires de notre pays et qu'ils sont bien incapables de répéter devant les caméras avec la gêne et la légèreté qui ont été celles du Ministre AKE NATONDE sur l'émission que j'ai évoquée plus haut.
Le commerce avec BOLLORE dans les conditions actuelles de dépossession des nationaux béninois est nuisible à l'intérêt national et se ressent dans les milieux populaires et au sein des communautés et par les dépositaires de nos traditions comme un cas de brimade des autochtones en faveurs du colon étranger, une résurgence de pratiques purement coloniales préjudiciables à la quiétude et à la paix.
Ce qui se passe, finit de convaincre que Boni YAYI est un prédateur de la préférence nationale farouchement décidé à détruire tour à tour, tous les hommes d'affaire importants de notre Pays.
Il ouvre la brèche et BOLLORE au péril de l'intérêt national tente de s'y engouffrer, si ce n'est déjà le cas ...
Nous devons tous nous interroger sur les conséquences à court à moyen et à long terme de cet acharnement de Boni YAYI contre les béninois les plus nantis et contre l'exécution prioritairement par les nationaux eux - mêmes de leurs projets de développement dans le cadre du rayonnement du potentiel national des affaires.

II - Manœuvres de prédation des liberté :
" La justice est la première vertu des institutions sociales comme la vérité est celle des systèmes de pensée."
John RAWLS, Théorie de la justice.
L'approche à l'égard de la vérité est indissociable de l'approche à l'égard de la justice.
L'épreuve de la vérité sur le comportement produit les mêmes effets que celle de la justice.
Qui a horreur de la vérité ne peut aimer la justice ai- je envie d'affirmer.
En analysant la facilité avec laquelle on badine avec la signature de l'Etat, on méprise la parole donnée, on renonce aux engagements pris, on viole la loi et les principes en vigueur, on comprendra aisément la phobie que développe le pouvoir actuel à l'égard des valeurs que sont pourtant la justice et la liberté socles de la démocratie plurielle moderne et cautions principales de la Paix et du Développement.
Boni YAYI est- il un homme dispendieux de la vérité ou un homme économe de la vérité ? Promeut- t- il la vérité ou économise- t- il la vérité ?
En langage sincère, est- il un homme juste ou un mythomane ?
Dans tous les cas, je n'accepte pas qu'un Président de la République soit vis à vis de ses concitoyens persécuteurs des richesses privées, pourfendeur des juges de la République et prédateurs des libertés constitutionnelles et dans le même temps sélectif dans la sanction des actes frauduleux et de corruption au sommet de l'Etat.

Je propose l'orientation suivante pour l'organisation de vos questions sur ce deuxième aspect de notre présente rencontre :
2-1- Sanctions sélectives des actes frauduleux et de corruption au sommet de l'Etat : des concours frauduleux au dossier SOBEMAP relativement aux cas SONACOP et SBEE:
2-2- Velléités de révision de la Constitution et du bâillonnement des Peuples:
2-3- Usage des moyens de l'Etat à des fins de campagnes électorales précoces et déloyales:

2-1- Sanctions sélectives des actes frauduleux et de corruption au sommet de l'Etat : des concours frauduleux au dossier SOBEMAP relativement aux cas SONACOP et SBEE:
J'avais annoncé dans cette même salle le scandale autour de la passation de marché objet de l'Appel d'Offre International No 009/SOBEMAP/PRMP/s-PRMP du 09 décembre 2013.

Plus tard le FONAC a largement contribué à éventrer cette vaste machination de mauvaise gestion qui viole tous les textes qui réglementent la passation des marchés publics en République du BENIN.
Au plus fort de cette bataille, il y a eu une étonnante déclaration du Président de la République :
" …S’il veut faire du gré à gré pour prendre des commissions, il n’a pas besoin de mêler mon nom à ça. J’ai eu des informations par le biais de mes radars faisant état de ce qu’il est sur le point d’attribuer le marché à une autre société en violation des décisions du conseil des ministres. Plus est, il a augmenté 1 milliard de F CFA au montant initial. Je l’ai sommé au téléphone de revenir sur sa décision et de se conformer aux instructions du gouvernement s’il ne veut pas avoir des problèmes avec moi, puis j’ai raccroché. Le lendemain, il écrit à son ministre de tutelle pour dire que je l’ai instruit à l’effet de surseoir aux dépouillements. De quels dépouillements parle-t-il ? Il a oublié de situer le contexte dans lequel nous étions et de dire la raison fondamentale pour laquelle je l’ai appelé au téléphone..."
Il s'agit bien là, prononcé par le Chef de l'Etat d'une déclaration très grave.
Pour moins que ça des gens ont été radiés.
Mais c'est dans la correspondance du 05 février 2014 du Directeur Général de la SOBEMAP Monsieur Soumanou Seybou TOLEBA à Madame le Ministre de l'Economie Maritime et des Infrastructures Portuaires qu'il faut se rendre compte de la connivence du DG TOLEBA avec le Président Boni YAYI dans ce dossier:
" La procédure de transmission des résultats issus des travaux de ladite Commission était en cours quand le Président de la République m'a informé par téléphone le mardi 04 février 2014, de l'annulation de tous les marchés attribués sur les engins à Agoué."
" Aussi, m'a t - il instruit d'aller acquérir sur place lesdits engins en Europe en compagnie du Directeur National de Contrôle des Marchés Publics, de l'Inspecteur Général des Finances puis de techniciens avertis conformément aux instructions du Conseil des Ministres et ce, auprès des fabricants, concessionnaires et distributeurs préalablement identifiés et visités."
Soumanou Seibou TOLEBA, DG /SOBEMAP,
La mise en parallèle de ces deux propos, celui de Boni YAYI et celui de Soumanou TOLEBA explique t- il pourquoi aucune sanction n'a été diligentée contre TOLEBA?

Dans le cas de l'organisation frauduleuse des concours de recrutements au profit du Ministère de l'Economie et des finances, le même silence sur les sanctions pourtant attendues est observé.
Devons- nous déduire que les faussaires étaient en mission commandée ?
La promotion que connaissent déjà certains parmi eux et qui contraste avec la décision de la Cour Constitutionnelle à leur encontre ne nous émeut- t- il pas ?
L'examen de ces cas relativement à l'empressement des sanctions prises au plus haut niveau sous l'impulsion personnelle de Boni YAYI dans d'autres cas, expose le recours à la sélection dans la lutte contre les actes frauduleux et de corruption: je n'insisterai pas sur le cas SONACOP, même si je dois nous demander de méditer sur celui du DG/SBEE dernièrement limogé...
La valeur en cause devant la répression sélective peut bien être l'égalité de tous devant la sanction légale.
Persévérer dans la pratique de sanction orientée me paraît comme des indices de fragilisation de l'équilibre national.

2-2- Velléités de révision de la Constitution et du bâillonnement des Peuples:
Le principal objectif de l'initiative de la révision de la Constitution est la suppression pure et simple de la Démocratie et la liquidation des acquis de la Conférence Nationale.
Notre basculement dans la dictature dite de développement.
Face à la résistance têtue encore en acte, se développe la stratégie de grignotage des valeurs principales qui structurent l'Etat de droit.
Le but poursuivi, est la prédation des libertés.
La lutte des travailleurs suite à la Conférence de presse donnée le 10 décembre 2013 en vue de la défense des valeurs que sont la Liberté, la Sécurité, et l'Egalité de chance pour tous et leurs résistances des mois durant en protestation contre la répression sanglante de la marche pacifique du 27 décembre 2013 sont des contributions qualitatives à la protection des valeurs démocratique et à la promotion de la Paix.
Notre position sur la révision de la Constitution est claire et connue de tous.
Nous nous opposons à toute révision de la Loi Constitutionnelle de décembre 1990 dans les conditions actuelles.
Cette opposition s'étend à toute initiative de nature à porter quelques modifications restrictives que ce soient aux lois et textes qui touchent à l'exercice des libertés fondamentales au BENIN.
Le sujet aujourd'hui est le bâillonnement de la Justice, une hérésie en système démocratique.
En réalité, il s'agit d'une initiative que portent honteusement des parlementaires de la majorité présidentielle manipulés et instrumentalisés au plus haut niveau.
J'ai lu la proposition de loi portant modification de l'Art.18 de la Loi No 2001- 35 du 21 février 2003 portant Statut de la Magistrature.
Pure absurdité.
Seuls ceux qui n'ont jamais entendu parler de la Démocratie plurielle, de la Conférence Nationale de 1990 et de la raison de sa tenue, du Préambule de la Loi Constitutionnelle No 90-32 du 11 décembre 1990, peuvent adhérer à de telle médiocrité législative, à de tel affaissement, à de tel avilissement de la grandeur de la fonction parlementaire.
La fonction parlementaire est représentation et il est illogique l'affrontement entre représentant et représenté sur les questions comme la justice et la liberté.
Comme le représentant n'est pas ici le représenté, le parlementaire non plus, ne peut - être le Peuple.

2-3- Utilisation des moyens de l'Etat à des fins de campagne électorale précoce et déloyale:
Sous le couvert de la tournée dite de campagne cotonnière tout comme sous celui de la délocalisation tournante de la tenue des séances du Conseil des Ministres, le Président de la République Boni YAYI dont le dernier mandat expirera définitivement le 06 Avril 2016 détourne les moyens de l'Etat à des fins de campagnes électorales précoces.
Agir comme, il se fait actuellement est une pratique de tricherie et de fraude nuisible à l'égalité de chance pour tous dans le cadre des échéances électorales prochaines et dans la perspective d'une alternance véritablement concurrentielle et crédible en 2016.
Les dernières manipulations poussant des populations à réclamer un troisième et illégal mandat de plus à Boni YAYI sont des initiatives attentatoires à la paix et à l'ordre public.
Je lance une mise en garde afin que cessent immédiatement des orchestrations de cette nature.

Au total, l'objectif poursuivi est d'une part, de nous alerter sur le lien entre la crédibilité du chef et la Paix.
Un lien qui doit obliger l'Etat aux respects des engagements, des conventions et des contrats signés en son nom par ses représentants prévus par les lois et les dispositions réglementaires en vigueur.
La dépossession de tout national exposera tôt ou tard, tout étranger bénéficiaire de tout projet sous contentieux à des dépossessions automatiques quelque que soit les origines nationales de ces étrangers.
Il est donc clair que c'est un héritage de contentieux préjudiciables aux générations futures que Boni agit à léguer à la prospérité.
D'autre part, nous devons agir à contraindre les gouvernants aux respects de la démocratie plurielle et des valeurs qui sont consacrées dans la Loi Constitutionnelle No 90-32 du 11 décembre 1990.
Nous devons dénoncer l'amenuisement des espaces de liberté et condamner toute mise à l'horizontale de la Justice.
Le traitement ne devra jamais cesser d'être le même pour tous devant la République tant pour les sanctions que tant pour les récompenses.
Je réitère pour toute solution que Boni YAYI recule derrière les lignes politiques, morales et sociales d'avant le 1er Août 2012 et que cesse contre tout béninois, toute pression injustice et contre les hommes d'affaire nationaux toute dépossession, toute destruction de leurs affaires, toute haine et tout règlement de compte.
Allons à vos questions.
Je vous remercie de votre attention.

Candide Armand - Marie AZANNAI

 Commentaires