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Droit de grève des Magistrats : Olympe Bhêly-Quenum encourage l’Unamab
Publié le mardi 12 aout 2014   |  24 heures au Bénin


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© Autre presse par DR
Contestation des magistrats et défenseurs des libertés : Une marée humaine marche sur le parlement


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Dans une lettre adressée à l’Unamab, le doyen Olympe Bhêly-Quenum a déploré la menace qui pèse sur les magistrats. il a soutenu ces fonctionnaires de la Justice tout en condamnant l’initiative de la majorité parlementaire.

Lire sa lettre.

Face à un cas culturel, littéraire, politique ou sociologique, j’aime à dépassionner les problèmes en les abordant sans affect ; aussi, avant de prendre position pour l’Union des nationale des Magistrats du Bénin (Unamab), ai-je dû relire les documents officiels, m’informer au pays auprès des compatriotes qui, sans être juristes, suivent de près l’affrontement des magistrats et du régime dictatorial en cours. J’ai pris note des faits que voici :

« Unamab (Union Nationale des Magistrats du Bénin) qui lutte depuis plusieurs mois avec ses pairs pour des revendications légitimes des magistrats béninois. ».
« 45 députés de la mouvance ont tenté vainement de priver les magistrats béninois du droit constitutionnel de grève, mais les honorables Nazaire Sado, Cyriaque Domingo et Parfait Houangni se sont rétractés. »
Ainsi, fétichistes de Monsieur Thomas Boni Yayi, 42 députés de la prétendue « Mouvance présidentielle » obtempèrent crânement aux diktats ; leur forcing m’a fait relire d’abord cette déclaration du PRPB de la junte militaire au pouvoir de 1972 à 1990 :
« Les activités syndicales sont garanties aux travailleurs et doivent être utilisées pour l’élévation de la conscience de classe prolétarienne des ouvriers et pour l’augmentation et le développement continu de la production dans la voie du développement économique national indépendant et la satisfaction complète des besoins des masses populaires. »
Recourant ensuite à la Constitution de la République du Bénin du 11 Décembre 1990, j’ai lu :
Article 25 : « L’État reconnaît et garantit, dans les conditions fixées par la loi, la liberté d’aller et venir, la liberté d’association, de réunion, de cortège et de manifestation. »
Article 31 : « L’État reconnaît et garantit le droit de grève. Tout travailleur peut défendre, dans les conditions prévues par la loi, ses droits et ses intérêts soit individuellement, soit collectivement ou par l’action syndicale. Le droit de grève s’exerce dans les conditions définies par la loi. »

J’en appelle donc à celles et ceux qui avaient voté pour ces députés : vous devriez désormais les avoir à l’œil, les conspuer chaque fois qu’ils prendront la parole dans les réunions de leur région ou ailleurs au Bénin, parce qu’à l’Assemblée nationale, ils ont révélé leur nature de fétichistes de Monsieur Thomas Boni Yayi dont la politique génère la misère, la délinquance et la honte de notre cher pays. Voilà le courage politique à laquelle il faut initier les jeunes béninois.

En consultant d’autres sources, j’ai découvert sur Afrik.com l’information que voici relayée de French.china.org.cn : « Les magistrats sont inéligibles aux assemblées politiques. Par ailleurs, les magistrats, même en position de détachement, n’ont pas le droit d’adhérer à un parti politique. Ils ne peuvent se constituer en syndicat, ni exercer le droit de grève. Il leur est interdit d’entreprendre toute action concertée de nature à arrêter ou entraver le fonctionnement des juridictions ou d’y participer, prévoit le projet de loi. »

Cet agissement ajoute à la régression préjudiciable stigmatisée par feu R P Codjo Benoît Alphonse Quenum ; voilà le fascisme à visage découvert sous le régime de Monsieur Thomas Boni Yayi ! Bien sûr, ramené au pouvoir en 2011 par la forfaiture que j’ai vivement dénoncée, il n’a cure, ni de la Constitution que l’appât du gain de certains juristes l’aide à piétiner, ni de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples.
Puisque mieux que le citoyen lambda les magistrats savent ce à quoi la Loi leur donne droit, je les soutiens dans leur lutte en les adjurant de ne jamais baisser la garde dans leurs revendications. French.china.org.cn précise d’ailleurs : « La proposition n’a pas reçu l’assentiment de la Commission des lois, de l’administration et des droits de l’homme de l’Assemblée nationale. La proposition vise modifier l’article 18 de loi portant statut de la magistrature, selon lequel les magistrats "jouissent de la liberté d’expression, de croyance, d’association et de réunion" et "sont libres de se constituer en association (...) pour défendre leurs intérêts »

Si dans leur pays natal, sur la terre de leurs ancêtres les magistrats béninois n’ont pas droit à ce que la Constitution de la République du Bénin leur accorde, qu’attendent Monsieur Thomas Boni Yayi et les députés qui en sa personne adorent Mammon pour traiter les récalcitrants comme des étrangers à mettre en rétention administrative ?
Le fétichisme des députés du yayisme est une atteinte grave à la Constitution de 1990 ; homme à ne pas baisser les bras, je demande aux Magistrats de ne pas avoir peur, de se vêtir de leurs toges et de descendre dans la rue sans craindre la police ni l’Armée, ni gaz lacrymogène ; la défense de la légitimité de vos droits et de la Démocratie dans un pays qui régresse de l’Etat de droit au fascisme sera pour Monsieur Thomas Boni Yayi l’occasion de réaliser son projet de mettre le Bénin « à feu et à sang. »

Résister, ne jamais se résigner, ni se dédire de votre lutte de Magistrat. Je suis de votre côté ; si on veut m’envoyer quelques sicaires du régime, je les attends au cimetière où, à cause de la politique de Monsieur Thomas Boni Yayi et du fait de prince du professeur de philosophie Paulin Hountondji, j’ai fait ériger au cimetière du village où je vis le caveau Famille Bhêly-Quenum ; n’empêche, je déclare avec ma foi et ma confiance en Dieu :
« Les malfaisants seront détruits à jamais et la lignée des impies exterminée. »
« J’ai vu l’impie forcené s’élever comme un cèdre du Liban ; je suis passé, voici qu’il n’est plus ; je l’ai cherché, on ne l’a pas trouvé. »

La Bible de Jérusalem. Ps 37.

Olympe BHÊLY-QUENUM.

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