Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Art et Culture
Article



 Titrologie



La Nation N° 6049 du 14/8/2014

Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Art et Culture

Fête de l’igname 2014 : Des prix ondoyants en decrescendo
Publié le jeudi 14 aout 2014   |  La Nation


Des
© Autre presse par DR
Des ignames


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

La fête de l’igname est célébrée généralement le 15 août de chaque année. Elle consacre de façon officielle la mise en marché de la nouvelle récolte de l’igname. Cet événement offre l'opportunité de mener le commerce de l’igname. Mais depuis plus d’un mois déjà, ce commerce a pris un autre tournant, influant quelque peu sur le chiffre d’affaires des vendeuses de Dantokpa. Ce qui permet de comprendre la raison pour laquelle l’igname est commercialisée avant le rituel qui consacre sa sortie.



Pascal AGUEHOUNDE & Marthe OKOUMASSOU (Stagiaires)


Demain vendredi, c’est la cyclique fête de l’igname à Savalou ! Le marché d’igname s’anime et fluctue en fonction de cet événement qui a souvent lieu tous les 15 août. A l’approche de la date, le prix de vente de l’igname connaît quelques variations. «Le prix de l’igname a diminué mais pas totalement. C’est après la fête du 15 août qu'elle est moins chère. Et nous diminuons nos prix en fonction de celui auquel nos fournisseurs nous les vendent», explique Hélène Dagan, une vendeuse de Dantokpa. «Moi je vends du "Laboko" qui est adaptée à l’igname pilée. Le tas d’igname que je vends 1000 FCFA actuellement, je peux le laisser à 800 FCFA après le 15 août», précise-t-elle. Dans le marché, c’est cette qualité que l’on retrouve chez presque toutes les vendeuses d’igname. Thierry Tossou qui travaille avec les grossistes explique pourquoi c’est l’igname "Laboko" qui est prisée. «Actuellement ce n’est que le "Laboko" que nous rapportons. Les gens ne s’intéressent pas beaucoup à l’autre qualité d’igname "Ala". Mais après cette période, l’igname "Ala" reviendra sur le marché et va prendre du prix. Chaque qualité d’igname a sa période phare», explique-t-il. Bien qu’étant de la même qualité, le prix n’est pas uniforme d’une vendeuse à une autre. Il varie selon le poids du tas d’igname. Philomène Kouti, une autre vendeuse d’igname déclare : «Moi je vends le lot à 2500 FCFA actuellement mais après la fête de l’igname je peux baisser le prix jusqu’à 1500 FCFA. Au début, le sac de 100 kg était à 60 000 FCFA mais actuellement il est à moins de 30 000 FCFA et va diminuer encore après la fête de l’igname». Ce que le grossiste Thierry Tossou confirme. Pour lui, «l’igname actuellement ne coûte plus cher. Le camion d’ignames que vous voyez là, vient de Kinkpannou dans le Borgou, précisément de Tchaourou. Le prix du sac est déjà à 20 000 FCFA. Chaque jour, le prix descend. Et il baissera encore plus après la fête du 15 août», explique Thierry Tossou.
L’inhabituel et l’étonnant
Contrairement à ce que l’on a l’habitude d’observer à l’approche de cette date, la fête de l’igname n’aurait pas une grande influence sur la vente de l’igname cette année. «L’igname est sortie depuis juin dernier. La vente a certes augmenté mais rien d’impressionnant encore», confie Philomène Kouti. C’est le même avis que partage Hélène Dagan qui affirme que depuis plus d’un mois que l’igname est sortie sur le marché, la vente à son niveau n’a pas augmenté outre mesure. «L’année dernière à cette date, je vendais bien plus déjà», indique-t-elle. Pour Hélène Dagan, ce phénomène inhabituel serait dû à la situation économique et au fait que tout le monde ne puisse pas encore consommer l’igname puisque la fête du 15 août n’est pas encore célébrée. Mais pourquoi l’igname est-elle commercialisée avant la cérémonie du 15 août ? Hélène Dagan avance comme raison le fait que certaines personnes consomment de l’igname à tout moment. «Tout le monde ne respecte pas ces coutumes et nous, nous ne pouvons pas attendre le rituel du 15 août pour vendre», renchérit Philomène Kouti.


 Commentaires