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Adjinakou N° 2500 du 11/8/2014

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Épidémie d’Ebola : le Bénin est-il à l’abri du virus ?
Publié le lundi 11 aout 2014   |  Adjinakou


L`épidémie
© AFP par DR
L`épidémie d`Ebola perturbe le trafic aérien et le foot en Afrique de l`Ouest


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Six jours déjà que les Béninois vivent avec la peur du virus Ebola sans être définitivement situés. Même si pour l’heure, aucune analyse médicale ne confirme l’existence du mal au Bénin, il n’est pas moins vrai que la persistance de sa suspicion est de nature à inquiéter. Les autorités en charge de la Santé multiplient des actions de communication pour rassurer le peuple et les appeler au calme, mais elles ne semblent pas avoir fait les bonnes options puisque les préoccupations des populations sont ailleurs : Quelle sont les précautions prises par le gouvernement pour mettre les Béninois à l’abri ?


Le virus Ebola qui fait ravage dans plusieurs pays de la sous-région est-il déjà au Bénin? C’est la question que se posent tous les Béninois devenus inquiets avec les nouvelles de la semaine dernière. En effet, le corps médical du centre hospitalier départemental de l’Ouémé et du Plateau a reçu un malade transféré directement de Lagos (Nigéria) et admis aux services des urgences dudit centre dans la soirée du mercredi 06 aout 2014. Vu les symptômes que présentait ledit malade, le médecin ayant fait les premières consultations au malade a suspecté un cas d‘Ebola. « Le malade présente des traits inquiétants. Nous avons noté une apparition brutale de la fièvre, une faiblesse intense, des myalgies, des céphalées et une irritation de la gorge. Ces symptômes sont suivis de vomissements, de diarrhée, d’une éruption cutanée, d’une insuffisance rénale et hépatique et, d’une hémorragie interne », a expliqué le médecin faisant tout de même une nuance : « D’autres types de tests permettront de poser le diagnostic définitif des infections au virus Ebola ». Avant Porto-Novo, un autre cas d’Ebola était déjà suspecté à Tanguiéta (localité du nord-ouest du pays).


Appel au calme
Il est trop tôt de penser que le virus Ebola sévit déjà au Bénin. C’est ce que pensent aussi bien les responsables à divers niveau du système de la Santé au Bénin. Tout d’abord, c’est le président de la commission santé à la mairie de Porto-Novo, qui après avoir lu le dossier médical du malade de Porto-Novo, estime que plusieurs hypothèses restent à éliminer. Selon le Dr François Ahlonsou « les signes que présente le malade peuvent être les symptômes de la tuberculose, donc il ne faut pas voir que le virus est au Nigéria pour mettre dans le même panier tous les cas de fièvre ou autres constatés chez nous sous le signe du virus Ebola ». Le ministère de la Santé publique non plus n’a pas tardé à réagir aux rumeurs : « Les prélèvements ont été faits et seront transférés dans un laboratoire agréé et ce n’est qu’après que nous ayons reçu les résultats que nous pouvons le confirmer » a assuré le Directeur adjoint de Cabinet (Dac) du ministère de la Santé, Moufalilou Aboubakar, lors d’un point de presse. Aux dernières nouvelles, on apprend que les résultats du texte qui serait sollicité d’un laboratoire agréé de Dakar (Sénégal) seraient attendus pour ce dimanche 10 aout 2014. Nos sources renseignent que les résultats dudit texte devront être confirmés par un autre laboratoire français.


Dispositions pratiques


Une semaine avant le cas de Porto-Novo, le ministre de la Santé, Pr Dorothée Akoko Kindé- Gazard, déclarait que le Bénin ne compte aucun cas de maladie due au virus Ebola. « Nous avons mis en place un dispositif de veille et de suivi pour qu’en cas de survenance, nous puissions assumer » a-t-elle rassuré. Sauf l’évolution des faits semble avoir remis les Béninois dans le doute, même si lors de sa sortie, le Directeur adjoint de cabinet a estimé que le cas cas suspect de Porto-Novo est « la preuve de la fonctionnalité du système mis en place pour la détection précoce des cas ».


Au-delà d’un simple discours, les observateurs pensent que le Bénin n’est pas suffisamment préparé à faire face au virus dont on connait pourtant les méfaits. La réaction des agents de santé en service aux urgences du Chd-Op qui ont refusé d’aller à leur poste depuis que le cas suspecté est admis à l’hôpital en est bien la preuve. Sinon quelles sont les précautions tangibles prises par le gouvernement pour préserver aussi bien les populations que les agents de santé qui se trouvent être exposés à tous risques de contamination ? A-t-on sensibilisé suffisamment les populations sur les symptômes et les moyens de prévention du virus ? Au total, les observateurs estiment que le ministère de la Santé communique plus pour son image que pour l’information des populations face à un virus ravageur et impitoyable.


Vitali Boton

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