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Révision de la constitution: Le PRD dit non, l’UN hésite
Publié le jeudi 14 aout 2014   |  L`événement Précis


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© Autre presse par DR
Nouvel Porto-Novo : Me Adrien Houngbédji leader du parti du renouveau démocratique Prd conforte les détracteurs de Océni Moukaram


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En plein débat sur la révision de la constitution plusieurs analystes observent une différence de stratégie entre les deux grands groupes de l’opposition que sont le Parti du renouveau démocratique (PRD) et l’Union fait la nation. Pendant que le PRD multiplie les déclarations et activités sur le terrain en faveur du non à toute révision, l’UN se réfugie dans un mutisme incompréhensible sur le sujet. Plus grave, l’entourage du chef de l’Etat soutient qu’il existe un accord de « relecture » de la constitution avec les différents partis de l’UN depuis 2006.

Me Adrien Houngbédji au congrès du PRD, le 11 février 2012 : «Yayi Boni ne peut pas avoir dit devant le peuple réuni, puis à la Maison Blanche, puis devant le Pape, récemment encore dans son message à la nation et enfin devant le corps diplomatique, il ne peut pas avoir dit et répété devant toutes ces instances que ce mandat est le dernier puis le moment venu, s’accrocher, et ne pas vouloir partir». Le PRD va récidiver le 21 août 2012 dans sa croisade manifeste contre la révision de la constitution à travers un séminaire au cours duquel la presque totalité des communicateurs ont jugé inopportune de réviser la constitution. Parmi ces communicateurs, on pouvait citer les professeurs Joseph Djogbénou, Lalèyè, l’ancien ministre Victor Tokpanou. Mais du côté de l’UN, aucune action forte n’a été enregistrée. C’est dans ce contexte que plusieurs caciques du régime ont fait des sorties médiatiques pour révéler l’existence d’un accord de révision de la constitution avec les principaux partis de l’UN regroupés au sein de l’ADD. Pour toute réponse, Bruno Amoussou et ses alliés avaient juste rectifié que l’accord concernait une « relecture » et non une « révision ». Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit de l’intention de modifier la constitution. Tout cela semble justifier les réticences de ce groupe politique à prendre part à une lutte franche et frontale contre le gouvernement à propos du projet de loi portant révision de la constitution. C’est encore le PRD qui va porter le coup de massue au projet le septembre 2013 lors de son université de vacance à Djeffa dans la commune de Sèmè-Kpodji. En présence de plusieurs membres du gouvernement, Me Adrien Houngbédji, dans son discours inaugural n’a pas hésité à sortir un carton rouge qui signifiait un rejet catégorique de la révision de la constitution. Une position forte et sans aucune ambigüité qui tranche radicalement avec l’absence d’initiative au niveau de l’Union fait la nation sur le même sujet. En dehors de la proclamation de son hostilité de principe au gouvernement, l’opinion publique nationale et internationale ne dispose que de très peu d’éléments pour apprécier la position de l’UN à propos du projet de révision.

Le jeu trouble bruno (2)

Un fait est venu en rajouter à ce contexte flou du côté de l’UN. En effet, en plein débat sur la révision constitutionnelle, le chef de l’Etat s’est rendu au domicile du président de l’UN, Bruno Amoussou. Très peu de choses ont filtré de ce tête-à-tête entre les deux hommes. Plusieurs mois plus tard, on continue de se poser des questions. Toujours est-il que l’UN peine à sortir une position officielle claire à ce sujet. Une situation qui contribue à alimenter les rumeurs sur d’éventuelles divergences au sein du regroupement politique face à ce sujet de la révision. Pour le moment, on en est à des prises de position individuelles qui ne pourraient être considérées comme des positions officielles du regroupement.
Cette absence de discours clair engageant toute l’UN ne rassure pas les partisans du non à la révision de la constitution. Le projet suscite actuellement une grande mobilisation au sein de l’opinion publique au-delà des partis politiques. Plusieurs acteurs de la société civile s’affichent de plus en plus ouvertement pour demander aux députés de ne pas donner une suite favorable au projet initié par le gouvernement de Yayi. Désormais, on ne parle plus de révision constitutionnelle uniquement mais de 3ème mandat depuis que la ministre de l’Agriculture, Fatouma Amadou Djibril l’a évoqué au cours d’une émission télévisée. Plusieurs initiatives anti-révision et anti-3ème mandat occupent les médias ces derniers jours. Mais du côté de l’opposition politique, subsiste ce flou du côté de l’UN. A défaut d’une stratégie commune à toute l’opposition, le front de refus d’un 3ème mandat pour Yayi Boni attend de pouvoir compter sur l’UN en tant que force politique. Les professions de foi individuelles de ses membres ne suffisent plus à donner confiance aux citoyens. La publication d’une réaction officielle et unique de l’UN aura le mérite de dissiper le doute au sein des populations de plus en plus réticentes vis-à-vis de la sincérité des acteurs politiques. Après le carton rouge du PRD, il ne reste donc que celui officiel de l’UN.

Wandji A.

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