Présidentielle de 2016 : L’UN compte déjà les jours à Boni Yayi #aCotonou

Politique

Présidentielle de 2016 : L’UN compte déjà les jours à Boni Yayi

Publié le lundi 4 aout 2014 | La Presse du Jour

© Abidjan.net par Atapointe
Aéroport FHB d`Abidjan: arrivée du Président de la République du Bénin, Yayi Boni pour une visite d`amitié et de travail en Côte d`Ivoire.
Mardi 11 mars 2014. Abidjan. Ph : Yayi Boni, Président de la République du Bénin

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Activités des partis politiques

L’Union fait la Nation (UN) est persuadée de prendre le pouvoir politique et de l’exercer à partir du 6 avril 2016. A leurs militants de Godomey, commune d’Abomey-Calavi, le jeudi 31 juillet 2014 au Centre St Jean Eudes d’Attrokpocodji, les ténors de l’Union ont dit ce qui se fait et ce qui doit continuer à se faire pour gagner les prochaines élections, notamment la présidentielle de 2016. Pour le président Antoine Kolawolé Idji et ses camarades, Yayi est fini.

Il n’y a pas de raison que l’Union fait la Nation ne gagne pas la présidentielle de 2016. Elle doit commencer par exercer le pouvoir politique à partir du 6 avril 2016. Donc, il est inconcevable de penser à un éventuel 3è mandat pour l’actuel président de la République. Les militants UN de Godomey, commune d’Abomey-Calavi, ont entendu ces assurances des responsables de l’UN à la rencontre qu’ils ont eue le jeudi 31 juillet 2016 au Centre St Jean Eudes d’Attrokpocodji. Trois grands axes ont meublé cette sortie politique de l’Union fait la Nation, a annoncé d’entrée Emmanuel Golou, président du Parti social démocrate, membre de l’Alliance. Il s’agit de faire l’état des lieux de l’UN alors que beaucoup déplorent son absence sur les médias; se prononcer sur les dossiers brûlants du moment, notamment l’idée d’un éventuel 3è mandat agité par la ministre chargée de l’agriculture sur Canal3; la proposition de loi visant à ôter le droit de grève aux magistrats, la Lépi, et adresser les vœux de la fête de l’indépendance aux militants de l’Union et à tous les Béninois.

Ils nous chercherons encore longtemps

C’est l’honorable Lazare Sèhouéto qui s’est chargé de présenter l’état des lieux de l’Union fait la nation. Et pour lui, ceux qui sont impatients de voir les membres de l’Union sur les ondes de télévisions, radios et dans la presse écrite attendront encore longtemps. Le coordonnateur national de l’UN a souligné que l’Union a la ferme détermination de faire élire son candidat à la prochaine élection présidentielle. Alors, pour que cette ambition se réalise, il vaut mieux travailler méthodiquement, patiemment. L’UN travaille pour les prochaines élections. Elle mobilise ses électeurs sur l’ensemble du territoire national. C’est le plus important. Les Béninois ont marre de l’actuel régime et du président de la République. Ils cherchent une alternance. Alors, le but c’est de gagner les prochaines élections. Agissez pour cela, a lancé Lazare Sèhouéto aux militants UN de Godomey.

Une primaire pour 2016

Le coordonnateur national de l’Union fait la Nation s’est, ensuite, prononcé sur leur candidat pour 2016, en réponse à ceux qui s’en préoccupent. Celui qu’elle veut mettre devant pour gouverner le pays à partir de 2016. Et pour l’honorable Sèhouéto, il y aura une primaire au sein de l’Union pour désigner ce candidat. «Nous croyons qu’il est nécessaire de bien poser les pas avant tout acte », a-t-il souligné. Le député a par ailleurs déploré les candidats solitaires qui viennent au dernier moment gagner les élections et diriger le pays. Cette situation conduit à ce que nous vivons actuellement où le pays est géré par le bon vouloir d’une seule personne, a-t-il déploré. «On vit l’expérience depuis plus de huit ans », a précisé le coordonnateur national. «A l’Union fait la Nation, nous croyons qu’aucun pays sérieux n’est dirigé par un politicien solitaire. Il y aura des primaires au sein de l’UN. C’est l’une des règles de l’Union», a souligné Sèhouéto qui a tenu à clarifier que pour le moment, la priorité doit rester au travail sur le terrain. «Il ne sert à rien de dire que nous avons un candidat alors que sur le terrain, nous n’avons pas des militants sûrs et déterminés. En 2016, l’UN, que les gens le veuillent ou non, sera désignée par le peuple. J’en suis convaincu. Nous travaillons à cela», a prévenu le coordonnateur national.

Lépi, l’UN se prépare à «parler»

Le processus de correction de la Lépi a aussi été abordé lors de la rencontre. C’est le coordonnateur national adjoint de l’UN qui s’en est chargé. Théophile Montcho a rappelé tout ce que l’Union fait la Nation fait afin que le Bénin soit doté d’une liste électorale fiable, acceptée par tous. Seulement, il a déploré la sourde oreille que le président du Cos/Lépi fait par rapport à toutes les propositions de l’UN. «Le jour où le Cos/Lépi donnera les réponses à toutes nos préoccupations, l’Union fait la Nation se prononcera sur ce qui se fait au sujet du processus de correction de la Lépi», a souligné l’ancien ministre des sports. Mais déjà, Théophile Montcho a fait savoir que c’est le frère de l’honorable député Fcbe, Chabi Sika, qui a seul accès au serveur général de la Lépi. Allez-y comprendre quelque chose, a-t-il convié les militants.

Table ronde de Paris, une étape de la stratégie…

Sur la table ronde de Paris, Théophile Montcho a fait savoir qu’elle fait partie d’un plan global pour forcer les choses en 2016. En annonçant les milliers de milliards que la table ronde aurait mobilisés, on veut faire croire que le président Boni Yayi travaille beaucoup pour mobiliser plus de ressources qu’il n’en faut au peuple. Alors, il ne faut pas que Yayi s’arrête en 2016. «On gouverne le pays sur le mensonge. C’est de la prédation de nos maigres économies qu’ils opèrent », a déploré le coordonnateur national adjoint. A son tour, il a appelé les militants de Godomey à se mobiliser pour chasser Yayi et toute sa clique du pouvoir en 2016.

Le semblant de démenti du ministre Abiola

C’est une autre analyse que Théophile Montcho et l’UN font du contre-pied que le ministre d’Etat François Abiola a fait de la déclaration de sa collègue chargée de l’agriculture sur le plateau de Canal3. Et pour le ministre Montcho, Abiola et Fatouma Amadou Djibril ne disent que la même chose. Continuant dans son raisonnement, le coordonnateur national adjoint a souligné que la ministre Amadou Djibril a dit que si le peuple veut d’un 3è mandat pour Yayi, ce dernier ne peut pas refuser, alors que dans le prétendu démenti, Abiola a dit que Yayi n’est pas demandeur. Les deux disent la même chose.

La loi contre les magistrats

L’honorable Eric Houndété a expliqué en long et en large la bataille que les députés de l’Union fait la Nation ont menée, avec certains de leurs collègues qui sont contre la proposition de loi visant à ôter des droits aux magistrats, pour obtenir le renvoi de l’examen du texte à la plénière du 29 juillet dernier. Et pour lui, à l’étape où en sont les choses, les initiateurs de cette loi sont «bel et bien coincés». Si cette loi était votée, elle sera confirmée par la Cour constitutionnelle qui, comme les autres institutions de la République, sont contrôlées par «les hommes du Roi», a souligné Théophile Montcho. Dans le même ordre d’idée, le président du groupe parlementaire UN à l’Assemblée nationale a dit qu’il y a un danger qui plane sur les médias à cause de la composition du bureau de la présente Haac. Ce qui doit les inciter, a poursuivi Eric Houndété, à œuvrer pour le vote de la loi sur la Haac afin de protéger ces médias. Appelé à clôturer la séance par la présentation des vœux de l’indépendance de l’UN aux Béninois, Antoine Kolawolé Idji a dit aux militants de Godomey que l’Union compte sur eux et sur tout le peuple béninois pour reprendre le pouvoir à Yayi en 2016. «Il ne fera pas deux secondes de plus le 06 avril 2016 », a promis le président Idji.

Robert Détchénou voit l’UN au pouvoir en 2016

De grandes personnalités étaient présentes à la sortie politique de l’UN le jeudi dernier. Parmi celles-ci, il y avait le ministre Alain Adihou et le président Robert Détchénou du Front citoyen pour la défense des acquis démocratiques. Pour ce dernier, le prochain président de la République sera le candidat de l’Union fait la Nation. «J’en suis convaincu. Et il faut y travailler. Mais il y a des conditions. Si jamais le peuple était déçu, l’UN en répondra devant l’histoire, compte tenu de l’espoir soulevé par elle dans le peuple. Elle doit réussir sa mission. Vous avez voulu de l’Union, nous la voulons avec vous», a déclaré Robert Détchénou.

Jean-Marie Sèdolo

Karim da Silva pour un 3è mandat pour Yayi

Au cours de la rencontre qu’il a eue avec les hommes des médias, M. Karim da Silva a abordé l’épineux sujet qui défraie en ce moment la chronique et qui est relatif à un éventuel troisième mandat à accorder à Boni Yayi. Sans détour, il s’est positionner comme le chantre et la caution morale des révisionnistes pour donner un 3ème mandat au président Boni Yayi. Dans sa déclaration d’hier le doyen Urbain Karim da Silva a repris à son compte les déclarations faites par Mme Fatoumata Djibril, ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. « Le président Boni Yayi est un homme aimé de son peuple. Il est d’une culture ancestrale pleine d’humilité, de réserve et de considération. Il a le respect de notre Constitution et il a plusieurs fois dit qu’il ne la modifiera pas pour se maintenir au pouvoir. Mais si au terme d’un référendum, le peuple décide de lui permettre de briguer un autre mandat, qui saura être plus souverain que le peuple ? » a laissé entendre le doyen Urbain Karim da Silva soutenu lors du point de presse par M. Biokou, l’ex-candidat malheureux aux présidentielles de 2011. Il a évoqué des exemples de grandes démocraties européennes pour soutenir son argumentaire. Le débat vient d’être enclenché sérieusement car ici il ne s’agit pas d’une question piège de journalistes mais d’une sortie officielle d’un ténor du régime.

Tobi Ahlonsou

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