Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article



 Titrologie



Le Matinal N° 4394 du 22/7/2014

Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Économie

Projet de développement dans le secteur agricole: La ministre Fatouma A. Djibril bloque des crédits pour le Bénin
Publié le mardi 22 juillet 2014   |  Le Matinal


Le
© Autre presse par DR
Le ministre béninois de la Famille, Fatouma Amadou Djibrill


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Ce mois de juillet 2014 est celui choisit par le gouvernement du Pdt Yayi Boni pour décréter l’opération dénommée « Zéro dossier dans les tiroirs ». C’est le ministre du Travail et de la Fonction publique qui a la charge de l’opérationnalisation de cette vertu à faire partager dans l’Administration publique.

Mais, à y voir de près, son collègue de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, semble ne pas partager cette vision de développement de la nation. Et comment ?

Ce qui se passe aujourd’hui au ministère de l’Agriculture est préjudiciable au secteur agricole du Bénin ! Dans ce ministère, tout se passe comme si on se trouvait dans un pandémonium, où l’on se permet tout ce qu’on veut sans se soucier du pourquoi l’on est là. Et pire, c’est le développement du Bénin qui se trouve plombé par les agissements des responsables de ce ministère.

Ce sont deux projets financés par la Banque africaine de développement (Bad) au profit du Bénin dans le secteur agricole. Dans un premier temps, il s’agit du Projet d’appui à la filière lait et viande (Pafilav), financé à hauteur de plus de 6 milliards par la Bad, qui souffre de l’égo du ministre de l’Agriculture, pour connaître sa mise en application.

Pour les faits, ce projet bénéficie des crédits pour financer un certain nombre d’infrastructures au profit des populations. Pour ce faire, courant juin et juillet 2013, il a été lancé un appel d’offres international pour lequel des entrepreneurs ont soumissionné.

L’avis d’appel d’offres concerne quatre domaines notamment : le lot 1 prend en compte les Machines agricoles, le lot 2 a trait à l’acquisition d’un Groupe électrogène de grande capacité, le lot 3 prend en compte l’achat de Mobilier puis, le lot 4 qui couvre le Génie-civil.
Pour réaliser tous ces services, des hommes d’affaires ont acheté des dossiers et soumis leurs offres depuis juillet 2013.

Puis, comme l’exige la tradition, après le dépouillement des offres et la procédure subséquente, les dossiers ont été transmis au bailleur qu’est la Bad. Cette dernière, depuis février 2014, a donné son avis de non-objection en ce qui concerne les soumissionnaires sélectionnés par la Cellule de passation des marchés publics.

Il s’en est suivi l’avis favorable de la Direction nationale du contrôle des marchés publics (Dncmp), en mai 2014. Les dossiers sont ensuite envoyés aux soumissionnaires pour signature des marchés. Dès lors, il ne reste que la dernière signature qui est celle de la Personne responsable des marchés publics du ministère de l’Agriculture.

Et c’est là que tout se bloque !!! Alors, qu’il aurait seulement suffi que cette dernière signe les dossiers pour qu’ils soient convoyés vers le Directeur général de Caisse autonome d’amortissement (Caa) puis, soumis à la signature du ministre des Finances afin que les entreprises retenues exécutent les marchés publics pour lesquels, elles ont été retenues. Mais, patatras… ! Au ministère de l’Agriculture, les dossiers sont bloqués là.

Et aux dernières nouvelles, nous apprenons qu’une sorte de chantage est organisé à ce niveau pour obliger des mains à se desserrer. Et comment ? Personne ne sait. Alors que d’usage, la Personne responsable des marchés publics du ministère de l’Agriculture ne dispose pas plus d’une à deux semaines pour liquider ces genres de dossiers.

Mais depuis plus de deux mois, extraordinaire, tout est bloqué. Il se susurre que ce n’est pas la Personne responsable des marchés publics qui serait à la base du blocage. Mais plutôt c’est son supérieur hiérarchique qui a décidé de mettre un béton sur les dossiers pour de fallacieux prétextes. Pendant ce temps, le projet (Pafilav) court vers sa fin et le Bénin risque de perdre les crédits mis à sa disposition par la Bad pour un mieux être des populations à la base.

Procad comme Pafilav…

Si le Pafilav est en souffrance sous des jupons au ministère de l’Agriculture, le sort qui est réservé au Projet cadre d’appui à la diversification agricole (Procad) n’est pas non plus reluisant ! Comme si dans ce département ministériel les financements de la Bad provoquaient des urticaires dans le rang de ses premiers responsables, le Procad qui bénéficie des crédits de cette même banque panafricaine est au creux de la vague du fait de la boulimie ambiante.

En effet, le Procad dispose d’une sous-composante dénommée Projet d’appui à la diversification agricole (Pada). Celui-ci (le projet) doit bénéficier de la construction de vingt (20) magasins dans les Communes du Bénin sur toute l’étendue du territoire national sous financement de la Bad. En réalité, la construction de ces magasins devrait suppléer à la grande intoxication alimentaire que l’on observe, de part et d’autre, dans les Communes du Bénin en période de soudure.

Puisque les populations conservent mal leurs produits vivriers, il fallait construire ces magasins pour conserver convenablement les produits agricoles et sauver les vies humaines. Mais, aussi curieux que cela puisse paraître, au ministère de l’Agriculture, à l’image du sort réservé au Pafilav, les dossiers de marchés publics du Pada pour la construction de ces magasins sont aussi restés bloqués par les responsables de ce département ministériel.

Ainsi, depuis deux mois que la procédure d’attribution aux entreprises soumissionnaires est presque à terme, on a mis sous le boisseau les dossiers. Pendant ce même temps, les jours s’égrènent pour la perte de crédits pour le Bénin. Et pourtant, ces gens-là viennent chaque jour sur nos petits écrans pour nous déclarer, à hue et à dia, qu’ils sont là pour le développement du Bénin. De quel développement parlent-ils ? Du même Bénin ou d’un autre pays dans lequel, ils pensent se permettre tout ce qui leur vient à la tête ?

Apol Emérico Adjovi

 Commentaires