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Fraternité N° 3649 du 17/7/2014

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Troisième mandat pour Boni Yayi : Les ministres Amadou Djibril et François Abiola se contredisent
Publié le mercredi 23 juillet 2014   |  Fraternité


Fatouma
© Autre presse par DR
Fatouma Amadou DJIBRIL au Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche


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Des mots forts pour désavouer les déclarations sur la possibilité d’un troisième mandat pour Boni Yayi faites dimanche dernier sur Canal3 Bénin par sa collègue en charge de l’agriculture, Fatouma Amadou Djibril.

C’est fondamentalement ce qui est à retenir du passage hier, sur l’Ortb, du ministre d’Etat chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, François Abiola.

Une contradiction apportée par le ministre Abiola, surtout après que sa collègue Amadou Djibril a servi au peuple ces propos : « pour un troisième mandat du chef de l’Etat, je crois que le peuple va décider… Si le peuple béninois veut, pourquoi pas ?... Et je sais que le chef de l’Etat doit faire la volonté de son peuple ».

Et la cinglante réplique de Abiola s’est traduite en ces termes : « Yayi n’est pas demandeur d’un troisième mandat. Elle s’est peut être laissée aller. J’apporte un démenti formel à une déclaration pareille qui est assez grave. Ça peut prêter des intentions à Yayi. Moi ministre d’Etat, je ne peux même pas lui demander s’il veut d’un troisième mandat… ».

Ainsi donc, sur un même sujet, deux ministres du même gouvernement ont pu avoir deux réactions différentes. Est-ce un signe des divergences d’opinions ou simplement une marque de divergence en ce qui concerne l’appréciation des intentions du chef de l’Etat ? Mieux, est-ce un ballon d’essai ou une pièce de théâtre avec comme acteur de premier rang la ministre Amadou Djibril et comme second acteur le ministre d’Etat, Abiola, dans le rôle de sapeur-pompier au vu des réactions au sein de l’opinion publique ? Tout compte fait, le peuple appréciera.

Mais, par rapport à cette polémique autour de la révision de la Constitution et la possibilité pour l’actuel locataire de la Marina de briguer un troisième mandat, Boni Yayi doit monter au créneau pour demander aux thuriféraires du régime, qui déjà parcourent villages et hameaux pour sensibiliser les électeurs à cet effet, d’arrêter leurs manœuvres.

Car autrement, le ministre d’Etat Abiola a beau dénoncer sa collègue et rassurer les indécis, il y aura encore assez de Béninois sceptiques sur les promesses de Yayi, devant tant et tant de personnalités de ce monde, de quitter le pouvoir en 2016 et de respecter la Constitution béninoise du 11 décembre 1990.

Le développement du Bénin

Le ministre Abiola n’a pas que parlé de la révision de la Constitution et de l’impossibilité d’un troisième mandat pour Boni Yayi. Il a également été question hier sur l’Ortb de la mise en œuvre des résolutions de la table ronde de Paris, du projet boucle ferroviaire avec en toile de fond la guéguerre avec l’opérateur économique Samuel Dossou, et du développement du Bénin en général. Et parlant de la table ronde de Paris, le ministre Abiola a fait savoir que des dispositions idoines sont d’ores et déjà prises en vue d’un bon suivi des résolutions. Aussi, a-t-il déclaré que le suivi et la mise en œuvre des résolutions se feront à travers un cadre institutionnel.

Et pour la gouverne des téléspectateurs, le ministre Abiola a révélé la mise sur pied d’un organe d’orientation stratégique de la table ronde de Paris présidé par le chef de l’Etat et constitué de huit autres ministres dont ceux des finances, de l’évaluation, des Omd, de la décentralisation, des Béninois de la diaspora et du ministre d’Etat.

Il y aura aussi, toujours pour permettre la concrétisation des résolutions, le comité de pilotage parrainé par le ministre du développement et qui comptera en son sein les partenaires au développement et les opérateurs économiques.

L’architecture pour la mise en œuvre et le suivi des résolutions de la table ronde de Paris ainsi déclinée, le ministre Abiola a affirmé que l’ambition du gouvernement, quoique à deux ans de la fin de son mandat, est de laisser des résultats concrets à l’équipe qui lui succédera.

« De retour de Paris, le chef de l’Etat a réuni les ministres et les députés pour l’aider à atteindre 50% des objectifs fixés en termes de consommation des engagements et des ressources obtenus à Paris d’ici un an. Le chef de l’Etat regarde la montre. Le Bénin est éternel. Nous avons beaucoup de choses à faire. Il faut qu’on se mette résolument au travail. Le développement, c’est pour le Bénin et non le gouvernement », a terminé l’invité de l’Ortb.

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