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La Nation N° 6038 du 29/7/2014

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4e Journée mondiale de l’hépatite : Réfléchir davantage à la maladie silencieuse
Publié le mercredi 30 juillet 2014   |  La Nation


Raphaël
© Autre presse par DR
Raphaël Edou, ministre en charge de la décentralisation, de la gouvernance locale, de l’administration et de l’aménagement du territoire


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Dans le cadre de la célébration de la 4e édition de la Journée mondiale des hépatites, le professeur Nicolas Kodjoh a donné, lundi 28 juillet dernier à Cotonou, une conférence de presse sur le thème : «L’hépatite : Réfléchissez-y à nouveau». C’était sous la direction du ministre chargé de la Gestion des changements climatiques, du Reboisement et de la Protection des ressources naturelles et forestières, Raphaël Edou, assurant l'intérim de sa collègue de la Santé. .



Par Désiré GBODOUGBE

«L’hépatite est une maladie silencieuse qui tue des milliers d’hommes dans le monde, mais reste très peu connue même par la personne porteuse du virus», a dit le professeur Nicolas Kodjoh, point focal de l’Initiative panafricaine de lutte contre les hépatites. Le ministre chargé de la Gestion des changements climatiques, du Reboisement et de la Protection des ressources naturelles et forestières, Raphaël Edou représentant sa collègue de la Santé y voit un véritable danger. L’hépatite, rappelle-t-il, est une inflammation du foie. Parmi les différentes causes, les microbes appelés virus B et C de l’hépatite sont particulièrement dangereux. Ils peuvent en effet provoquer des inflammations aiguës et chroniques du foie, susceptibles d’entraîner une cirrhose ou un cancer hépatique. Les hépatites B et C représentent un risque majeur pour la santé dans le monde avec près de 240 millions de personnes porteuses de l’infection chronique par le virus B et 150 millions de personnes porteuses de l’infection chronique par le virus C. Le ministre intérimaire de la Santé souligne que ces maladies sont responsables de 1,4 million de décès chaque année dans le monde. Au Bénin, les prévalences nationales sont estimées à 8% et 5% respectivement pour l’hépatite B et l’hépatite C. Environ 1 300 000 Béninois sont atteints de ces maladies et plus de 3500 d’entre eux en meurent chaque année. Ce qui est déplorable, la plupart des personnes atteintes d’une infection chronique par l’hépatite B et C ignorent leur maladie. Par conséquent, ils s’exposent à un risque élevé de développer une maladie chronique sévère du foie et peuvent transmettre le virus à autrui. Les hépatites B et C sont la première cause de cancer du foie au Bénin. Elles représentent la première cause de décès par cancer chez l’homme et la troisième cause de décès par cancer chez la femme. C’est au vu de ces décès trop importants qu’il est instauré la Journée mondiale contre l’hépatite qui a pour but de sensibiliser les populations sur les problèmes des hépatites virales et leurs conséquences. Le Bénin a fait de la lutte contre les hépatites B et C une priorité nationale de santé publique.
Un programme en élaboration
Au cours de la conférence de presse, lundi dernier, le ministre Raphaël Edou a annoncé qu’un programme national de lutte contre les hépatites est en cours d’élaboration au Bénin. Il nécessite l’appui du gouvernement, de la représentation nationale, des collectivités locales et des partenaires techniques et financiers. «Si 90% des malades souffrant de ces maladies sont guéris, le suivi médical des malades n’en demeure pas moins fondamental. Il permet d’éviter l’aggravation de la maladie, l’apparition des complications, et la propagation de la maladie à l’entourage. Il permet aussi d’améliorer la qualité de vie des malades et permet de détecter les malades qui ont besoin réellement d’un traitement. Raphaël Edou affirme que les traitements existent et sont très efficaces contre les hépatites B et C. Il est très dangereux pour un malade atteint d’hépatite, prévient-il, de prendre les médicaments pharmaceutiques ou traditionnels alors qu’il n’en a pas besoin. C’est pourquoi, il est important, à son avis, de se faire dépister pour pouvoir être suivi. Le dépistage conduit à la vaccination des personnes qui sont négatives pour l’hépatite B. Pour les personnes positives à l’hépatite B ou C, le suivi médical permet d’éviter l’aggravation de la maladie ou d’orienter le malade vers un traitement. Toutes ces explications et conseils n’ont pas été réfutés par le professeur Nicolas Kodjoh qui ajoute que les personnes à risque et les femmes enceintes doivent être dépistées. Quant aux nouveau- nés, ils doivent être systématiquement vaccinés pour être mieux protégés. «Il est possible de vaincre l’hépatite virale. A chacun de jouer son rôle», a-t-il conclu.

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