Promotion de la microfinance et réduction de la pauvreté : Dlamini-Zuma s’engage à partager l’expérience du FNM #aCotonou

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Promotion de la microfinance et réduction de la pauvreté : Dlamini-Zuma s’engage à partager l’expérience du FNM

Publié le mardi 29 juillet 2014 | La Presse du Jour

© AFP par ITSUO INOUYE
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Samedi 1 juin 2013. La cinquième Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique (TICAD V)a ouvert sa porte à Yokohama, au Japon. Photo: Chairperson of the African Union Commission (UAC) Nkosazana Dlamini-Zuma

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Mme Nkosazana Dlamini-Zuma, Présidente de la Commission de l’Union Africaine a rencontré, le samedi 26 juillet dernier, les femmes bénéficiaires du programme de microcrédits aux plus pauvres que développe depuis 2007, le Fonds national de la microfinance. L’événement a eu lieu sur l’esplanade extérieure de l’Assemblée Nationale à Porto-Novo.

La pluie qui s’est abattue ce samedi 26 juillet 2014 sur la ville de Porto-Novo n’a pas émoussé l’ardeur des femmes bénéficiaires de microcrédits aux plus pauvres. Vêtues de leurs plus beaux habits, elles ont fait massivement le déplacement. Depuis 7 heures du matin, elles avaient pris d’assaut l’esplanade de l’Assemblée Nationale sous la direction du CCEC et de l’ASMAB, deux Services financiers décentralisés partenaires stratégiques du Fonds national de la microfinance dans la mise en œuvre de ses interventions à la base.

Chants, danses et bonne humeur étaient au rendez-vous. Sur les banderoles déployées pour la circonstance sont inscrits des messages à la gloire du Dr Boni Yayi, Président de la République du Bénin, initiateur de microcrédits aux plus pauvres pour lutter contre la pauvreté laquelle, au Bénin, a un visage essentiellement féminin.

L’attente fut certes longue. Mais elle a été rapidement oubliée lorsqu’il sonna 13h15 avec l’arrivée du cortège de Mme Nkosazana Dlamini-Zuma sur l’esplanade de l’Assemblée Nationale. Dans une clameur dont elles ont le secret, les femmes bénéficiaires de microcrédits aux plus pauvres retrouvent de la vigueur. Applaudissements à tout rompre ! Toutes chantèrent à la gloire de Dlamini-Zuma.

Comme on pouvait s’y attendre, la Présidente de la Commission de l’Union Africaine, accompagnée de Mme Françoise Assogba, ministre en charge de microfinance, de M. Moukaram Badarou, Préfet des départements de l’Ouémé et du Plateau, de M. Jean Comlan Panti, Directeur général du Fonds National de la microfinance… ne bouda pas le plaisir d’esquisser quelques pas de danse en battant aussi la mesure.

Après un bain de foule mérité qui l’a amenée à visiter les stands dressés pour la circonstance par les femmes et qui révèlent l’étendue de ce qu’elles ont pu réaliser avec les crédits obtenus, Dlamini-Zuma prend place à la tribune officielle. Place donc à la cérémonie.

Quatre discours au total seront successivement prononcés par le Préfet Badarou, Mme Constance Ahouansè (au nom des bénéficiaires), Mme Françoise Assogba puis, bien entendu par Mme Nkosazana Dlamini-Zuma.

« C’est avec beaucoup de joie et de bonheur que nous accueillons ce jour Mme Zuma qui est pour nous un exemple vivant du combat pour la liberté, pour le développement de l’Afrique et pour l’émancipation des femmes. En choisissant de venir au Bénin et singulièrement à Porto-Novo, Mme Nkosazana Dlamini-Zuma a choisi d’honorer la femme et les jeunes. Nous ne pouvons que la remercier. Nos remerciements vont aussi à l’endroit du Chef de l’Etat pour les actions qu’il mène dans le sens de l’émancipation de la femme béninoise », a dit le Préfet Badarou.

Dans son discours, Mme Constante Ahouansè a remercié le gouvernement béninois qui a su mettre en place un programme grâce auquel plusieurs femmes béninoises ont pu accéder à leur autonomisation financière.

« Aujourd’hui, c’est avec joie et bonheur que nous participons aux charges de nos foyers. Ceci n’était pas possible il y a quelques années. Notre souhait est que le programme de microcrédits aux plus pauvres se pérennise pour la fructification de nos affaires », a déclaré Mme Ahouansè qui a aussi souhaité la bienvenue à Mme Dlamini-Zuma.
Des statistiques qui forcent l’admiration

Première initiative publique d’appui à la microfinance certifiée ISO 9001 version 2008, le Fonds national de la microfinance a fait du chemin. Et ce n’est pas pour rien que son expérience force l’admiration au-delà des frontières béninoises. C’est en tout cas ce qu’a révélé Mme Françoise Assogba, Ministre en charge de la microfinance, de l’emploi des jeunes et des femmes.

« La mise en œuvre du Programme de microcrédits aux plus pauvres appuyé par plusieurs institutions financières partenaires que sont la Boad, la Badea, la Bid…a permis d’impacter à ce jour plus d’un million de bénéficiaires dont plus de 94 % sont des femmes. A ce jour, environ 64 milliards de F Cfa ont été alloués à la mise en œuvre du Microcrédits aux plus pauvres dont les résultats sont aujourd’hui satisfaisants…

Les performances réalisées en matière d’autonomisation des femmes confirment la vision de l’Organisation des Nations Unies qui en 2005, a reconnu la microfinance comme étant l’un des outils les plus efficaces de lutte contre la pauvreté…Toujours animé du souci d’améliorer le quotidien des braves populations, le Chef de l’Etat a lancé le 1er février 2014 le MCPP-Nouvelle génération qui intègre à l’ancien programme la micro-assurance vie au profit des bénéficiaires…Afin de garantir une exécution diligente de cette nouvelle phase de programme, un crédit de 10 milliards de F Cfa a été mis à la disposition du FNM au titre de cette année », a révélé Mme Françoise Assogba.

Une fois encore, elle a appelé les bénéficiaires à s’acquitter à temps de leurs obligations en remboursant à 100 % les crédits qui leur sont alloués. « C’est en agissant ainsi que vous pourrez solliciter une nouvelle augmentation du seuil de crédit afin de faire prospérer davantage vos activités », a ajouté Mme Assogba qui a saisi l’occasion à elle offerte pour souhaiter la bienvenue à son hôte.
« Au sein de l’Union Africaine, nous avons mis en place des programmes pour éradiquer la pauvreté au niveau des femmes et des jeunes.

Depuis, nous avons compris qu’aucun de ces programmes ne peut prospérer si la femme n’est pas impliquée au cœur de leur mise en œuvre. C’est vrai, la pauvreté en Afrique a un visage féminin.

C’est de notre devoir de l’éradiquer. Si les femmes n’ont pas les moyens financiers et matériels qu’il faut, on aura du mal à éradiquer cette pauvreté. Ce que nous venons de voir ici est très édifiant. C’est le lieu de vous féliciter pour les inlassables efforts accomplis pour atteindre les résultats que Mme la ministre de la microfinance vient de présenter. Si nous travaillons de façon inlassable, beaucoup de femmes et de familles sortiront de la pauvreté et c’est la nation toute entière qui en tirera profit. J’ai constaté tout l’intérêt que vous portez au programme de microcrédits aux plus pauvres.

Mon souhait est que ce programme se pérennise et vous conduise à une véritable autonomisation », a dit Mme Dlamini-Zuma qui, d’ores et déjà, s’est engagée à partager l’expérience béninoise de la promotion de la microfinance avec d’autres femmes du continent africain.

Avant la Présidente de la Commission de l’Union Africaine, plusieurs personnalités africaines (Johnson Sirleaf du Libéria, Allassane Dramane Ouattara de la Côte-d’Ivoire…) sont déjà venues au Bénin pour s’inspirer de l’expérience béninoise de la réduction de la pauvreté par la promotion de la microfinance. Il y a eu aussi des délégations au plus haut niveau du Togo et du Burkina-Faso qui ont séjourné au Bénin pour s’imprégner de ce que fait le Bénin à travers le Fonds national de la microfinance.

Affissou Anonrin

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