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Adjinakou N° 2487 du 18/7/2014

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Fin de mandat en 2016 :Fatouma Djibril contredit Boni Yayi
Publié le lundi 21 juillet 2014   |  Adjinakou


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© 24 heures au Bénin par DR
Mme Fatouma Djibrill ministre béninois de la Famille, des Affaires sociales, de la solidarité nationale, des handicapés et des personnes de troisième âge.


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Le départ du président Boni Yayi dont le deuxième et dernier mandat constitutionnel prend fin en avril 2016 alimente toujours les débats. Surtout que des acteurs de premier rang du régime Yayi exposent un argumentaire destiné à violer la constitution par le maintien de Boni Yayi au pouvoir. Dernier cas en date , le ministre Fatouma Amadou Djibril qui s’est laissée aller, dans une station Tv, à des déclarations graves qui s’inscrivent dans la droite ligne de la supposée tentative de Boni Yayi de briguer un troisième mandat... anticonstitutionnel.

Invitée sur une émission hebdomadaire pour s’expliquer sur les ratés qui ont jalonnés toutes les étapes de la campagne cotonnière finissante, le ministre de l’Agriculture n’a pas manqué de dire un mot sur les grands sujets de l’actualité nationale. Et c’est au sujet du départ du chef de l’Etat au lendemain de la présidentielle de 2016 que l’invité a surpris plus d’uns : "Yayi Boni est un homme de parole qui a promis ne pas faire un 3ème mandat, mais si le peuple le sollicite pour un 3ème mandat, la volonté du peuple sera respectée", a laissé entendre Fatouma Amadou Djibril qui n’a pas lésiné sur des arguments pour illustrer sa thèse. "L’ancien président américain Franklin Delano Roosevelt s’est vu accorder un 3ème mandat par la volonté du peuple américain, a-telle-poursuivi en faisant une comparaison plutôt curieuse entre la gestion de Boni Yayi et celle de l’ancien président américain Franklin Delano Roosevelt. Comme pour soutenir ses déclarations, le ministre de l’Agriculture s’est même permis de trahir des secrets en annonçant que des marches se prépareraient dans des régions du pays pour remercier le chef de l’Etat pour ses actions de développement notamment dans le domaine de l’Agriculture et plus précisément dans le secteur du coton.

Refrain connu

En effet, la fameuse question du maintien de Boni Yayi au pouvoir après 2016 semble devenir un refrain pour les partisans du régime qui ne cachent plus leurs intentions. Avant le ministre de l’Agriculture qui aura été suffisamment précise, plusieurs autres faits non moins évocateurs appelaient déjà à la réflexion. On se souvient encore des déclarations de l’ancien ministre de l’Intérieur Bénoit Dègla qui expliquait à Ouèssè que " Yayi Boni doit poursuivre sa mission à la tête du Bénin après 2016 ". A sa suite, c’est le ministre de l’Energie qui a initié à Natitingou un tournoi de football dénommé " Yayi Boni 2016 ". Quelques mois avant, le conseiller du chef de l’Etat, Alexandre Hountondji qui représentant Boni Yayi à la cérémonie d’installation des coordinations des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) dans la commune d’Abomey-Calavi déclarait qu’il est indispensable que la mouvance présidentielle s’unisse pour " la mise en œuvre du programme de développement de Boni Yayi qui s’étale de 2006 à 2025 ". Une semaine avant lui, l’ancien ministre Bio Gounou Sina à l’occasion d’une rencontre tenue en juillet entre la coordination nationale Fcbe et les militants de Kandi disait: "si vous voulez que Boni Yayi revienne en 2016, soyez unis".

Révision de la constitution

A bien y voir, le discours des partisans du régime actuel est de nature à confirmer les soupçons des acteurs politiques et de la société civile au sujet du projet de révision de la Constitution initié par le président Boni Yayi. En témoigne le rejet dudit projet de loi par la commission des lois de l’Assemblée nationale qui l’a déclaré irrecevable depuis septembre 2013. Toutefois, le pouvoir reste déterminé à faire aboutir son projet qui bien qu’ayant été programmé pour la dernière session n’a pu être appelée en plénière à l’Assemblée nationale. De l’avis des observateurs, les derniers développements sur le sujet ne devraient pas faciliter la tâche à Boni Yayi du côté du Parlement où les députés devraient désormais être beaucoup plus avertis sur la question. Sinon, que dire du silence suspect du chef de l’Etat face aux discours ampoulés de ses collaborateurs qui remettent en cause sa profession de foi faite devant Dieu, le pape Benoit XVI, ses pairs, et le peuple béninois ? Boni Yayi désavouera-t-il son énième ministre qui vient de le contredire ?


Vitali Boton



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