Interpellation du président américain sur le pouvoir de Yayi: Les non-dits de la lettre de l’UN à Barack Obama #aCotonou

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Interpellation du président américain sur le pouvoir de Yayi: Les non-dits de la lettre de l’UN à Barack Obama

Publié le lundi 11 aout 2014 | L`événement Précis

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Président des membres de l’Union fait la Nation, Bruno Amoussou

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L’Union fait la Nation n’a pas voulu apparemment, rater le récent sommet des chefs d’Etat africains avec le président américain, pour dénoncer une fois encore les « dérives » du régime de Boni Yayi. La lettre adressée, en fin de semaine à Barack Obama en dit long sur le degré « d’amertume » et « d’indignations » atteint par Bruno Amoussou et consorts face à la gestion du pouvoir actuel. « Au Bénin, lit-on dans ladite lettre, l’opposition se bat avec courage pour l’avènement d’un Etat de droit. Malheureusement, le régime du président, Boni Yayi caporalise toutes les Institutions démocratiques. Elles n’inspirent plus confiance à l’immense majorité des citoyens béninois. L’opposition est privée du minimum de moyens qui lui permettraient d’exister et de se faire entendre, en violation flagrante des lois de la république. Ainsi, contrairement aux dispositions claires de la loi, l’Union fait la Nation est bannie de tous les médias du service public, et nos recours devant la justice n’ont pu régler cette situation. » Plus loin encore, l’UN fera observer que « les élections communales et locales n’ont pas pu se tenir depuis une année et demie, faute de Liste électorale, transparente, retardée à dessein » ajoutant que celle actuellement en cours de confection est « tout sauf consensuelle et transparente ». La Commission électorale nationale autonome qui vient d’être désignée, selon l’UN, est présidée par « un des hommes les plus proches » du président Yayi. Elle a également évoqué la question du troisième mandat, rappelant la promesse que Yayi a faite dans ce sens à Obama qui indique clairement que « son deuxième mandat serait aussi le dernier, conformément à la Constitution du Bénin ». Mais Bruno Amoussou et les siens rapportent au président américain qu’ « en ce moment, des signes nombreux et variés font craindre le contraire. Comme pour préparer l’opinion publique à ce changement dramatique et déstabilisateur, un ministre du Gouvernement a déclaré à la télévision qu’il est bien possible que le président Boni Yayi effectue un troisième mandat à la tête du Bénin. Pour tout démenti à cette affirmation anti constitutionnelle, un autre ministre du même gouvernement s’est contenté de déclarer que ce n’était pas le président Boni Yayi qui était demandeur !!!! La manipulation est clairement à l’œuvre ». Ainsi, l’UN semble prendre déjà ses dispositions en avisant à temps le président de la première puissance au monde sur ce qui pourrait arriver au Bénin dans les mois et années à venir, dans de telles conditions. Cela est de bonne guerre avec une Union fait la Nation définitivement ancrée dans l’opposition pour mener à bien le combat contre le régime de Boni Yayi. Une telle lettre vaut davantage son pesant d’or parce qu’intervenue à un moment précis où le monde entier, grâce au sommet américain, avait les yeux tournés vers les chefs d’Etat africains, dont Yayi sur leurs différents modes de gestion du pouvoir. L’UN a donc tenté de révéler à la planète les « tares» du régime Yayi et a, sans doute, réussi son coup. Il n’y avait pas meilleure cartouche pour atteindre le prince de Tchaourou et le vouer aux gémonies sur la scène politique internationale.

Christian Tchanou

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