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Adjinakou N° 2494 du 30/7/2014

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Discours du 1er août Face aux feintes de Yayi, l’opposition s’éveille
Publié le lundi 4 aout 2014   |  Adjinakou


Conseil
© Autre presse par Presidence
Conseil de l`entente: réunion des chefs d`Etat et de gouvernement à Niamey.
Mardi 17 Décembre 2013, à Niamey (Niger). Tenue de la 2 ème session ordinaire de Conférence au sommet des Chefs d`Etat et de Gouvernement du Conseil de l`Entente. Photo : Le president Boni Yayi.


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Face au discours sur l’état de la nation prononcé par Boni Yayi, ce jeudi 31 juillet 2014, la veille du 54ème anniversaire de la fête de l'indépendance du Bénin et qui a occulté les sujets brulant de l’actualité nationale, les difficultes de l'opposition à tracer les pistes alternatives donnent à croire que la démocratie béninoise peine à tenir la route. Revue de contexte.




Comme à l’accoutumée, le président Boni Yayi a adressé à la veille de ce 54ème anniversaire de l’indépendance du Bénin, un discours à la nation. Dans son adresse, le chef de l'Etat s’est évertué à dresser le bilan de ses dernières grandes actions et annoncer les projets de son gouvernement pour le bien-être des Béninois. Sauf qu’à l’analyse de ce discours, les d’observateurs s’accordent à en relever plusieurs insuffisances notamment le silence sur son supposé plan pour se maintenir au pouvoir en 2016, la question de suppression du droit de grève aux magistrats et la correction de la Liste électorale permanente informatisée dans de meilleurs délais en vue de l’organisation des élections communales, des législatives et de la présidentielle.


Non-dits

A bien y voir, le président Boni Yayi a esquivé ces questions marquant l’actualité nationale dont les plus importantes sont liés à la correction de la Lépi, la crise dans le secteur de la Justice et la polémique sur son départ ou non à la fin de son deuxième et dernier mandat prévu pour avril 2016. Si pour la première préoccupation des Béninois, Boni Yayi s’est contenté de rééditer ses mêmes promesses de 2013 qu’il n’a pu tenir à ce jour, il a préféré rester silencieux sur les deux autres. « (…) Je tiens à rassurer tout le Peuple béninois que mon Gouvernement pour sa part, continuera à jouer sa partition aux côtés des autres Institutions de la République afin que les élections communales, municipales et locales puissent se dérouler impérativement avant la fin de l’année 2014, car il y va de la crédibilité de notre système démocratique et de ses Institutions », a-t-il laissé entendre. En effet, l’engagement que prend ainsi Boni Yayi au sujet de l’organisation des elections communales n’est pas nouveau. Le chef de l’Etat avait déjà tenu les même propos dans son discours à la nation prononcé le 31 juillet 2013 où il promettait d’organiser les communales avant la fin de l’année 2013. Que Boni Yayi renouvelle donc la même promesse sans donner la moindre garantie aux Béninois parait très peu responsables aux yeux des analystes. Mieux, le délai fixé par Boni Yayi manque de réalisme quand on sait que la fin des travaux du Cos-Lépi est prévue pour fin novembre.
Par ailleurs, le président Boni Yayi n’a pas cru devoir réserver quelques lignes de son discours à la polémique sur son départ qui enfle de nouveau avec la sortie du président des sages de Porto-Novo qui, après avoir été reçu en audience à la Marina il y a quelques jours, vient de déclarer que Boni Yayi mérite un troisième mandat. Quand on sait qu’un ministre du gouvernement avait déjà tenu les même propos sans avoir été désavoué, ni sanctionné par le chef du gouvernement, il est à déplorer que le locataire de la Marina n’ait pu saisir une occasion aussi solennelle pour remettre son peuple en confiance. Enfin, le discours à la nation a manqué d’aborder la crise entretenue dans le secteur de la Justice par la proposition de loi visant à retirer la droit de grève aux magistrats, un projet qui suscite pourtant des remous dans plusieurs secteurs qui touchent au bon fonctionnement de l’Etat.


Démocratie en quête de ressources


Pour relever les insuffisances du discours de Boni Yayi, l’opposition qui devenait de plus en plus absente de la scène politique nationale a marqué une présence remarquable par des sorties tous azimuts ce weekend. Sauf que les acteurs de l’opposition qu’on a vu animer des conférences de presse ou sur diverses émissions-débats, n’ont pu s’empêcher d’afficher leur incapacité matérielle à proposer des alternatives. Ce qui permet de dire que la démocratie déjà mise à l’épreuve par le non respect des échéances électorales, la restriction des libertés et surtout le coup de force annoncé pour maintenir le régime actuel en place, manque d’énormes ressources pour consolider ses acquis.


Vitali Boton

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