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Le Matinal N° 4398 du 24/7/2014

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Critiques répétées contre l’institution de régulation des médias: la 5ème mandature de la Haac doit se refaire
Publié le vendredi 25 juillet 2014   |  Le Matinal




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La nouvelle mandature de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) pourra-t-elle relever le défi de refaire l’image de l’institution ? Nombreux sont en effet, ceux qui dénoncent ou suspectent déjà l’emprise du chef de l’Etat sur ces nouveaux hommes, à qui le devoir incombe de réguler et de protéger la presse béninoise. L’équipe de Adam Boni Tessi a 5 ans pour démontrer qu’elle est à la hauteur d’assumer convenablement les missions qui lui sont dévolues pour la Constitution, sans être une institution prédatrice de liberté.

La 4ème mandature de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) aura marqué négativement les professionnels des médias. La nouvelle mandature qui s’installe part sous des chapeaux de roue. La composition du nouveau bureau de la Haac, et l’homme à qui sa présidence a été confiée, font déjà l’objet d’acerbes critiques. Faut-il pour autant, céder à la sinistrose et au désespoir, quant à la capacité des nouveaux conseillers de réguler et protéger comme il sied les des médias ? Chat échaudé, craint l’eau froide. Ceux qui mettent peu d’espoir dans l’institution de régulation n’ont peut-être pas totalement tort. La Haac sortante a marqué négativement les esprits sur plusieurs points. Notamment, la poursuite des audiences publiques périodiques, et surtout la condamnation et l’interdiction définitive de parution du journal « Le béninois libéré ». Que pouvait-on reprocher à ces audiences ? Elles ressemblaient fort malheureusement à des procès publics, où les professionnels des médias qui sortent des rangs, subissent le couperet et les rigueurs de la colère froide du prince. Pendant ces audiences les conseillers, le temps de leurs délibérations, ridiculisent ouvertement leurs vis-à-vis, comme de vulgaires individus. Seules les personnalités de la trempe d’un certain Vincent Foly, Directeur de publication de « la Nouvelle tribune » a pu vaillamment leur tenir tête. Et pour « Le béninois libéré », malgré ses excès évidents, on regrettera pour longtemps, son humour caustique, et ce regard sincère et décalé porté sur l’actualité. Les lecteurs toutes tendances confondues en raffolaient. On ne peut pas lire une édition du journal sans pouffer de rire. Et malgré les dénégations feintes de certains conseillers, cette sanction est une imputation grave faite au 4ème pouvoir béninois. Au fond, la fonction de la Haac devrait être, peut-on se demander, d’éduquer ou de sévir ? L’instance de régulation devrait-elle parfois ressembler, ou prendre les allures d’un tribunal inquisitoire ? L’opinion publique nationale gardera longtemps à l’esprit que les conseillers de la 4ème mandature ont été assez durs contre une corporation qui a plutôt besoin d’être accompagnée afin de sortir des sentiers battus. Peut-être qu’ils s’y sont essayés, mais ils n’ont pas pu se dépêtrer des pressions du pouvoir pour mettre au pas les rebelles. Et à l’actif du régime Yayi, on retiendra que dans plusieurs classements de Reporters sans frontières (Rsf), ou d’Amnesty International, le Bénin a dégringolé de son piédestal des années 1990. La nouvelle Haac doit impérativement corriger cette image, et œuvrer aux côtés des vrais défenseurs à l’émergence d’une presse davantage libre.

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