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Le Matinal N° 4399 du 25/7/2014

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Accaparement des projets porteurs du Bénin : Prudencio dit non à Yayi et Bolloré
Publié le mardi 29 juillet 2014   |  Le Matinal


L’Honorable
© Autre presse par DR
L’Honorable Claudine Prudencio


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Claudine Prudencio, députée à l’Assemblée nationale et proche de l’homme d’affaires Samuel Dossou-Aworet parle à nouveau. Elle s’est prononcée sur le complot qui s’organise depuis le Palais de la Présidence pour sacrifier les intérêts d’un Béninois au profit de Vincent Bolloré, un citoyen Français. A travers une interview accordée à la presse, l’élue du peuple revient sur les détails qui justifient l’implication et les investissements du Groupe Petrolin dans le Projet Epine Dorsale du développement intégré du Bénin. Sans aucune criante et apparemment prête à tout, elle proteste contre le jeu de Bolloré et Yayi contre le Bénin et ses intérêts. Lisez plutôt.


Le Matinal : Honorable Prudencio, vous êtes, depuis quelques jours, au devant de l’actualité nationale à travers le dossier Épine Dorsale de Développement de l’Economie Béninoise. Qu’est ce qui justifie votre motivation ?

Claudine Prudencio : Le dossier Épine Dorsale de Développement Intégré de l’Economie Béninoise est une initiative du Groupe Petrolin de notre compatriote Samuel Dossou-Aworet. Un projet qu’il a initié, lui-même, et dont il assure, sur fonds propres, les premiers financements incluant notamment, les frais d’études relatifs à toutes les composantes du projet ainsi que les travaux de réalisation du port sec de Parakou. Comme l’on peut le constater, le Port sec de Parakou et le port pétrolier, minéralier et commercial en eaux profondes de Sèmè Podji sont deux terminaux stratégiques, encadrant le chemin de fer de l’Ocbn afin de relever le niveau de développement économique de la sous-région et de notre pays en particulier. Malheureusement, vous le savez très bien, ce digne fils du Bénin ayant gagné l’appel d’offres international lancé par les Etats du Bénin et du Niger le 04 Août 2008, relatif à la concession de gestion, de réhabilitation et d’extension du chemin de fer de Cotonou jusqu’à Niamey, via Dosso, est en train d’être dépossédé de ce dossier par des manœuvres obscures en faveur du Groupe Bolloré qui n’avait même pas soumissionné !
En ma qualité d’élue de la Nation, je ne peux rester indifférente à une telle flagrante injustice. Je réagis avec force et conviction aujourd’hui car à la demande du Président Yayi, j’ai personnellement insisté auprès de Samuel Dossou-Aworet pour accélérer les premiers financements ainsi que certaines réalisations en dépit des retards accusés par le Gouvernement pour l’accomplissement des diligences à sa charge. Je connais donc parfaitement les tenants et aboutissants de ce dossier, mieux que ceux qui racontent des contrevérités à la télévision.

Pourquoi avez-vous démarché le Haut Conseil des rois du Bénin ?´

Le terme "démarcher est une injure à l’égard des garants de nos traditions !! Personne n’est allée ‘’démarcher" les Rois du Benin. J’ai entendu dire que les Majestés ont été soudoyées et ont reçu de l’argent par ci et par là. Je m’inscris entièrement en faux contre de telles allégations.
Dans nos traditions africaines, il est de coutume que lorsqu’un digne fils d’une localité se sent lésé, il fasse part de ses difficultés devant le Conseil des sages. Une démarche que le Président de la République, lui-même, entreprend très souvent. Il rencontre très fréquemment les rois au Palais de la Marina. C’est dans ce cadre que le Dossier Épine Dorsale a été porté à l’attention des rois du Bénin. J’ai été invitée en tant qu’élue de la Nation et princesse de deux cours royales, à la cérémonie d’ouverture de cette session du Haut Conseil des rois du Bénin. Selon le communiqué final, les rois du Bénin se sont prononcés sur l’actualité socio-politique et économique de notre pays, à savoir : La grève des magistrats, la Lepi, les élections municipales etc... Le dossier Épine Dorsale de Développement Intégré de l’Economie Béninoise ne représente qu’un petit paragraphe de leur communiqué final.

Selon certains, le promoteur-investisseur aurait refusé la main tendue du Gouvernement dans le dossier Epine Dorsale ?

La question ne se pose pas en ces termes. Nous sommes en matière économique et lorsque la confiance qui constitue le socle de la relation est perdue, la partie qui ne se sent pas en sécurité a le droit de saisir la juridiction compétente. C’est ce qui est fait. Certes le Gouvernement a lancé un appel public au dialogue. Mais au-delà de cette initiative, rien n’est fait pour rassurer l’opérateur économique Béninois. Au contraire, officiellement, on lui demande de mettre la balle à terre et officieusement on permet à certains de noircir son image en inventant des histoires invraisemblables et en disséminant des informations inexactes. Ils tentent de le poignarder dans le dos et ceci est inadmissible ! Je connais suffisamment le dossier pour ne pas accepter une telle attitude. Ceci est une injustice et un scandale qu’aucun de nos compatriotes béninois ne peut supporter ! Le monde entier sera au courant et la justice tranchera !

Dans ces conditions que préconisez-vous ?

Il faut rétablir Samuel Dossou-Aworet, Président du Groupe Petrolin dans ses droits. J’ai soutenu avec force et conviction lors des différentes élections le Président Boni Yayi et j’ai sollicité les suffrages des familles qui souffrent aujourd’hui de la situation économique et politique du pays. Je souhaite de tout mon cœur de ne pas avoir à regretter mon choix et de devoir demander pardon à ceux qui ont suivi mes consignes électorales. Notre gouvernement doit soutenir nos hommes d’affaires sans distinction qu’ils viennent du Sud ou du Nord.
J’entends de plus en plus parler d’hommes d’affaires nouveaux et vertueux et je me demande de qui parle-t-on ? Que veut-on insinuer à propos. Je prends l’exemple de Samuel Dossou-Aworet. Qui peut apporter une seule preuve susceptible de mettre en doute son éthique ? Personne. Que les tentatives de tromperie cessent alors !
Il semble que le dossier est plombé de partout. Qu’en dites-vous ?

Seul le gouvernement du Bénin peut répondre à cette allégation. Il est vrai que si nos autorités avaient respecté leurs engagements et signé les conventions concernées, cet important projet de développement serait déjà réalisé depuis 2012. Malheureusement, tel n’a pas été le cas, un fait que les populations ignorent.

Il paraît que le Niger sur qui le Bénin compte vient d’opposer un véto dans ce dossier. Qu’en dites-vous ?

Je l’ignore. Pour ma part, le Traité qui régit l’Ocbn étant ratifié par le parlement des deux États, il revient donc au Parlement du Bénin et du Niger de se prononcer. Ce qui pourrait prendre du temps.
Malheureusement, le comité interministériel chargé des négociations relatives au projet de liaison ferroviaire Bénin/ Niger visé par le communiqué du Conseil des Ministres des 15 et 17 juillet 2014 était effectivement à Paris du 21 au 26 juillet dernier en vue de finaliser les négociations et signer les documents juridiques avec le groupe Bolloré qui n’avait même pas soumissionné pour ce dossier.
Pourquoi cet empressement soudain de signer avec Bolloré qui n’est venu dans ce projet de rails Bénin-Niger que le 07 novembre 2013, alors que le Gouvernement du Bénin n’a pas signé les documents juridiques permettant au Groupe Petrolin ayant gagné cet appel d’offres international de commencer les travaux en lui imposant un délai de réalisation ?

Peut-on dire qu’il y a anguille sous roche ?

Le Groupe Petrolin se battra pour faire avancer le projet dans l’intérêt du pays malgré les déclarations de ceux qui privilégient Bolloré, un acteur étranger, et disent que "depuis quatre ans, l’eau a coulé sous le pont".
On parle aujourd’hui de boucle ferroviaire, et on va jusqu’à dire que ce n’est pas le même projet alors que des réunions se tiennent à Paris entre les deux Etats qui avaient lancé l’appel d’offres International du 04 août 2008 gagné par le Groupe Petrolin. Ce sont ces deux Etats qui se retrouvent à Paris avec Bolloré, et le gouvernement du Bénin continue de dire qu’il ne s’agit pas du même projet. Quelle contradiction ! Ils disent même qu’il s’agit d’un projet Epine Dorsale, nouvelle formule. Ils n’ont même pas vérifié s’il s’agit d’un nom déposé par le Groupe Petrolin et ils vont à la table ronde avec en ignorant l’initiateur….

Malgré tout, vous semblez avoir des inquiétudes. Pourquoi ?

Je prends simplement le peuple Béninois à témoin car au-delà de ma modeste personne qui reçoit des menaces de mort, c’est maintenant le tour de Samuel Dossou-Aworet d’en recevoir sous forme d’appels anonymes. Cette situation est inconcevable dans un pays où l’on clame la démocratie et l’Etat de droit !
De sources concordantes, j’apprends que des plans secrets seraient ourdis et exécutées par diverses personnes contre Samuel Dossou-Aworet et moi-même. Un tel lamentable désordre ne peut pas exister dans un Etat de droit et moi, Claudine Afiavi Prudencio, élue de la Nation, je n’ai pas le droit de me taire sur un dossier aussi limpide et important pour mon pays. Je profite donc de votre journal pour rappeler aux uns et aux autres ainsi qu’à leurs éventuels commanditaires qu’aucun obstacle ne peut empêcher l’eau de ruissellement de poursuivre son chemin. Ce n’est pas parce qu’on est un citoyen français qu’on peut piétiner les droits des hommes d’affaires béninois chez eux ; ce temps est révolu ! Je ne refuse pas aux Etrangers de venir investir dans notre pays, à condition que les intérêts des nationaux soient respectés.
Le communiqué du Conseil des Ministres des 15 et 17 juillet 2014 dit ceci : ’’qu’il s’en suit qu’il n’est pas raisonnable de toute évidence de souhaiter que le Gouvernement s’astreigne à la clause de 40 ans au risque d’hypothéquer durablement le développement de notre pays’’. Ce passage est le résultat d’une mauvaise compréhension de ce que Samuel Dossou-Aworet a dit à sa sortie de la visite qu’il a rendue au roi d’Allada.
Samuel Dossou-Aworet a dit tout simplement que la Convention-cadre qu’il a signée avec le Gouvernement du Bénin, a aujourd’hui, une durée de vit de 40 ans extensibles et que cette même Convention Cadre prévoit des Conventions Particulières pour chaque projet de l’Epine Dorsale. Ce qui est clair parce que tout contrat a une durée de vie et cette durée est différente de la durée de réalisation des travaux. La preuve en est que le groupe Petrolin n’a pas mis 40 ans pour construire le Port sec de Parakou. Il ne faut pas confondre la durée de convention et la durée de réalisation de travaux. Attention alors à la désinformation des populations.
Certaines personnes disent que le Président du Groupe Petrolin serait incapable de réfectionner une simple gare. Ce sont des ignorants ayant des intentions malveillantes par rapport aux intérêts du peuple béninois. Ils oublient que rien ne reste caché sous le soleil et que la roue tourne et continuera de tourner.
Le peuple béninois sait parfaitement que c’est bien le Président Boni Yayi qui a téléphoné depuis Lomé après son élection à la magistrature suprême en 2006 à Samuel Dossou-Aworet, notre compatriote, pour lui demander de venir l’aider à relever l’économie du pays. C’est dans ces conditions que le projet Epine Dorsale de développement intégré de L’économie béninoise était conçu et toutes les études liées à ce projet ont été financées sur fonds propres par le Président du Groupe Petrolin. C’est pour cela que les intérêts de ce compatriote doivent être préservés. Aucun juriste ne peut trouver des arguments valables pour dénoncer cette Convention-Cadre limpide, signée entre l’Etat Béninois et le Groupe Petrolin. Nous sommes tous Béninois et nous n’avons qu’une parole.

Nous apprenons que Bolloré demande à avoir le port sec de Parakou, en savez-vous quelque chose ?

Le Port sec de Parakou est l’une des composantes du Projet Epine Dorsale. Le Président Yayi a demandé expressément à Samuel Dossou-Aworet de le construire pour lui permettre de régler le problème politique qu’il avait à Parakou. Samuel Dossou-Aworet avait exigé en son temps la signature des conventions particulières de l’Ocbn et du Port sec avant de démarrer les travaux. Le Président Yayi en personne, m’a demandé, à plusieurs reprises, d’intervenir pour convaincre Samuel Dossou-Aworet de réaliser le projet du Port sec sans délai en m’assurant que les Conventions du Port sec de Parakou, de l’Ocbn et du Port en eau profonde seront signées en une fois dès la fin des diligences préalables au Port en eau profonde. Le Président Yayi, lui-même, était bien évidemment conscient qu’il n’y a pas de Port sec sans rails et que les deux projets sont intimement liés. Comment le Gouvernement de ce même

Président peut aujourd’hui décider de céder le Port sec construit par Monsieur Samuel Dossou-Aworet à Bolloré et lui offrir le terminal de l’Ocbn situé à la gare de Parakou au détriment de son compatriote et initiateur du projet ?

Je suis tout ça de très près et je ne me tairai pas parce qu’aucun Béninois ne s’autoriserait à agir en France comme Bolloré le fait au Benin.
Une campagne d’explication serait en vue ; et des ministres iront vers des rois du Bénin au sujet de ce dossier. Vos impressions.
Parfait ! Qu’ils le fassent. Ni les rois ni le peuple ne sont dupes !

Et s’il s’avère que cette menace de Bolloré était vrai, n’auriez vous pas peur ?

Je n’ai peur de personne et il n’est pas question de me taire ! J’espère seulement que rien n’arrivera à Samuel Dossou-Aworet. La situation actuelle m’amène à dire qu’au-delà de lui, tous nos compatriotes hommes d’affaires doivent réagir au lieu de subir.

Votre conclusion, honorable

Nous apprenons que Le Groupe Petrolin n’a pas de moyens financiers pour réaliser ces différents projets ; raison pour laquelle le Bénin donne à tout prix les rails à Bolloré. Qu’est-ce qui permet à ceux qui le disent d’affirmer que le Groupe Petrolin n’a pas les moyens financiers de ce projet. Qu’ils nous en apportent la preuve.
Je tiens à rappeler une fois, pour toute, que le Groupe Petrolin est explorateur et producteur de pétrole dans une quinzaine de pays et que ce Groupe a fait ses preuves partout dans le monde, soutenu par des partenaires solides depuis sa création en 1992. Sa réputation internationale n’est plus à faire !

Relecture :
Félicien Fangnon



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