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Fraternité N° 3649 du 17/7/2014

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Refus de cautionner la mauvaise gestion à la Cnss : Adjibi, Djidjoho et Yèkpè suspendent leur participation au Conseil d’administration
Publié le mercredi 23 juillet 2014   |  Fraternité


La
© Autre presse par DR
La CNSS ( ex-0bss) au bord de la faillite


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Trois représentants du Conseil national du patronat (Cnp-Bénin) ont suspendu provisoirement leur participation au Conseil d’administration de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss). Ils dénoncent la mauvaise gestion financière érigée en règle par la direction générale et le ministère de tutelle et tirent la sonnette quant à l’avenir des travailleurs qui cotisent à ladite caisse.

Ils sont au total trois administrateurs, représentants du Conseil national du patronat à suspendre provisoirement leur participation au Conseil d’administration de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss). Il s’agit d’Aristide Adjibi, Violette Didjoho et Annick Yèkpè.

A travers une rencontre qui a eu lieu dans la matinée d’hier et à laquelle Chefs d’entreprises, délégués de personnel et autres Chargés des Ressources humaines ont participé, les administrateurs ont partagé avec leurs mandants les motivations qui sous-tendent cette décision. « Nous ne voulons pas faire du Conseil d’administration de la Cnss une caisse de résonance, car l’enjeu est de taille.

Nous ne voulons pas être comptables d’une gestion hasardeuse qui engagera la vie des retraités dans 10 ans ». Ainsi s’est exprimé hier au Bénin Marina Hôtel de Cotonou Violette Djidjoho, administratrice de la Cnss lors de la rencontre entre le Conseil national du Patronat (Cnp-Bénin) et les entreprises privées. Pour ces membres du Conseil d’administration, il s’agit de partager avec leurs pairs les raisons qui les ont amenés à suspendre pour le moment leur participation aux travaux du Conseil d’administration de la Cnss.

Pour la Secrétaire générale du Cnp-Bénin, membre du Conseil d’administration de la Cnss, la situation qui prévaut dans cette structure est alarmante et doit interpeller la conscience des travailleurs et des Chefs d’entreprises. Pour Violette Djidjoho, il est inconcevable qu’une structure comme la Cnss ne dispose pas d’un responsable ou d’une Cellule de passation des marchés publics et que les pratiques érigées en règles dans cette maison soient en déphasage avec l’acte uniforme de l’Ohada.

« En principe, pour qu’il y ait transparence dans la gestion, la Cnss devrait être gérée par une Commission tripartite à savoir les employeurs, les travailleurs et l’Etat à travers le ministère du travail qui doit jouer le rôle régalien.

Il faut laisser la gestion de la Cnss aux travailleurs et au Conseil d’administration pour de résultats probants », a-t-elle ajouté. « Depuis 2012, la masse salariale dans cette structure a doublé (3 à 6 milliards) avec un salaire moyen de 2 millions le mois. On a tout tenté, mais on n’a pas pu. On a été bloqué partout », a renchéri Annick Yèkpè, administratrice, représentante du Cnp-Bénin à la Cnss. Pour Aristide Adjibi, la Cnss ne dispose pas de système informatique performant malgré le milliard débloqué pour cette opération.

« Toutes nos tentatives pour instaurer une gestion transparente au sein de la Caisse sont restées vaines. On nous empêche de faire le travail. On note la forte implication du ministère de tutelle dans la gestion de la Caisse. Alors, nous avons décidé de suspendre pour le moment notre participation au Conseil d’administration », a ajouté Aristide Adjibi.

La Cnss en souffrance, les Syndicalistes réduits au silence
Face à cette mauvaise gestion à la Cnss, le Cnp-Bénin, les employeurs et les travailleurs dénoncent la passivité des responsables syndicaux qui siègent au sein du Conseil d’administration.

« Nous allons œuvrer pour une Caisse plus crédible et qui va garantir l’avenir de nos travailleurs », a déclaré Sébastien Ajavon, Président du Cnp-Bénin. Selon lui, la décision des trois administrateurs de suspendre leur participation aux travaux du Conseil d’administration dénote de la mauvaise gestion qui y règne. Mais à la question de savoir la position des représentants des Syndicats au sein du Conseil d’administration, la réponse a été sans détour.

« Les Syndicats qui siègent au sein du Conseil d’administration ont estimé qu’il s’agit de droits accordés aux travailleurs et par conséquent qu’ils ne peuvent rien faire », s’est –il désolé. Face à cette situation, le Cnp-Bénin entend prendre le taureau par les cornes afin de mettre fin aux dérives financières qui seront suicidaires à la Caisse dans les prochaines années.

A cet effet, plusieurs résolutions ont été prises et des actions annoncées. Au nombre des résolutions, on peut noter la mise en place d’un Comité pour étudier les textes afin de faire à cet effet une proposition de loi à l’Assemblée nationale, rendre uniforme le statut de la Cnss conformément aux normes de l’Ohada afin que le Directeur général ne soit plus nommé par le Président de la République mais plutôt par le Conseil d’administration et empêcher la mise en œuvre de la Convention collective qui fait saigner la Caisse.

« Nous n’allons pas rester les bras croisés. Nous allons montrer au gouvernement que nous, au niveau du secteur privé, nous sommes bien organisés et qu’on ne peut pas continuer à dilapider les cotisations des travailleurs. Nous irons jusqu’au bout », a conclu Sébastien Ajavon, Président Cnp-Bénin.

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