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Ça ne pouvait pas être Geneviève Nadjo !!!
Publié le samedi 26 juillet 2014   |  24 heures au Bénin


Lancement
© aCotonou.com par TOP
Lancement du projet EMPOWER II
Mercredi 27 Novembre 2013, Palais des Congrès, Cotonou : L’ONG WILDAF-Bénin, l’Ambassade des Etats-Unis au Bénin et l’USAID lancent la deuxième phase du projet EMPOWER pour la mobilisation et la mise en œuvre de politiques en faveur des droits de la femme Photo : Mme Geneviève Boko Nadjo, Coordonnatrice de l"ONG WILDAF-Bénin


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Il paraît qu’une fois "désignée" pour siéger à la Commission électorale nationale autonome (Céna), la magistrate aurait tenté de s’affranchir de ses bienfaiteurs en se présentant contre le candidat de la majorité pour prendre la tête de la commission. Majorité grâce à laquelle, bien que 3ème choix de l’assemblée générale des magistrats (6 voix obtenues contre 86 pour Jean-Baptiste Aloukpè et 13 pour Claire Houngan Ayemona), elle a pu passer au bout d’une procédure épique au cours de laquelle aucune voix de la majorité ne lui a manqué. En principe, ce parcours ne l’autorisait plus à prétendre jouer les premiers rôles sans se mettre à dos ses "alliés". À ce jeu, nul doute que son compteur ne pourrait aller au-delà de sa seule voix. En effet, dans ses rêves les plus fous, Geneviève Nadjo ne pourrait compter sur le soutien de l’Un, qu’elle n’a jamais eu d’ailleurs, durant les votes au sein de l’hémicycle. Lorsqu’il fallait réunir la majorité qualifiée des 2/3 nécessaire pour passer, seul PRD a accepté venir à sa rescousse. Jamais l’UN ; à plus forte raison son représentant à la Céna, Basile Fassinou.

La coalition était donc déjà née dès le processus de désignation au palais des gouverneurs : majorité-magistrat-PRD. Ce qui fait d’office 4 membres sur les 5 que compte la Céna. Ballotage favorable à la majorité qui compte 2 membres pour 1 magistrat et 1 PRD ; la présidence devrait donc lui revenir de droit sous réserve que ses deux autres alliés de circonstance se répartissent les deux postes restants à savoir la vice-présidence et la coordination du budget. Geneviève Nadjo a peut-être bénéficié d’une jurisprudence de la cour constitutionnelle qui fait d’elle un membre d’office du bureau étant la seule représentante de sa source de désignation qu’est la corporation des magistrats, comme autrefois c’était la société civile. Qu’elles que soient ces escapades, rien ne pouvait l’éjecter du bureau. Une liberté que ne pouvait se permettre le PRD sous la menace d’une éventuelle éviction par son concurrent direct, l’UN. Tout élan d’infidélité de la part des Tchoco-Tchoco pourrait leur coûter cher avec le risque de voir le poste réservé à la minorité leur échapper au profit l’UN.

En clair, le coup de bluff de la magistrate ne pouvait causer qu’une seule victime, le PRD. Trop unie, la mouvance restait sûre de son fait, de toutes les façons. Par contre les rivalités au sein des deux camps de la minorité, PRD et UN sont telles qu’il était difficile d’envisager une unicité de stratégie de ce côté-là. L’un d’entre eux devrait forcément se sacrifier pour l’autre puisque tous les deux ne pouvaient figurer simultanément dans le bureau. Ensuite, il leur faudrait une bonne dose d’audace pour faire voler en éclats le bloc de la majorité aux fins d’en coopter un pour figurer au bureau conformément à la jurisprudence de la Cour constitutionnelle à propos de la configuration. Suivre Nadjo dans son aventure n’offrait finalement aucune garantie ni pour l’UN ni pour le PRD.

Au-delà, de toutes autres considérations, la proximité politique entre la magistrate et la minorité est quasi inexistante. On pourrait bien dire que le match entre Nadjo, la perdante et Tiando finalement l’élu, a des allures d’un match amical. En effet, la mouvance a suscité, supporté et désigné la magistrate contre deux autres de ses collègues pourtant largement plébiscités par leurs collègues. Sans oublier son passage au cabinet d’un ministre du gouvernement Yayi, celui de la justice sous Marie-Élise Gbedo sur nomination en conseil des ministres. Elle ne saurait donc être neutre voire proche de l’opposition. Elle fait peut-être d’une variante de la majorité, mais de la majorité quand même.

Le bluff a donc fait pschitt !!!

Par Arimi Choubadé

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