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Fraternité N° 3654 du 24/7/2014

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Débat sur Canal 3 sur les propos de la ministre Amadou Djibril: Politiciens et société civile à couteaux tirés
Publié le vendredi 25 juillet 2014   |  Fraternité


L’ancienne
© Autre presse par DR
L’ancienne députée Amissétou Affo Djobo


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La ministre Fatouma Amadou Djibril a parlé et la République est depuis dimanche dernier en ébullition. Martin Assogba, Amissétou Affo Djobo et Iréné Agossa étaient hier sur Canal 3 Bénin pour décrypter les propos tenus par la ministre de l’agriculture, insinuant que si le peuple le souhaite, le président Boni Yayi peut briguer un 3ème mandat. D’emblée, pour Affo Djobo, ce sont des sottises que de parler du peuple alors que la Constitution a prévu deux mandats. « Ce n’est pas d’aujourd’hui. On a déjà entendu d’autres. La ministre Fatouma est passée à côté », a-t-elle affirmé. Pour Martin Assogba, le peuple a déjà parlé depuis décembre 1990 et a déjà dit à travers sa Constitution en son article 42 que nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels. Il ajoute : « De quel peuple parle la ministre Fatouma ? Elle est passée à côté. Nous devons tenir compte de ce qu’elle a dit et qui se disait dans les coulisses ». Battant en brèche les propos de ses contradicteurs, pour Irénée Agossa, il n’y a pas débat, et la priorité est ailleurs. « Le ministre par rapport au président, il faut croire qui ? Les besoins du peuple sont ailleurs. On défonce une porte ouverte », a-t-il déclaré avant d’insister qu’il est pour la révision de la Constitution.

Les Béninois doivent s’indigner

Mais Agossa est loin de convaincre Affo Djobo de ce qu’il n’y a pas matière à débat. Car pour cette dernière, c’est le pouvoir qui a organisé ce qui se passe aujourd’hui en entretenant le flou à travers l’initiative du projet de révision introduit à l’Assemblée nationale. Et si, argue-t-elle, la ministre Amadou Djibril est tombée dans le piège qui était en train d’être tendu aux Béninois, c’est parce que, croit-elle, les thuriféraires du régime en place en parlent. Martin Assogba ira plus loin en donnant l’exemple des politiciens qui estiment qu’il faut permettre à Yayi de finir ce qu’il a entamé. « Quand un ministre de la République vient tenir de tels propos, nous devons réagir promptement et il faut que tous les Béninois démocrates puissent s’indigner. Nous avons déjà des bruits de couloirs. On ne nous fera pas de bébés dans le dos », a-t-il martelé.
Loin de démordre face à l’insistance des deux autres invités de Canal3 sur la nécessité d’une veille citoyenne pour éviter une surprise de dernière minute, Irénée Agossa voit plutôt à travers les diverses réactions, que c’est parce que l’opposition n’a rien à proposer qu’elle en fait une polémique. Et pour répondre à la critique qui voit à travers certaines actions du gouvernement, une campagne qui ne dit pas son nom, Irénée Agossa justifie : « Nous avons en face, des gens qui sont dans une incohérence politique. Yayi est dans sa logique et ce sont les derniers mètres qui font le bon athlète ». Seulement, pour Affo Djobo, quel qu’en soit les intentions, même si le peuple dormait, après les déclarations de Fatouma Amadou Djibril, il s’est réveillé. Et de conclure : « Yayi va partir. Le Bénin a besoin d’un président qui mette le peuple au travail ».

Angelo DOSSOUMOU

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