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Le Matinal N° 4408 du 11/8/2014

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Epidémie d’un virus hémorragique :La ministre de la Santé infirme l’existence d’Ebola au Bénin
Publié le mardi 12 aout 2014   |  Le Matinal


L`épidémie
© AFP par DR
L`épidémie d`Ebola perturbe le trafic aérien et le foot en Afrique de l`Ouest


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Après plusieurs jours de tourment, les populations béninoises peuvent retenir leur souffle. Le virus hémorragique n’a pas encore franchi les frontières nationales. C’est l’information qui a filtré de la sortie de la ministre de Santé, Dorothée Kindé Gazard et du représentant résident de l’Organisation mondiale de la santé, Youssouf Gamatie, hier lundi 11 août 2014.


« Nous n’avons pas encore de malade à Ebola à cet instant au Bénin. Les prélèvements suspects envoyés à un laboratoire accrédité à Lagos sont négatifs ». Ainsi s’exprimait hier, la ministre de la Santé, face à la presse. Infirmant l’existence du mal redouté, Dorothée Kindé Gazard a, contrairement à ce que colportaient jusque-là les rumeurs, rassuré les populations et dissipé les inquiétudes. Selon ses dires, en attendant les résultats de Lyon, ceux du laboratoire de virologie de Lagos sont rassurants : Ebola n’est pas encore présent au Bénin.

S’agissant des cas suspectés à Porto-Novo, Tanguiéta (hôpital Saint Jean de Dieu) et à Cotonou (Cnhu), le ministre de la santé a rappelé à l’assistance que l’apparition des signes tels la diarrhée, le vomissement, les hémorragies digestives et hémoptysiques ne sont pas suffisants pour évoquer la fièvre hémorragique Ebola ; car, d’autres maladies peuvent présenter ces mêmes affections. Néanmoins, elle a convié les populations à une veille sanitaire afin d’éviter la contraction de la maladie.

Le Bénin n’est pas resté les bras croisés

Le Bénin n’est pas resté les bras croisés pour prévenir la pandémie aux dires du ministre. A en croire ses propos, les populations sont sensibilisées sur les mesures préventives à observer. Le personnel soignant a été aussi recyclé sur les conditions d’admission et de traitement des potentiels malades. A la question de savoir pourquoi les analyses ne sont pas réalisées par les laboratoires béninois, l’autorité ministérielle a souligné que la manipulation des virus aussi dangereux qu’Ebola ne se fait pas n’importe comment.

En effet, souligne-t-elle, des dispositions internationales doivent être prises en la matière. Raison pour laquelle le Bénin a convoyé les prélèvements à l’extérieur. Présent aux côtés de la ministre de la santé, le représentant résident de l’Oms au Bénin Youssouf Gamatie, a recommandé aux autorités béninoises de ne pas encore fermer les frontières avec le Nigeria où 13 cas de malades ont été détectés avec 2 décès.

Le Bénin se débat toujours face à Ebola

La ministre de la Santé a annoncé hier qu’il n’y a pas de cas avéré de virus Ebola au Bénin aujourd’hui. A l’en croire, les prélèvements de sang envoyés au laboratoire de Lagos (Nigeria) ont infirmé les suspicions, et les Béninois n’ont plus de raison de vivre dans la psychose. Le Professeur Dorothée Kindé-Gazard a souligné également que pour se prémunir contre la menace, le Bénin continue de surveiller ses frontières avec le Nigeria, de recycler les agents de santé sur les précautions à prendre face à d’éventuels cas suspects.

Le Bénin poursuit, selon la ministre également, la sensibilisation de la population. Seulement avec la porosité de nos longues frontières, on peut se demander comment les autorités peuvent arriver à surveiller ces espaces. Si le Bénin n’arrive déjà pas à faire face au grand banditisme, un phénomène à priori physique, il lui sera difficile voire impossible d’arrêter aux frontières un virus, un corps encore non indentifiable par les structures sanitaires béninoises.

Il importe aussi de se demander si les deux cas suspects officiellement détectés sont les seuls que doivent craindre le Bénin lorsqu’on sait que les populations béninoises n’ont pas l’habitude de se référer à l’hôpital. Scientifiquement donc, pour l’heure, personne ne peut démentir si des Béninois ont déjà contracté ce virus. Et ce n’est pas exagéré d’affirmer que les autorités cafouillent encore. L’autre réalité qui écœure de nombreux citoyens, c’est que le Bénin ne dispose pas de laboratoire pouvant détecter le virus Ebola.

Pour se défendre, la ministre de la Santé a fait remarquer que selon des normes internationales auxquelles le Bénin a adhéré, pour vérifier l’analyse des prélèvements effectués sur des personnes suspectées de souffrir de cette infection, il faut toujours se référer aux grands laboratoires étrangers tels que ceux se trouvant à Lyon (France) et à Lagos (Nigeria). A l’entendre, le Bénin doit pour le moment toujours faire les tests à l’extérieur lorsque ces genres de pandémie frappent à ses frontières.

Mais beaucoup s’interrogent sur la politique sanitaire du Bénin. En effet, il est inadmissible que depuis l’indépendance, le Bénin n’ait pu faire grand-chose pour se doter de laboratoire de référence. S’il est vrai qu’il existe des normes internationales sanitaires à ne pas violer, personne ne peut contester l’aspiration du Bénin de s’offrir de telles structures sanitaires. Car, c’est aussi une question de souveraineté.

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