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Le Matinal N° 4394 du 22/7/2014

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Protestation contre le retrait du droit de grève demain jeudi: Nago exhorte les magistrats à solliciter une audience
Publié le mercredi 23 juillet 2014   |  Le Matinal


Assemblée
© Autre presse par DR
Assemblée nationale du bénin
Photo: Mathurin Nago, Président de l’Assemblée Nationale


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A 24 heures du troisième round de la marche des magistrats sur l’esplanade de l’Assemblée nationale, pour protester contre le retrait de leur droit de grève, le bureau du président Mathurin Coffi Nago s’est réuni pour la conduite à tenir.

A travers une déclaration de presse donnée ce mardi 22 juillet 2014, dans la salle Saka Kina au Palais des gouverneurs à Porto-Novo, le bureau par la voix du 2ème Vice-président de l’Assemblée nationale, Boniface Yèhouétomè, a fait observer que les marches de protestation ne sauraient constituer des occasions propices aux organisateurs d’établir un monologue avec le bureau de l’Assemblée nationale où l’on assiste le plus souvent à des invectives, des injures et des menaces contre les autorités sans discernement.

Mieux, explique ce dernier, c’est toujours le Directeur de cabinet qui reçoit les motions des protestataires depuis fort longtemps. Le cas de la protestation des magistrats ne saurait être une exception. Toutefois, le bureau dit être disposé à écouter les magistrats à travers le truchement d’une audience en bonne et due forme, à la place d’une marche de protestation qui conduira à des dérives verbales. C’est alors la proposition du bureau du président Nago qui retourne ainsi la balle dans le camp des magistrats.

A 24 heures de la marche, les observateurs se demandent si les magistrats se laisseront faire quand on sait que depuis le 10 juillet 2014, cette marche de protestation constitue un bras armé pour les manifestants afin d’obtenir le retrait de cette proposition de loi.

Ecouteront-ils le président Nago et aller à la table des discussions, renonçant à un bras de fer qui d’ailleurs, n’est plus opportun ? Le président de l’Unamab laissait entendre que la motion sera lue lors de la prochaine marche quel que soit celui qui sera désigné par le bureau pour la recevoir.

Communiqué de presse du bureau de l’Assemblée nationale

Depuis le jeudi 10 juillet 2014, le bureau et plus singulièrement, le Président de l’Assemblée Nationale, font l’objet de vives critiques et attaques de toutes sortes au motif qu’aucun membre du bureau n’a daigné se présenter pour recevoir la motion de protestation des magistrats à la suite de la marche qu’ils ont organisée pour s’insurger contre la proposition de loi portant modification de l’article 18 de la loi n° 2001-35 du 21 février 2003 portant statut des magistrats.

A la suite du point de presse fait par le Deuxième Vice-président, qui a clairement indiqué qu’à l’accoutumée les motions lues à la suite des marches à l’Assemblée nationale sont reçues par l’administration parlementaire, le Bureau précise à l’attention de l’opinion publique ce qui suit :

Dans l’exercice des fonctions de représentation du peuple béninois, l’Assemblée nationale dans son ensemble et le Bureau de l’institution parlementaire ont opté pour un dialogue franc, sincère et direct avec toutes les catégories socio-professionnelles de notre pays.
Dans cette perspective, le Président de l’Assemblée nationale, entouré (en cas de besoin) des membres du Bureau, reçoit en audiences, à titre individuel ou collectif les citoyens qui en font la demande.

Au cours de ces audiences, les préoccupations, les points de vue, les suggestions et les commentaires des citoyens sont exprimés dans un échange direct avec le Président de l’Assemblée nationale. Ces échanges lui permettent de mieux comprendre les attentes de ses interlocuteurs, de leur faire connaître les procédures et mécanismes régissant le fonctionnement de l’Assemblée nationale et de leur indiquer la procédure la mieux appropriée pour la prise en charge de leurs préoccupations.

Ce dialogue a permis à ce jour au Président de l’Assemblée nationale et au Bureau de contribuer efficacement à la recherche de solutions aux problèmes des citoyens.

Ce fut le cas avec le mouvement des praticiens hospitaliers, pour ne citer que cet exemple.
Or, il a été noté de façon constante que les marches de protestation constituent des occasions propices aux organisateurs d’établir un monologue à travers lequel des invectives, des injures et des menaces sont proférées contre les autorités sans discernement aucun.
Pour éviter de donner l’occasion d’escalade verbale en de pareilles circonstances, le Bureau de l’Assemblée nationale a décidé de ne pas se prêter à ce jeu.

Ainsi, aucun membre du Bureau encore moins le Président de l’Assemblée Nationale, ne reçoit depuis quelques années les organisateurs des marches de protestation.

C’est le Directeur de cabinet qui, accompagné du Secrétaire général administratif et du Commandant militaire de l’Assemblée nationale, reçoit les motions des manifestants et les transmet au Président de l’Assemblée nationale. Les représentants des organisations des travailleurs et de la société civile peuvent témoigner de cette constance.

Au demeurant et s’agissant plus particulièrement de la marche de protestation des magistrats, elle est organisée contre une proposition de loi dont la procédure de traitement est prescrite par la Constitution et le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale.

De ce fait, faire exception à la règle du dialogue franc, sincère et direct ci-dessus rappelée en faisant recevoir la motion des magistrats par un membre du Bureau pourrait être interprété comme une caution à l’une ou l’autre des positions qu’expriment les divers groupes politiques à travers l’étude du dossier au niveau de l’Assemblée nationale conformément aux textes en vigueur.

Toutefois, le Président et tous les membres du Bureau de l’Assemblée nationale, restent disposés à écouter les magistrats à travers un dialogue franc, sincère et direct lors d’une audience que ces derniers pourraient demander si tant est que leur désir est de se faire entendre.

Eu égard à tout ce qui précède, le Président et les membres du Bureau invitent les uns et les autres au calme afin que le travail constitutionnel de législation conféré à l’Assemblée nationale se fasse dans la sérénité, la transparence et la paix.

Les députés sont les représentants du peuple et ils restent à son écoute.



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