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Adjinakou N° 2493 du 29/7/2014

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Port obligatoire du casque au Bénin : Une décision qui alimente la polémique
Publié le mercredi 30 juillet 2014   |  Adjinakou




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Dans quelques jours,la décision portant obligation du port du casque aux usagers des engins à deux roues rentre dans sa phase répressive. Mais la majorité des Béninois ne semblent pas avoir pris les dispositions nécessaires pour ne pas tomber sur le coup de la loi. Alors que la Police s’annonce intransigeante sur l’application des dispositions en vigueur, le prix du casque connait une hausse vertigineuse alors que les usagers de la route continuent de se plaindre de la morosité économique ambiante dans le pays. Que fait donc le gouvernement pour accompagner sa mesure à priori, très salutaire ?
A partir du 2 Août 2014, l’obligation du port du casque pour tous les conducteurs de moto instaurée par le décret N°72-113 du 27 avril 1972 va rentrer dans la phase répressive. En effet, cette réforme intervient suite à une période de sensibilisations sur le bien fondé du port de casque et qui aura duré plus de trois mois. A la veille du lancement de la réforme qu’ils appellent de tous leurs vœux, les Béninois ne manquent pas de formuler des doléances. Nombre de citoyens interrogés sur cette décision du port du casque pensent qu’il s’agit d’une initiative louable dans la mesure où le nombre de citoyens qui meurent faute du respect de cette prescription n’est pas négligeable. Sauf qu’en dépit de la caution qu’ils donnent à la réforme, ces usagers ne manquent pas d’évoquer certains goulots d’étranglement qui pour eux, ne militent pas en faveur de la réforme.
Inflation opportuniste


En effet, avec les nouvelles réformes entrant dans le cadre de la sécurité routière, le casque est devenu un équipement très précieux et qui se vend à prix d’or. C’est désormais la grande affluence devant les étalages de vente de casque où les commerçants peuvent se permettre de faire de bonnes affaires. Autrefois, le casque moyen était Vendu à 5000 f CFA alors que le plus grand était à 7000 f voire 8000 f. La demande se faisant grande désormais, le prix du casque a quasiment doublé ces dernières semaines. Dans les points de vente, les casques de qualité inférieure sont vendus entre 8000 f et 10 000 f CFA pendant que la qualité supérieure est servie entre 13 000 f et 15 000 f CFA. Il est donc aisé de constater qu’au fur et à mesure qu’approche l’échéance fixée par les autorités compétentes, le prix du casque grimpe dans un contexte où les Béninois s’intéressent beaucoup plus au panier de la ménagère.
De la contravention


A bien y voir, la décision du port obligatoire du casque pour les conducteurs de motos est un principe qui ne souffre d’aucune ambiguïté. Ne pas se mettre en règle vis-à-vis des dispositions en vigueur est de nature à exposer non seulement la vie du sujet en danger, mais également celle des autres usagers. D’où la nécessité de sanctionner les conducteurs de motos indélicats. Toutefois, il est nécessaire pour le pouvoir de définir clairement le cadre de réglementation et de répression qui devra consolider la réforme. La majorité des usagers de la route en font une préoccupation majeure et pour cause : le port obligatoire du casque est instauré par un décret de 1972 et qui prévoit pour contravention une somme de 200 f Cfa. Ladite disposition s’est vue remise en vigueur dans les départements de l'Ouémé et du Plateau par arrêté 2012-N°1/071/SG/SSPCAS/DS/SA. Et l’arrêté pris par le préfet François Houessou manquait d’un certain nombre de précisions qui laissaient libre cours aux tracasseries policières. Du coup, des scènes de contestation et de protestations ont commencé par se multiplier dans toutes les localités du département amenant l’autorité à suspendre l’application du texte en vue d’une large sensibilisation. Maintenant que la répression va refaire surface, a-t-on pris toutes les dispositions nécessaires pour éviter que la contestation ne donne lieu à une confrontation ? A-t-on défini clairement les sanctions que court un usager qui tombe, dans le cas d’espèce, en infraction ? Qu’est-ce qui garantie l’application stricte de ces dispositions ?


Rodrigue Tokpodounsi

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