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Adjinakou N° 2490 du 23/7/2014

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Grande mobilisation derrière les magistrats : La rue pour répondre à Fatouma Djibril
Publié le vendredi 25 juillet 2014   |  Adjinakou


Le
© Autre presse par DR
Le siège de l`Assemblée nationale à Porto-Novo (Bénin)


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La troisième marche organisée ce jeudi 24 juillet 2014 par les magistrats pour exiger le retrait de la loi interdisant le droit de grève aux magistrats a connu plus de mobilisation que les deux premières. Un engouement systématique et spontané des populations que d’aucuns justifient par la détermination des populations à dire leur indignations au régime en place, suite aux propos déplacés tenus ce dimanche 20 juillet 2014 par le ministre de l’Agriculture au sujet d’un supposé troisième mandat pour chef de l’Etat. D’ailleurs, les manifestants n’ont pas manqué d’expliquer que cette question du troisième mandat devra s’ajouter aux revendications des marcheurs.
Le grand nombre de marcheurs observés ce jeudi 24 juillet 2014 à Porto-Novo, lors de la marche organisée par les magistrats est-elle la réponse aux déclarations du ministre de l’Agriculture Fatouma Amadou Djibril ? Tout porte à le croire. En effet, les magistrats du Bénin, avec à leur tête, Michel Adjaka, ont exécuté la troisième marche de protestation programmée pour dire non à la proposition de loi qui vise à retirer le droit de grève aux magistrats du Bénin. Cette troisième édition de la marche a permis aux manifestants, de dire une fois encore, ce qu’ils ont sur le cœur à propos de cette actualité qui ne fait que polluer l’atmosphère sociopolitique et juridique du Bénin. Hormis les magistrats, les greffiers, les avocats, les travailleurs assimilés de la justice, les leaders syndicaux, le président de l’Ong Alcrer, les étudiants et autres aspirants des professions du secteur de la Justice, autres acteurs de la société civile, c’est le tour de certain députés de l’opposition, des défenseurs des droits de l’homme et autres, de marcher avec les manifestants hier dans la capitale béninoise. La présence de ce grand nombre d’acteurs aux côtés des magistrats, de cette prompte et massive mobilisation a été salué par Michel Adjaka en vue de la’’ mise en liberté provisoire des libertés démocratiques placées sous mandat de dépôt par certains hostiles au peuple et à la démocratie’’. La démocratie béninoise étant déjà prisonnière de la confiscation des libertés fondamentales, baromètre de la vitalité de tout Etat de droit, elle ne garantit plus, la séparation des pouvoirs, l’indépendance de la justice encore moins le respect des échéances électorales. Selon le président de l’Unamab, cinq libertés fondamentales sont menacées d’être retirées aux magistrats. Il s’agit : le droit de se constituer en syndicat, le droit de grève, le droit de participer aux élections politiques, le droit de faire des délibérations politiques, le droit de se concerter entre eux. Cette aventure restrictive des libertés sur fond de règlement de comptes, d’intrigue et de vengeance institutionnelle, viole, d’une part, plusieurs conventions internationales ratifiées par notre pays, notamment la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, partie intégrante de notre loi fondamentale, en ses articles 2, 8, 9 et 10, d’autre part, la constitution du 11 décembre 1990 en ses articles 25 et 31. Refondées, presque toutes les institutions de la République sont à la solde du Chef du pouvoir exécutif. ‘’Seul le pouvoir judiciaire tente difficilement, dans cette atmosphère humainement inacceptable, de résister à la marche forcée de notre pays vers la dictature de développement et à l’émergence de la pensée unique. Pour le conquérir et le déstabiliser, le pouvoir exécutif a orchestré et imposé au pouvoir judiciaire une paralysie sans précédent’’ a-t-il déclaré.
Réponse
Cette troisième marche organisée hier par les magistrats pour exiger le retrait de la loi interdisant le droit de grève aux magistrats a connu plus de mobilisation que les deux précédentes. Ce qui constitue une réponse au ballon d’essai du ministre de l’Agriculture qui, ce dimanche 20 juillet sur une chaine de télévision de la place, a fait certaines déclarations qui violent la Constitution béninoise. Si pour Laurent Mètognon les propos du ministre doivent être pris au sérieux et peut-être même comme un aveu de ce qui se complote contre le peuple béninois, le président de l’Unamab lui estime que l’une des motivations des musellements des libertés reconnues à la Justice peut trouver sa source dans le plan dévoilé par Amadou Fatouma Djibril. C’est pourquoi il précise que les magistrats feront leur cette affaire qui risque d’être fatale pour la démocratie béninoise : d’où une préoccupation à inscrire sur la plate forme revendicative des magistrats.


Marc Gbaguidi

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