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Le Matinal N° 4411 du 14/8/2014

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Après le sommet Afrique-Usa:Un Américain aux trousses de Yayi
Publié le mardi 19 aout 2014   |  Le Matinal


Sommet
© AFP par Brendan SMIALOWSKI
Sommet USA-Afrique : Dîner de groupe entre les différents chefs d`états présents
Mardi 05 aout 2014. Washington. Maison blanche Photo: le président du Bénin Yayi Boni


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Au lendemain de la tenue les 4, 5 et 6 août 2014, du sommet Afrique-Etats-Unis d’Amérique, à Washington, un sénateur américain a pris part à la fête de l’igname à Savalou. Des indiscrétions, il ressort que c’est un enrobé sous le couvert du tourisme que le pays de l’Oncle Sam a envoyé pour apprécier de près les agissements de Yayi Boni à un moment où il se susurre de plus en plus, l’éventualité d’un troisième mandat pour le locataire sortant du Palais de la Marina.


Le président de la superpuissance, serait-il décidé à marquer à la culotte tous les Chefs d’Etat africains antidémocrates ? Barack Obama, le Chef de la Maison blanche ayant des origines africaines, entend inculquer la culture de la démocratie à ses homologues du continent noir. Pour ce faire, il a, à son initiative, organisé à l’intention des Chefs d’Etat et de gouvernement africain, un sommet. Ainsi, entre dirigeants du pays de l’Oncle Sam et ceux du continent africain, Barack Obama a exposé l’importance pour les Etats africains de fonctionner suivant les principes démocratiques. En clair, il s’est opposé farouchement aux velléités de ceux parmi les présidents africains qui donnent des signes de ne pas vouloir laisser le pouvoir au terme de leurs mandats constitutionnels. Moins de dix jours après ces assises, le président américain semble avoir pris des dispositions pour surveiller de très près, comme le lait sur le feu, tout ce qui se passe dans les Etats africains. Ainsi pourrait-on inscrire la visite au Bénin d’un sénateur républicain de New York du nom Bill Perkin et de son épouse. Nos informateurs précisent que ce sénateur serait pro Obama. Il était à Savalou le 15 août 2014, où il a pris part aux festivités entrant dans le cadre de la célébration de la fête de l’igname de la cité des Soha. La présence au Bénin de cet homme politique, qui n’est pas de la même obédience politique que Obama est, à n’en point douter, une stratégie bien élaborée, par le président des Etats-Unis d’Amérique pour surveiller son homologue béninois. Car, en choisissant un sénateur démocrate, par les relations de cause à effet, on pourrait vite comprendre que le « Touriste » américain est un envoyé spécial du patron de la Maison blanche. Cependant, celui qui a été l’invité du Roi de Savalou, Tossoh Gbaguidi XIII, serait très proche du président des Etats-Unis.

Justification

Le Bénin depuis quelques mois vit sous la phobie d’un éventuel troisième mandat pour le président Yayi Boni. La boutade lancée sur une chaîne de télévision privée à Cotonou, par la ministre en charge de l’Agriculture, Fatouma Amadou Djibril, a été reprise par le vieux Karim da Silva de Porto-Novo. Ces propos attentatoires à l’ordre public, ont été récusés par des leaders politiques de l’opposition et le ministre d’Etat chargé de l’enseignement supérieur, François Adébayo Abiola, un rôle d’esthéticien chargé de soigner l’image du gouvernement. De même, du retour de Washington, certains Chefs d’Etat ont foulé aux pieds les échanges issus de ce sommet entre l’Afrique et les Etats-Unis d’Amérique. C’est le cas du Burkinabé, Blaise Compaoré qui s’aventure à réviser la Constitution de son pays et de s’accrocher au pouvoir. Ce pays frontalier du Bénin, jusque-là, modèle de la démocratie en Afrique de l’Ouest pourrait contaminer le président Yayi Boni. Plus d’un mois après les déclarations de sa ministre, Yayi n’a pas daigné la sanctionner. Or, qui ne dit rien consent, nous enseigne la morale. Yayi Boni est donc dans la posture de la révision opportuniste de la Constitution du 11 décembre 1990 pour s’éterniser au pouvoir. A tout ceci, il faut ajouter la saisine du Chef de l’Exécutif américain, par le député béninois, Antoine Kolawolé Idji, au nom de l’alliance Union fait la Nation. Dans sa requête en date du 04 août 2014, l’ancien président de l’Assemblée nationale du Bénin, Kolawolé Idji, a soumis deux problèmes majeurs à Barack Obama. Le premier est relatif au blocage de la correction de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) et le second se rapporte à l’ouverture de l’autoroute d’une vie présidentielle par Yayi Boni. Voilà pourquoi, parallèlement aux activités de la mission diplomatique américaine au Bénin, un sénateur, débarrassé de toute activité pourrait être en mission secrète pour la superpuissance. Jusqu’où ira Yayi Boni ? Le président noir américain, Barack Obama attend de voir.

Jean-Claude Kouagou

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