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Adjinakou N° 2494 du 30/7/2014

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Cas d’Ebola suspecté à Porto-Novo: Analyses et conseil du Dr Ahlonsou
Publié le dimanche 10 aout 2014   |  Adjinakou




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Pour mieux éclairer les populations dont la peur se fait grande, le médecin Ahlonsoun qui se trouve être le président de la commission santé à la mairie de Porto-Novo a accepté se prêter à nos question suite à une visite d’inspection qu’il est allé effectuer au Chd-op suite à l’alerte relative au cas d’Ebola suspecté dans ledit centre.



Pour le président de la commission santé au conseil municipal de Porto-Novo, il n’y a pas de péril en la demeure. Certes, le patient d’origine nigériane présente des signes qui ont trait avec le virus Ebola mais on ne peut pas déjà conclure que c’est le cas. Pour lui, il revient au médecin traitant d’émettre des hypothèses, de les éliminer au fur et à mesure afin de trouver de quoi souffre effectivement le malade. « Les signes que présente le malade peuvent être les symptômes de la tuberculose, donc il ne faut pas voir que le virus est au Nigéria pour mettre dans le même panier tous les cas de fièvre ou autres constatés chez nous sous le signe du virus Ebola » a laissé entendre François Ahlonsou. Ainsi, il a invité la population au calme et d’attendre le résultat des tests en cours. Par ailleurs, le médecin n’a pas manqué de donner les précautions à prendre pour ne pas contracter le mal. « Nous devons éviter de manger la viande de brousse. Il est aussi important de se laver les mains avec de l’eau et du savon avant chaque repas, cela est primordial. A tout cela, il faut adopter une bonne hygiène et avoir de bons réflexes », a précisé le docteur François Ahlonsou. Toutefois, le résultat des tests sanguins nous édifierons dans les prochains jours.


Marc Kossou


Chd-op : une atmosphère étrange !



Comme une traînée de poudre, l’information a fait tout le tour de la ville et même du pays, instaurant une ambiance de peur, de panique générale et de méfiance fragrante au sein des populations, notamment les usagers du Centre hospitalier départemental de l’Ouémé et du Plateau (Chd-Op). Même les travailleurs dudit centre n’ont pu s’empêcher de se laisser aller à la trouille. Médecins, infirmier sages femmes, aides-soignants… du Chd-op travaillent désormais, la grande peur au ventre.

En effet, au lendemain de l’amission d’un malade suspecté d’être atteint du virus Ebola aux services des urgences du Centre hospitalier départemental de l’Ouémé et du Plateau, une équipe de notre rédaction s’est rendue dans ledit centre. A l’entrée de l’hôpital, c’est une foule de curieux venus s’imprégner de la situation qui nous accueille. « Vous allez où ? Ne vous approchez surtout pas du service des urgences au risque de vous faire contaminer », s’exclame une dame avec un ton alarmant. Un peu plus loin et plus précisément dans la cour de l’hôpital, on pouvait voir des regroupements d’hommes et femmes en blouse. Ici, les commentaires vont bon train. On nous renseigne que ce sont les agents du service des urgences qui ont refusé catégoriquement d’aller à leur poste, abandonnant les malades. Aux services des urgences, il n’y avait que le médecin de garde pour administrer les soins aux patients. Le Hic, c’est que la psychose gagne même les autres malades qui craigneraient leur hospitalisation aux urgences. Pourtant, les dispositions élémentaires ont été prises par les responsables du centre hospitalier. Le malade, un jeune homme de 21 ans a été isolé et la première salle ayant servi à son hospitalisation est mise en quarantaine. Mieux, ses gardes-malades ont été mis en examen.


Charles Honvoh






Réaction du ministère de la Santé

Le ministère de la Santé publique n’a pas tardé à réagir aux rumeurs qui font état de la découverte d’un cas malade atteint d’Ebola et qui serait admis au Chd-Op. Aux dires de Moufalilou Aboubakar, Directeur Adjoint de Cabinet (Dac) du ministère de la santé publique, le plus important est de pouvoir confirmer ce cas qui est défini comme une prétention. « Les prélèvements ont été faits et seront transférés dans un laboratoire agréé et ce n’est qu’après que nous ayons reçu les résultats que nous pouvons le confirmer » a confié le Dac. Le Directeur Adjoint de Cabinet a expliqué que des informations relatives à l’état de santé du patient reçues auprès du personnel de Chdo-p lèvent toute équivoque de panique. « Il n’y a pas de raison à affirmer que le virus Ebola a envahi notre territoire et nous ne pouvons malheureusement pas fermer les frontières » a ajouté le Dac.

Dispositions pratiques
Le ministère de la Santé a mis sur pied un système de veille épidémiologique, lequel système a réagi pour suspecter le malade. Ce cas a permis aux autorités ministérielles de tester le dispositif mis sur le terrain et de refaire d’éventuelles corrections. Toutes les équipes médicales ont été mises en alerte pour que tout soit fait afin que les cas suspects soient dévoilés. En tout état de cause, le personnel de santé a été suffisamment outillé pour que d’autres mesures soient prises devant de tels cas.

Florence Hologan (Stag)


« Pas d’épidémie majeure hors d'Afrique »
(Selon le découvreur d'Ebola)

Le professeur belge Peter Piot, co-découvreur du virus Ebola, écarte dans une interview à l'AFP, l'éventualité d'une épidémie majeure hors d'Afrique, appelant à ce que les vaccins et traitements expérimentaux, prometteurs chez les animaux, soient testés sur les humains.

Même si une personne porteuse d'Ebola voyageait jusqu'en Europe, aux États-Unis ou dans une autre partie de l'Afrique, "je ne pense pas que cela donnerait lieu à une épidémie majeure", a déclaré à l'AFP ce scientifique qui est actuellement le directeur de la prestigieuse London School of Hygiene and Tropical Medicine.

Peter Piot a co-découvert le virus Ebola en 1976, alors qu'il n'avait que 27 ans. Il a ensuite été directeur du programme ONUSIDA des Nations unies.

"Je ne suis pas tellement inquiet à l'idée de voir le virus se diffuser ici au sein de la population", a-t-il ajouté.

"Je ne serais pas inquiet d'être assis dans le métro à côté d'une personne porteuse du virus Ebola tant qu'elle ne vous vomit pas dessus ou quelque chose de ce genre", a-t-il affirmé, rappelant qu'il s'agit "d'une infection qui nécessite un contact très proche".

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