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Adjinakou N° 2490 du 23/7/2014

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Marche des magistrats : controverse autour du communiqué de l’Assemblée nationale
Publié le jeudi 24 juillet 2014   |  Adjinakou


Contestation
© Autre presse par DR
Contestation des magistrats et défenseurs des libertés : Une marée humaine marche sur le parlement


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Une fois encore les magistrats seront ce jour jeudi 24 juillet 2014 dans les rues de Porto-Novo pour protester contre la proposition de loi visant à leur retirer le droit de grève. Seulement que ces marcheurs ne seront pas reçus par le bureau de l’Assemblée nationale qui rendu public un communiqué 48h avant la marche des magistrats.

Pour protester contre la proposition de loi portant retrait de droit de grève aux magistrats, ces derniers ont trouvé comme seule voie appropriée, les marches pacifiques. Ainsi le jeudi 10 juillet 2014, les magistrats ont bravé les intempéries pour marcher à travers la ville de Porto-Novo, une marche qui a échoué sur l’esplanade de l’Assemblée nationale. Une semaine plus tard, les marcheurs sont revenus à la charge mais ils seront une fois de plus déçus par l’absence des membres du bureau de l’Assemblée nationale.

Aujourd’hui jeudi 24 juillet 2014, les mêmes manifestants s’annoncent. C’est donc en connaissance de cause le bureau de l’Assemblée nationale a publié mardi dernier un communiqué dans lequel il se refuse d’aller à la rencontre des magistrats, leur proposant une audience.


En effet, dans le communiqué lu par le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, Mathurin Nago et son équipe disent ne pas être disposés à recevoir les manifestants de ce jour. Ils invitent ces derniers à demander une audience. « Dans l’exercice des fonctions de représentation du peuple béninois, l’Assemblée Nationale dans son ensemble et le Bureau de l’Institution parlementaire ont opté pour un dialogue franc, sincère et direct avec toutes les catégories socio-professionnelles de notre pays. Dans cette perspective, le Président de l’Assemblée Nationale, entouré (en cas de besoin) des membres du Bureau, reçoit en audiences, à titre individuel ou collectif les citoyens qui en font la demande. Au cours de ces audiences, les préoccupations, les points de vue, les suggestions et les commentaires des citoyens sont exprimés dans un échange direct avec le Président de l’Assemblée Nationale. Ces échanges lui permettent de mieux comprendre les attentes de ses interlocuteurs, de leur faire connaitre les procédures et mécanismes régissant le fonctionnement de l’Assemblée Nationale et de leur indiquer la procédure la mieux appropriée pour la prise en charge de leurs préoccupations (..)», peut-on le lire dans ledit communiqué.


Contre-vérités


Le communiqué rendu public par le bureau de l’Assemblée nationale dit clairement qu’«aucun membre du Bureau encore moins le Président de l’Assemblée Nationale, ne reçoit depuis quelques années les organisateurs des marches de protestation. C’est le Directeur de Cabinet qui, accompagné du Secrétaire Général Administratif et du Commandant Militaire de l’Assemblée Nationale, reçoit les motions des manifestants et les transmet au Président de l’Assemblée Nationale. Les représentants des organisations des travailleurs et de la société civile peuvent témoigner de cette constance. ». Certes déclaration indique clairement les choix de fonctionnement par l’actuel équipe dirigeante de l’Assemblée nationale, mais il parait important de rappeler que le professeur Mathurin Nago, président de l’Assemblée nationale a déjà reçu au moins une fois reçu une motion des manifestants de l’Union fait la nation. Mieux, le vice-président Boniface Yéhouetome qui se fait porte-parole du bureau est également une fois déjà et par lui-même recevoir une motion des centrales et confédérations syndicales. Du coup, le refus d’aller à la rencontre des magistrats semble trouver ses motivations ailleurs, surtout quand on sait que le député Claudine Prudencio qui est également membre du bureau de l’Assemblée nationale a clairement exprimé sa disponibilité à recevoir les magistrats si elle en recevait mandat. D’où un contraste dans le comportement du président Mathurin Nago et ses collègues.


Cosme KEKE

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