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La Presse du Jour N° 2191 du 8/8/2014

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Appel à l’alternance politique aux Usa et au Bénin, échec de la proposition de loi sur les magistrats… : Une semaine noire pour Boni Yayi
Publié le dimanche 10 aout 2014   |  La Presse du Jour


Clôture
© Autre presse par U.S. Department of State
Clôture du sommet USA-Afrique
Mercredi 06 août 2014. Washington. Photo: Yayi Boni et John Kerry


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La semaine qui s’achève n’aura pas été du tout favorable pour le Chef de l’Etat. Elle a été jonchée par une succession de revers pour Boni Yayi.

La toute mauvaise nouvelle de la semaine est arrivée de Washington où a eu lieu le sommet Usa/Afrique auquel les chefs d’Etats des pays africains dont Boni Yayi ont pris part. En ouverture de ce sommet, John Kerry, secrétaire d’Etat du gouvernement américain, dans son discours, a sans doute découragé tous les présidents qui ont l’intention de changer la constitution de leur pays dans le but de s’éterniser au pouvoir. «Nous presserons les dirigeants de ne pas modifier les constitutions pour leurs bénéfices personnels ou politiques», a prévenu le secrétaire d’Etat du président Barack Obama, qui à son tour, devant ses invités africains, a répété les mêmes mises en gardes. Robert Jackson, Directeur Afrique du département d’Etat américain, dans un entretien accordé à la radio du monde, Rfi, avait auparavant donné l’alerte. «Si les constitutions sont changées par les citoyens, c’est leur droit. Mais nous espérons, en prenant une position claire, que nous pouvons encourager de rester avec les limites de mandats qui sont en place», a-t-il souligné. Ce qui a amené John Kerry à insister sur l’alternance politique dans les pays africains. Loin de nous d’imaginer que le chef de l’Etat veut d’une révision opportuniste de la constitution pour rester au pouvoir en 2016. Mais les nouvelles venant de son entourage ne rassurent toujours pas ceux qui veulent, quoi qu’il arrive, d’une alternance en 2016.

Les femmes debout…
C’est le cas de milliers de femmes béninoises qui se sont retrouvées le mercredi 6 août dernier à Azalaï hôtel, sous la bannière du Groupe des femmes pour une autre gouvernance au Bénin, coordonné par l’ancienne ministre de l’enseignement, Mme Karimou Rafiatou. Elles étaient plus de mille femmes à crier à l’unisson : «Non à un 3è mandat de Boni Yayi au pouvoir». Pour elles, l’heure a enfin sonné pour barrer la voie à l’imposture. Quelques heures plus tôt, dans la nuit du mardi 5 au mercredi 6 août, ce sont les députés de la majorité présidentielle qui ont subi un revers avec leur proposition de loi visant à priver les magistrats de certains de leurs droits. L’examen de la proposition de loi a été classé par le président de l’Assemblée nationale après des débats houleux sur deux séances et faute de consensus. La majorité parlementaire se réserve le droit de saisir la Cour constitutionnelle afin de tenter de faire revenir la proposition de loi à l’hémicycle. Cette même Cour qui n’a pas « rendu » service au pouvoir en place dans une de ses récentes décisions. En effet, autre fait défavorable à l’Exécutif, donc au chef du gouvernement, c’est la décision Dcc 14-21 du 3 juillet 2014 de la Cour constitutionnelle déclarant «contraire à la constitution le décret n°2013-258 du 07 juin 2013 portant nomination dans les Cours d’appel» en ce qui concerne le magistrat Edouard Ignace Gangny. Ce décret, on le sait, est fortement contesté par l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab). Il fait d’ailleurs partie des points qui ont poussé les magistrats, réunis au sein de l’Unamab, à entamer une série de grèves depuis bientôt un an. Avec cette décision, c’est tout simplement une victoire de l’Unamab sur l’Exécutif. C’est dans ce contexte que le chef de l’Etat rejoindra le pays après le sommet de Washington. Dans son dos, beaucoup de choses se sont passées. Pas sûr qu’elles lui plaisent.

Jean-Marie Sèdolo

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