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Refonder le Bénin par le Zémidjan
Publié le jeudi 14 aout 2014   |  24 heures au Bénin


Port
© aCotonou.com par TOP
Port obligatoire du casque au Bénin
Vendredi 08 Août 2014, Cotonou : la plupart des motocyclistes se conforment au caractère obligatoire du port du casque. Les piétons utilisant les services de taxi-motos sont aussi nombreux à s`être procurés un casque. Par contre, nombreux sont aussi les clients qui refusent de porter le casque prévu pour eux par les taxi-motos.


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Pour connaitre le modèle du Béninois de demain, celui de la refondation, il suffit d’observer désormais le profil du nouveau zémidjan (taxi-moto). Le motocycliste exemplaire avec son casque, son permis de conduire catégorie B, sa moto immatriculée, nantie d’une assurance et bientôt avec sa mallette de secours pour les premiers soins en cas d’accident. Obligation lui est déjà faite de se rabattre sur le trafic local transformé en piste cyclable. Tout ça sur fond d’une répression sans merci. Tant pis pour les contrevenants contraints à passer à la caisse pour monnayer au prix fort leur forfait. C’est l’intolérance zéro pour cette catégorie de citoyen par qui la refondation entend changer le Bénin. Il faut bien commencer quelque part un jour. Le sort a décidé de que ce serait par le zemidjan.

Comme si une prophétie avait annoncé qu’il suffit de réussir à instaurer un nouvel ordre au sein de la corporation des taxi-moto pour que toute la société béninoise se métamorphose radicalement. Une fierté donc pour cette corporation d’être choisi pour indiquer la voie à suivre. A eux on peut exiger ce qu’on n’a pu obtenir des autres citoyens. A l’instar de l’échec de la lutte contre les trafiquants des produits pétroliers. Pas davantage de succès dans les efforts de certains députés de discipliner les magistrats en leur ôtant le droit de grève. Pauvres zém !!! Ils n’ont même pas pu bénéficier de la clémence accordée aux directeurs généraux de société d’Etat à qui l’Etat a dû recruter un expert bénino-américain pour leur éviter de continuer à mal gérer les ressources publiques. Pour le Zémidjan, par contre, c’est casque, assurance, immatriculation, piste cyclable et caisse de secours, faute de quoi, c’est la sanction. En attendant qu’on ne rajoute le port de botte, de gant et d’autres accoutrements plus stricts.

Tant mieux si les villes béninoises offrent désormais des aspects plus modernes à la vue de leurs taxis-motos futuristes parcourant les rues. On aurait pu applaudir des deux mains si la police n’y met pas autant de zèle. Comme si elle avait un grand besoin de prouver quelque chose pour se laver de bien de souillure. Tous les cotonois avaient été impressionnés par l’armada déployée dans les rues de la ville portuaire dès le 02 aout 2014 pour faire respecter le port de casque aux motocyclistes dont les taxi-motos en grande majorité. Tout ce que comptaient les unités de police de hauts gradés avait été déversé à tous les carrefours. Un contraste saisissant avec les débandades régulièrement observées lors des escapades des braqueurs et autres malfrats dans les cités.

Il est à espérer que la docilité manifeste des pauvres zémidjans pourchassés, pressurés et humiliés fasse tâche d’huile et induise des comportements moins déviants de leurs moralisateurs à savoir les policiers eux-mêmes. L’avènement de zem modèles devrait s’accompagner d’un renouveau dans les rangs de leurs oppresseurs. Ces derniers ne peuvent pas continuer à exiger le respect des règles de conduite sans qu’eux-mêmes ne se débarrassent de toutes ces pratiques qui les avilissent quotidiennement. La police de l’ordre et de la morale qui investi tous les médias pour prêcher la bonne attitude sur les routes devraient commencer déjà par lever tous les péages-policiers y compris celui qui obstrue en permanence le pont de Porto-Novo. Elle devrait cesser également de ruser avec les normes d’intégration sous régionale en levant tous les postes de contrôle déclarés non réglementaires par le gouvernement. Sans oublier la sanction de tous les officiers de police qui se permettent de trancher des contentieux commerciaux et civils sans recourir à un juge.

Qui veut moraliser qui, dirait l’autre !!!

Par Arimi Choubadé

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