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La Nation N° 6050 du 18/8/2014

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Prévention contre le virus Ebola : Le Bénin chiffre ses besoins à 1 726 750 000F CFA et sollicite ses partenaires
Publié le lundi 18 aout 2014   |  La Nation


Professeur
© Autre presse par DR
Professeur Dorothée Akoko Kindé-Gazard, ministre de la santé.


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Contre le virus Ebola qui fait rage sur le continent noir actuellement, le Bénin sonne l’alerte. Le jeudi 14 août dernier, le corps diplomatique et celui consulaire ont été entretenus par les ministres en charge de la Santé et des Affaires étrangères. A l’ordre du jour de cette rencontre qui s’est tenue au ministère des Affaires étrangères, la question principale était d’aider le Bénin à mobiliser des moyens pour faire face à la menace que fait peser cette maladie.



Par Josué F. MEHOUENOU


1 726 750 000F CFA ! C’est le montant à mobiliser pour les besoins urgents du Bénin pour faire face à la gestion d’une éventuelle épidémie à virus Ebola, même si à ce jour, aucun cas n’a été détecté sur le territoire béninois. Les deux cas suspects annoncés il y a quelques jours, s’étant révélés tous négatifs, le gouvernement veut s’employer à mettre en place des mesures qui lui permettent de gérer au mieux tout éventuel cas. Mais cela nécessite des concertations, des échanges et surtout la mobilisation des ressources. C’est la raison pour laquelle le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine, de la Francophonie et des Béninois de l’Extérieur, Nassirou Bako Arifari et son collègue en charge de la Santé publique, Dorothée Akoko Kindé Gazard, étaient avec le corps diplomatique pour évoquer cette question devenue une préoccupation de haut niveau depuis quelques mois. «Toutes les conditions sont créées pour qu’il y ait une plus grande mobilité des personnes et une facilitation des mouvements. Il y a des mesures de prévention qui ont été prises par certains pays comme par exemple la limitation des vols aériens et de certains échanges transfrontaliers, la fermeture des frontières… Le gouvernement béninois ne voudrait pas aller dans le sens. Nous croyons à l’intégration, à la libre circulation des personnes et des biens, à la solidarité transfrontalière… mais nous devons prendre des mesures préventives pour faire face aux risques éventuels que représente cette épidémie dans la sous-région ». Ce sont là, les premières explications données par le patron de la diplomatie béninoise aux membres du corps diplomatique à l’entame de la séance. Et comme il fallait s’y attendre, le voisinage avec le Nigeria a été très vite évoqué à cette occasion. Selon le ministre des Affaires étrangères, le Bénin partage avec ce pays qui a déjà connu quelques cas de malades dus au virus Ebola, 800 kilomètres de frontière. Ce qui nécessite alors « à titre préventif de prendre quelques dispositions». La position du gouvernement, telle que réaffirmée par Nassirou Bako Arifari est claire, « il ne s’agit pas de dispositions pour limiter la libre circulation ». Il s’agirait plutôt de faire en sorte pour « détecter d’éventuels cas et de prendre des dispositions pour y faire face», nuance Nassirou Bako Arifari.
Les besoins du Bénin
Insistant sur le fait qu’il n’y a eu « à ce jour, aucun cas de malade de l’épidémie de la fièvre hémorragique à virus Ebola sur le territoire national », le ministre des Affaires étrangères a rappelé que le défi du Bénin à l’heure actuelle, c’est le déploiement d’équipements médicaux, des compétences humaines et des ressources matérielles en vue de se tenir prêt à agir contre le virus Ebola, un mal qu’il considère comme « un défi qui nécessite une riposte globale». Car «l’épidémie ne laisse personne indifférent et personne ne doit se sentir indifférent», d’où son appel à l’ensemble des bonnes volontés, aux partenaires, aux pays amis et à l’ensemble des acteurs de la communauté internationale pour appuyer le plan élaboré par le gouvernement béninois en termes de prévention et pour agir en cas de survenance dans n’importe quelle circonstance. Pour ce faire, des équipements médicaux spécifiques doivent être disponibles. Le ministre de la Santé publique, Dorothée Akoko Kindé Gazard, explique qu’il est question de faire face à une situation de crise. La Guinée, la Sierra Leone, le Libéria, rappelle-t-elle, sont les pays principalement touchés par Ebola qui est « un virus très dangereux avec une symptomatologie que l’on retrouve dans d’autres maladies ». Face à un tel drame, il faut « organiser la riposte en termes de formation du personnel médical et mettre en place des unités », suggère le ministre de la Santé. Mais pour sécuriser ses 15 frontières terrestres, notamment les plus importants que sont ceux de Hillacondji, Sèmè Kraké et Igolo et répondre favorablement en cas d’alerte, le Bénin a besoin d’un investissement lourd. Cet investissement est évalué à 1 726 750 000F CFA. Mais le budget d’urgence à mobiliser dans les 72 heures est estimé à 962 500 000F CFA. Il permettra d’acquérir 100 thermomètres laser pour la détection précoce des cas de fièvre aux points d’entrée dans le pays, des kits d’isolement pour les sites de prise en charge d’éventuels cas de maladie à virus Ebola, 50 000 équipements de protection individuelle, des chambres d’isolement à pression négative à l’intérieur et à pression positive à l’extérieur pour maintenir le virus à l’intérieur et 200 distributeurs de solution hydro alcoolique. Le Bénin a aussi besoin de 400 tubes (de 1500 doses) de solution hydro alcoolique, de 7 ambulances pour le transport d’éventuel cas de malades, des consommables de laboratoire, 2000 boîtes de 100 gants non stériles, bavettes et calotte à usage unique pour l’examen des malades. En plus de ces équipements, il est prévu une série de formations pour gagner le pari de la surveillance et de la détection précoce. Face à ce que le ministre de la Santé a qualifié de «variole du 21è siècle », le Bénin a alors invité la communauté internationale et ses partenaires traditionnels à lui venir en aide. A cette sollicitation, les chancelleries ne sont pas restées sourdes. Sauf que les représentants qui ont effectué le déplacement du ministère des Affaires étrangères, jeudi dernier, ont également demandé à avoir plus de précisions, notamment en ce qui concerne l’alerte et les moyens d’actions en attendant la mise en place de mesures préventives. A ce propos, deux contacts téléphoniques, notamment le 96 00 00 01 et le 90 18 12 12 ont été communiqués par le ministre de la Santé.

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