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Le Matinal N° 4399 du 25/7/2014

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Satisfaction aux attentes des populations et bonne gouvernance : le député Fagnon donne des orientations à Yayi [...]
Publié le samedi 26 juillet 2014   |  Le Matinal


Nicaise
© Fraternité par DR
Nicaise Fagnon, initiateur de la commission parlementaire d’enquête sur la gestion du fonds Fadec


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Le député à l’Assemblée nationale, Nicaise Fagnon, membre de la mouvance présidentielle s’invite au débat sur la situation infrastructurelle sous le régime Yayi. Sur sa page Facebook hier, l’ancien ministre du régime en place, face aux souffrances des populations et à la difficulté du gouvernement d’atteindre ses objectifs, a dressé une liste de proposition à l’endroit de l’Exécutif.

Il se démarque de ses autres frères et sœurs de la famille ‘’mouvancière’’. Nicaise Fagnon a jugé mieux de se mettre à l’écart pour donner des conseils publics. Certainement, après avoir parlé sans être écouté, il a décidé de parler à son ancien patron Yayi Boni, en prenant l’opinion publique à témoin. Le déclin du régime actuel est dans 20 mois, et point n’est besoin de continuer à vénérer un homme qui n’a pas comblé l’attente du peuple. Le député, natif de Dassa-Zoumè a estimé qu’il ne peut avoir de croissance sans la prise en compte de certains aspects de bonne gouvernance et d’une politique d’élaboration des projets d’Etat. Il suggère au régime en place, d’investir plus dans les infrastructures routières qui sont des vecteurs de croissance, de création d’emploi et de développement multisectoriel. Il énumère certaines actions qu’il juge prioritaires. Pour Cotonou, il s’agit du bitumage ou du revêtement d’au moins 300 km de routes ou artères en terre de la ville de Cotonou, soit 150 km par année. Nicaise Fagnon propose aussi la formalisation graduelle du secteur informel par la promotion et la construction des centres commerciaux, de centres d’affaires et de grandes tours, faisant ainsi du formel, la clé de l’accès aux services publics performants et à la perception fiscale. L’élu de Dassa et de Glazoué ne passe pas sous silence le baptême des rues et la création des voies à sens unique ou piétonnes, la construction de monuments, de parcs et espaces-verts, l’assainissement de la ville ; la mise en place d’un système efficace de collecte des déchets, l’installation des panneaux de signalisation, des parcomètres et l’identification des zones où le stationnement est permis ou interdit, le renforcement et le développement des réseaux de transport collectif urbain et interurbain ; l’aménagement (salles ou aires d’accueil, d’attente, stationnement ...) de l’aéroport, de gares routières, ferroviaires et fluviales. Pour les autres villes du Bénin, le député conseille : le bitumage ou le revêtement d’au moins 240 km de routes en terre dans les 30 autres villes du Bénin soit 120 km par année soit 4 km de routes environ par année et par ville.

Le Tourisme et les Infrastructures d’accueil

Nicaise Fagnon, économiste de formation et ancien fonctionnaire de la Banque ouest africaine de développement (Boad), donne sa vision sur le tourisme béninois. « Faire du Bénin une destination touristique de choix en y associant le secteur privé ». Pour y arriver, l’ancien fonctionnaire de la Boad, propose : la création d’une Agence béninoise de développement touristique qui sera le catalyseur des investissements et fera la promotion du produit d’appel touristique béninois, la création et la valorisation des pôles touristiques régionaux, avec le secteur privé, par la construction des infrastructures d’accueil, le développement et l’aménagement des sites touristiques notamment : l’aménagement des plages Est et Ouest de Cotonou, pour créer des espaces écologiques et environnementaux de première qualité afin de rehausser l’image de la ville, d’offrir au public de véritables parcs urbains de repos, des espaces à caractère environnemental de grande capacité d’accueil et de grande qualité, plus sain et plus sûr et d’associer à ces zones vertes des activités ludiques, de détente, de distraction et de tourisme. Il suggère aussi de passer à l’action en mettant effectivement en valeur la route des pêches à travers la construction d’au moins dix (10 Hôtels) 4 et de 5 étoiles, balnéaires et de Casinos.
Mieux, il faudra, selon le député, aménager aussi le parc de Pendjari dans les régions de Natitingou, Tanguiéta et Porga ; le Parc du W dans la région de Kandi. La Grotte d’Arigbo à Dassa est un site d’opportunité pour le Bénin, selon l’ancien ministre des transports. Il se sert de l’exemple des saoudiens qui emportent chaque année, 50 milliards de dollars lors des pèlerinages pour proposer l’aménagement de la grotte mariale de Dassa à travers la construction d’hôtels et autres infrastructures pour accueillir les pèlerins.
Les collines de Dassa, Savè et Savalou, les montagnes de l’Atacora, les chutes, les villages lacustres de Ganvié, les lagunes, les lacs et les Ports de plaisance sont aussi pointés par le député de la mouvance critique. Il a mis l’accent sur la mise en place d’un réseau de transport fluvial et maritime entre les villes côtières ; l’aménagement d’un port de plaisance à Cotonou, à Calavi, un à Porto-Novo, un à Ouidah et un à Grand-Popo. A Abomey, Porto-Novo, Parakou, Kétou, Dassa et Ouidah. Il demande de restaurer les palais, la route de l’esclave, la porte du retour et du non retour. Pour Grand-Popo et Cotonou, il propose l’aménagement de l’embouchure, des plages et la construction d’hôtels. Il juge également bon de promouvoir le tourisme, les plages, les safaris béninois et les voyages organisés en y associant les tours opérateurs, agences de voyages, compagnies aériennes. A cet effet, il a pensé à l’organisation des activités culturelles et sportives (safaris, pèlerinages, carnaval, festival de la musique, des danses traditionnelles, du cinéma, du théâtre, de la mode, des arts, de l’artisanat, de la cuisine, des technologies, de l’habitat, bières, livres, pharmacopée, finances, cirques, salons de l’emploi, salons de l’automobile, des motos, salons du livre, foires alimentaires ou agricoles, nuits blanches, sports, courses de chevaux, circuits touristiques, football, handball, basketball, tennis, natation, jeux divers, tournois, expositions, remises de prix, etc). « Identifier un produit d’appel touristique (Pat) pour le Bénin ou le construire c’est-à-dire ce qui distingue le Bénin des autres pays et incite les gens à venir visiter le Bénin. Exemple : la beauté de ses plages, de ses parcs W et Pendjari, de ses monuments, de ses festivals, la qualité de ses hôtels, de son accueil, son hospitalité, ses services, sa sécurité, .... », à en croire Nicaise Fagnon.

Transports, milieux d’affaires et diplomatie

Les réflexions du député se poursuivent dans la même lancée. Se basant certainement sur son expérience de trois années passées au ministère des transports, l’honorable Fagnon suggère qu’il faut « permettre la délivrance des visas d’entrée à l’aéroport de Cotonou aux visiteurs, touristes ou investisseurs étrangers ou aux frontières du Bénin et valides pour au moins deux à trois ans c’est-à-dire, à la date d’expiration du passeport. Libérer les Béninois de l’étranger ou ceux nés au Bénin et résidant à l’extérieur de cette obligation d’avoir un visa pour visiter leur pays ».

Dans le domaine des transports, l’ancien ministre propose l’aménagement et l’entretien des axes de transport urbains et interurbains (routes, chemins de fer, transports aérien, maritime ou fluvial) de personnes et de marchandises.

Pour un milieu d’affaire accessible, il importe de « créer un centre de promotion des investissements à Cotonou ou confier ce mandat au Conseil Présidentiel des investissements. Ce centre de promotion des investissements aura pour vocation de : faire de Cotonou un centre financier (siège des institutions financières) régional voire continental ; mobiliser chaque année des capitaux et attirer les grands investisseurs, les banques, les Institutions régionales ou internationales, les promoteurs et les principaux acteurs de l’économie à venir s’installer au Bénin », selon le post du député sur facebook. Les conditions offertes à ces grandes entreprises doivent être intéressantes, a-t-il poursuivi. En exemple, il cite : Tic, MegaBits, l’exonération d’impôts pendant les 10 premières années, un taux d’impôt réduit sur les bénéfices, plafonné à 10% à partir de la 11ème année, l’enregistrement rapide et facile des sociétés à partir d’un guichet unique, la liberté d’expatriation des fonds, etc. ».

Il pense aussi, utiles, les relations et contacts privilégiés avec les pays développés et surtout chacun des 100 premiers milliardaires en $ du monde dont Carlos Slim, Bill Gate, Warren Buffet, Sheldon Anderson, Ali Dangote, l’Émire du Quatar, entre autres, les investisseurs potentiels, les bailleurs de fonds potentiels ainsi que les Fonds souverains et les convaincre à venir investir au Bénin.

Pour ce qui est de la Diplomatie béninoise, elle devra se mettre davantage au service du développement du pays. A cet effet, « nommer dans toutes les capitales et grandes villes du monde des consuls honoraires du Bénin (qui ne coûteront absolument rien à l’Etat béninois, puisqu’ils ne sont pas rémunérés) et, instituer à leur intention ainsi qu’à celle de chaque chancellerie un cahier des charges. Les candidats au poste de Consul honoraire du Bénin ainsi que les Ambassadeurs doivent s’engager à œuvrer à la mobilisation des ressources financières vers le Bénin ainsi qu’à la promotion des investissements. Ils doivent aussi s’engager à se rendre au moins une fois par année au Bénin avec un groupe d’au moins trois (3) grands investisseurs ou donneurs d’ordre. Avec plus de 180 grandes villes à travers le monde, c’est la mobilisation d’au moins 500 investisseurs par année vers le Bénin soit 1500 en trois ans ».

Éducation, Tic et développement de la Main d’œuvre

« Faire de Cotonou une ville universitaire, un centre de formation et de service de référence régionale voire continentale à travers la création avec l’implication du secteur privé, les centres de formation et de services de référence », suggère Nicaise Fagnon. Il énumère la réalisation de : un grand hôpital de plus de 2000 lits de référence à Cotonou ; une Haute école de médecine (Hem) et moderniser la Faculté de médecine Cotonou à cet effet ; une école des Hautes études commerciales (Hec) de Cotonou ; une Ecole polytechnique (Ep) à Cotonou ; une Ecole de technologie supérieure (Ets) à Cotonou ; un grand centre multimédias de référence et un Hub numérique et des Tic à Cotonou. Ce projet comprendra plusieurs composantes : des Buildings, des Centres high tech et des Parcs technologiques, un Campus universitaire pour l’Ets, des infrastructures de transport, un Centre d’affaires, des hôpitaux de référence, etc. Les banques, les entreprises de l’économie numérique seront associées ou invités à participer à ce projet.
La politique énergétique du Bénin étant en panne, il a proposé la libéralisation du secteur de l’énergie, la construction d’un barrage hydroélectrique sur le Mono, celui d’Adjarala, la construction d’un barrage hydroélectrique sur l’Ouémé dans la région du plateau, celui de Dogo Bis,la construction d’un barrage hydroagricole dans la région des Collines (Dassa, Savè) et l’autorisation, encourager et promouvoir la fourniture, par le secteur privé, d’énergies surtout renouvelables (solaire, éolienne).
Pour ce qui est de l’agriculture, l’ancien Directeur général de la société nationale pour la promotion agricole (Sonapra) fait aussi des propositions. « Promouvoir davantage les plantations d’ananas, d’acajou, de caféiers, de cacaoyers, de bananiers, de manguiers, d’orangers, de palmiers à huile, de karité, de papayers, cocotiers, de la canne-à-sucre, d’aloès ainsi que les industries pour leur conservation et leur transformation », a-t-il suggéré pour aborder enfin, les réformes nécessaires à l’administration publique.
A ce niveau, il a pensé à une gestion axée sur les résultats et une imputabilité accrue des cadres et administrateurs d’État. « Chaque fonctionnaire ou employé de l’État doit recevoir annuellement un cahier de charge ou des attentes et une évaluation de rendement », selon Nicaise Fagnon. Il propose la nomination dans chaque ministère des sous-ministres, sous-ministres adjoints ou associés.
Les administrateurs d’État (sous-ministres, sous-ministres adjoints ou associés, présidents, Vice-présidents, directeurs généraux, les cadres directeurs, gestionnaires) qui occupent un poste de gestion c’est-à-dire les gestionnaires de la fonction publique ne doivent et ne peuvent pas être syndiqués, selon ses propositions.

Mise en forme par Félicien Fangnon

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