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Le Matinal N° 4403 du 4/8/2014

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Retrait ou non du droit de grève aux magistrats : Les députés font tourner en bourrique, la loi plombée !
Publié le mardi 5 aout 2014   |  Le Matinal


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© Autre presse par DR
Le gouvernement fait profil bas, les députés s’extériorisent et acceptent les excuses


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En lieu et place de la poursuite de l’étude de la proposition de loi sur le retrait ou non du droit de grève aux magistrats, les députés ont opté pour la recherche du consensus. Ils ont mis sur pied, un groupe ad’hoc qui réfléchira en 24 heures pour trouver une issue à la situation conflictuelle née des tiraillements de la dernière plénière. Du coup, ils se retrouvent ce mardi dans l’après-midi pour décider de la conduite à tenir suite au dépôt des résultats de ce groupe de travail que la commission des lois entérinera bien sûr. Le suspense reste encore intact et les députés font tourner en bourrique.

Comme en a décidé la conférence des présidents de l’Assemblée nationale ce lundi 4 août 2014, il est question de mettre sur pied un groupe de travail composé de deux députés de la majorité, deux de la minorité, deux pour la commission des lois, deux pour la commission de l’éducation saisie pour avis et un membre du bureau qu’est président. Mais cette proposition n’a pas reçu l’assentiment des députés en rapport de force depuis le début de la session sur cette proposition de loi. C’est ainsi que le député Lazare Sèhouéto estime qu’il n’y aura pas de dialogue avec cette commission déséquilibrée où la minorité se verra noyée. Pour lui, quand il y a problème, c’est bien le moment où on doit plutôt s’accrocher au règlement intérieur au lieu de vouloir prôner au dialogue. Il a été renchéri par le député Ahénnou qui estime qu’il faut distinguer à travers ce groupe ad’ hoc la majorité de la minorité. Car pour lui, les positions varient selon les députés en tant qu’individus et non en tant que membre d’une mouvance ou d’une opposition. Le député Grégoire Akoffodji va de son côté expliquer qu’il faut un délai impératif au groupe de travail et à la commission des lois pour déposer son rapport, auquel cas la session extraordinaire se verra clôturer la session sans avoir vidé ce dossier concernant les magistrats.


Le député Antoine Kolawolé Idji et certains de ses collègues s’inquiètent plutôt du délai imparti au groupe de travail pour déposer les fruits de sa réflexion à la commission des lois. Il s’est demandé ce que fera le président Nago si la commission ne déposait pas son résultat ce jour, restant dans les délais de 20 heures. Il va simplement proposer de donner jusqu’au jeudi prochain au groupe de travail pour parfaire une bonne réflexion. Mais Nago va rassurer qu’il n’y aurait pas de déséquilibre quant à la composition du groupe de travail. Son souci majeur étant la recherche du consensus.
Sacca Lafia opte pour une formule « va-t-en-guerre »
Alors que la conférence des présidents sous l’égide du président Mathurin Coffi Nago s’est échinée à trouver la formule d’un groupe de travail pour harmoniser les points de vue des députés en rapport de force, le député Sacca Lafia a trouvé juste de continuer par tirer sur les ficelles. « Monsieur le président, Je suis de nature souvent optimiste. Pour une fois, je suis pessimiste. C’est très bon qu’on cherche à adoucir les choses. Mais aucun d’entre nous ne se ferait d’illusion. Demain comme vous le proposez, rien ne va bouger. Si vous voulez vraiment que ça bouge, donnez un mandat clair à ce groupe », a déclaré ce dernier. Comme si cela ne suffisait pas, il va tenir des propos incendiaires et de va-t-en- guerre pour mettre en difficulté la volonté des députés membres de la conférence des présidents à trouver un consensus pour aplanir les divergences. « Qu’ils sachent que les signataires de la proposition des lois ne sont pas prêts à renoncer à leur position. Le droit de grève doit être retiré aux magistrats qui savent qu’ils doivent travailler », a ajouté le député Sacca Lafia. Ce qui dénote d’une position rigide des signataires de cette proposition qui veulent à tout prix embraser le pays avec le vote de cette fameuse proposition de loi.
Nago rejoint la proposition du député Fagnon
Au cours de la dernière plénière, le député Fagnon proposait une mission temporaire d’information en vertu des dispositions du règlement intérieur de l’assemblée nationale, pour mener des démarches, écouter les députés signataires, écouter les magistrats et harmoniser les points de vue pour faire une bonne proposition de loi qui n’interdit pas la grève, mais qui l’encadre plutôt. Qu’il vous souvienne qu’entre autres raisons qui militaient en faveur de la mission temporaire d’information, il y a les déclarations du gouvernement qui faisaient savoir qu’un décret en date de 2004 n’est jusque-là pas mis en œuvre. Alors, la mission d’information temporaire va permettre de répertorier les problèmes auxquels sont confrontés les magistrats et qui mettent en panne le dialogue social, afin que les tensions s’apaisent avant toute initiative de vote. Alors, arriver à la constitution d’un groupe de travail ad’hoc aujourd’hui, c’est rejoindre la proposition du député Fagnon. Le président avait simplement raté de profiter de cette occasion car, à entendre les uns et les autres, ce groupe ne pourra pas finir les conciliabules avant jeudi prochain. Mais le mal que déplorent certains députés, c’est que ce groupe se limite uniquement à des démarches vers les députés signataires et contestataires alors qu’il serait intéressant d’écouter également les magistrats.

Thobias Gnansounou Rufino
(Br Ouémé/Plateau)
Les neuf (09) membres qui composent le groupe de travail
Président : Boniface Yèhouétomè
Membres :
Commission des lois : Eric Houndété, Hélène Aholou Kèkè
Commission de l’éducation : Epiphane Quenum et Mouhoussou Monssou
Majorité : André Okounlola, Chabi Sika
Minorité : Honfo Charlemagne, Louis Vlavonou

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