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Fraternité N° 3653 du 23/7/2014

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Demandeur ou non d’un troisième mandat : Yayi ne peut convaincre que par des actes
Publié le jeudi 24 juillet 2014   |  Fraternité


Premier
© aCotonou.com par DR
Premier Forum sur le Développement Rural en Afrique
Jeudi 02 Mai 2013, Cotonou. Le Président Béninois Boni Yayi lance le Forum sur le Développement Rural en Afrique


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Qu’on évite surtout de lui jeter la pierre. Fatouma Amadou Djibril, quoiqu’on dise, a eu un mérite. Celui d’avoir suscité ou même ressuscité le débat. Il est clair qu’elle avait la possibilité d’envoyer les animateurs de l’Emission ‘‘Zone Franche’’ de Canal3 Bénin balader avec une réponse aux allures de refrain, du genre : "Le chef de l’Etat a dit qu’il n’en voulait pas et donc je voudrais m’en tenir à ça. Elle au moins, a livré le fond de sa pensée, encore faut-il que ce soit vraiment et sans hypocrisie la sienne. Que ce ne soit pas une maladresse venant d’un ministre voulant trop bien faire et craignant d’égratigner son chef. Hélas, la polémique est née et s’est répandue telle une traînée de poudre. De part et d’autre, les opinions ont fusé, donnant une fois encore à croire que la question au fond, préoccupe tout le monde, même si jusque-là personne, n’ose véritablement se prononcer là dessus. Il est donc évident que l’unique leçon qui se dégage des différentes réactions qu’a suscitées cette bourde, si éventuellement c’en était une, est que le peuple a des craintes, qu’il a besoin d’être rassuré même si le débat pourrait se faire sur la façon dont il pourra l’être. En vérité, toute la question est là et à Fatouma Amadou Djibril devrait échoir le mérite de l’avoir révélé, fût-il inconsciemment.

Yayi doit-il se prononcer à nouveau ?
D’aucuns ont alors estimé, qu’en l’état actuel de la situation, marquée par ailleurs, par un climat de suspicion profonde, permanente et généralisée, qu’il revenait au chef de l’Etat de clarifier ses intentions. C’est-à-dire, qu’il devra, pour calmer les esprits et rassurer son peuple, se répéter encore une fois. Il devra dire ce qu’il a déjà dit et redit. N’est-ce pas là une analyse plutôt superficielle ? A moins de croire qu’il y ait un seul Béninois qui ne soit pas au courant que son président a été suffisamment clair, que ce soit avec le peuple, le pape ou Barack Obama.

La répétition est pédagogique !
On nous dira alors que la répétition est pédagogique, soit et une fois encore. Mais retenons une fois pour toutes, que Boni Yayi n’est ni enseignant ni pédagogue. Il est donc et jusqu’à preuve du contraire un homme d’Etat et par conséquent un homme politique. Ses promesses, dès lors, relèvent uniquement et exclusivement du domaine politique. Et vous savez ce qu’on dit : “les promesses politiciennes n’engagent que ceux qui y croient“. Encore qu’ici, il ne s’agit nullement d’amener à retenir mais de convaincre. Et que cela soit clair, dix mille répétitions ne suffiraient pas à convaincre nos compatriotes. Il est même à craindre qu’une telle démarche n’en rajoute un peu plus à la suspicion. Des actes, c’est ce qu’il faut.

Convaincre par les actes
Si cela peut calmer notre très cher ministre d’Etat, dire et redire qu’il ne reviendra pas ne suffira donc point à dissiper les craintes des Béninois, qui sur cette question précise et comme par un effet de contagion, sont également devenus des saint Thomas. Il faut donc des actes, lesquels, ont pour noms la correction de la Lépi, l’organisation des élections et j’en passe. Dieu seul sait en effet, combien sont-ils à penser avec insistance et quoiqu’on dise, qu’il y a derrière la non tenue des élections et l’impasse au niveau de la Lépi, une main invisible et très agissante. Encore qu’il est observé de façon très claire que le pouvoir, pour ne pas être coupable sur le fait, pèche sur ces questions précises, par une absence totale d’engagement. Cette détermination et cette fougue qu’on lui connaît (le pouvoir) et dont il a fait montre notamment sur certains dossiers, n’ont jamais été de mise ni pour accélérer la correction de la Lépi ni pour organiser ou faire organiser les élections. Or, il se fait que ce soit à ce prix et seulement à ce prix, que Boni Yayi parviendra à rassurer son peuple, et à davantage susciter son adhésion autour du peu, qu’il est encore possible de faire sous son régime, dans la marche du Bénin vers le développement. On a assez dit et il est peut-être temps d’agir.

Naguib ALAGBE

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