Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



Le Matinal N° 4409 du 12/8/2014

Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Société

Blocage de la construction du nouvel hémicycle:Yayi trempé dans le scandale des 14 milliards
Publié le mercredi 13 aout 2014   |  Le Matinal


François
© Autre presse par DR
François Noudégbessi, ex ministre de l’environnement


 Vos outils




Dans le scandale relatif à la construction bloquée du nouveau siège de l’Assemblée nationale, le Président de la République semble y avoir ses deux mains trempées. C’est du moins ce que laisse transparaître son comportement dans ledit dossier depuis deux ans.


Yayi, complice de ce gaspillage, haut de gamme ? Directement, non ! Mais à y voir de près, le Chef de l’Etat n’est pas innocent dans cette affaire qui menace les intérêts du peuple béninois auprès du gouvernement marocain.

Avant tout développement, retenons que la somme de 14 milliards de FCfa (voir tableau) a été engloutie dans cet ouvrage, aujourd’hui dans un état déplorable. Cette somme d’argent a été décaissée du budget national ; et donc, le fruit de la sueur des Béninois.

L’implication de Yayi Boni s’explique sous deux formes. La première.

Dans ce dossier, les faits et mouvements administratifs ont leurs traces. Le Président de la République a ses services de renseignement.

La presse en parlait et dénonçait, au fur et à mesure, les irrégularités liées à l’exécution de ce marché. Le marché a été conclu pour être exécuté de novembre 2008 à juin 2010, soit 18 mois. Le conseil des ministres devrait en être informé et donc, rien ne devrait échapper au Président de la République.

Yayi Boni ne devrait pas laisser partir une somme de 14 milliards de FCfa des caisses de l’Etat sans en être informé et sans pouvoir suivre sa gestion adéquate.

Ce qui signifie que du début jusqu’à l’étape actuelle, il est censé être informé et accusé de n’avoir pas vite arrêté la saignée. Les travaux n’ont jamais été suspendus par l’entrepreneur.

C’est plutôt le Gouvernement, à travers le ministère de l’urbanisme qui a suspendu les travaux. (Voir document). Yayi Boni est resté silencieux pendant que son ministre faisait du show dans cette affaire, sans raison. Il a donc vu les milliards FCfa s’éteindre sans prendre autre décision que de se remettre à la justice, dont la décision à cet effet, a été finalement, contestéé au niveau de deux ressorts part l’Etat, lui-même.

D’une manière ou d’une autre, il est comptable de ce scandale dont l’épisode risque de connaître une fin malheureuse pour son régime.

La deuxième forme d’implication. Le marché notifié à l’entreprise principale a commencé à connaître des flottements tout au début avec le retard dans le paiement des acomptes (voir document). Mais, l’entreprise a mis tout en œuvre pour démarrer les travaux et évoluer jusqu’en 2011, à l’arrivée de Blaise Ahanhanzo-Glèlè au gouvernement, en remplacement de François Noudégbessi à la tête du ministère en charge des travaux.

Comment peut-on payer sur quatre années, une partie de la somme d’argent devant servir à réaliser des travaux dont la durée est prévue pour 18 mois ? Logiquement, il y a une incompatibilité qui se dégage. Sans pour autant lier cet état de choses à un sabotage et à une volonté de voir partir en fumée des ressources de l’Etat, on se retrouve en présence d’une mauvaise volonté d’un Gouvernement dont Yayi en est, constitutionnellement le Chef.

Où était-il au moment des paiements ? Ne savait-il pas que les décaissements ne correspondaient pas aux périodes de réalisation ? Peut-il jurer la main sur le cœur, aujourd’hui qu’il ne savait pas que ce chantier piétinait du fait du manque d’argent et de jeux flous de ses collaborateurs ? Yayi avait-il réellement la volonté de voir aboutir ces travaux ? Sinon, pourquoi cautionner l’emprisonnement de l’entrepreneur dont aucune juridiction n’arrive à prouver la culpabilité dans le blocage des travaux ? Pourquoi le Chef de l’Etat a-t-il laissé au gouvernement le ministre de l’urbanisme d’alors, bien qu’il ait séjourné à la brigade économique et financière dans ce dossier, avant de le faire partir au travers d’une dissolution ? Pourquoi ne veut-on pas voir le Marocain en liberté alors qu’il détient la vérité sur ce chantier ? Sans tirer une conclusion définitive, l’implication du Président de la République et son gouvernement dans ce dossier de 14 milliards de FCfa, n’est plus à démontrer.

Félicien Fangnon

 Commentaires