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Le Matinal N° 4411 du 14/8/2014

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Suspension de la grève des magistrats et débrayage dans le secteur de la santé: La justice reprend vie, service minimum dans les unités sanitaires
Publié le mercredi 20 aout 2014   |  Le Matinal


Seconde
© aCotonou.com par TOP
Seconde marche des magistrats sur l`Assemblée Nationale
Jeudi 17 Juillet 2014, Porto-Novo : les magistrats et les centrales syndicales du Bénin tiennent une seconde marche sur le Parlement. Ils protestent contre le projet de loi visant à interdire le droit de grève aux magistrats.


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Dans les Tribunaux et Cours d’appel, c’est la reprise des activités. La décision de suspension de la grève observée depuis peu par l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab) et le Syntrajab est une satisfaction pour les usagers de la maison justice. Quant aux unités sanitaires, c’est la désolation dans le rang des patients avec le mouvement de débrayage de l’intersyndicale des ressources humaines en santé démarré hier.


La grève de 72 heures de l’intersyndicale des ressources humaines en santé a effectivement démarré hier mardi 19 août 2014. Dans les centres de santé et hôpitaux publics de Cotonou, le désert n’est pas visible parce que le service minimum est assuré. Les travailleurs en grève étaient à la tâche pour donner satisfaction aux patients. La plupart des agents rencontrés, affirment leur parfaite adhésion au mouvement mais reste également soucieux de la vie des patients à charge. Le service minimum est assuré comme convenu, mais les travailleurs ne démordent pas quand à la satisfaction intégrale de leur point de revendication. C’est une nouvelle qui ne rassure certainement pas, parce que la menace est toujours brandie. La ministre de la Santé Dorothée K. Gazard, a dans un message, appelé les travailleurs à exprimer un brin de patriotisme face à la menace pressante et pesante du virus

Ebola. Une sorte d’exhortation à dépasser

les considérations syndicales, pour privilégier la vie des populations face à la forte menace du monstre Ebola. Le message est plein de sagesse, mais les travailleurs parlent de mieux-être. Sans une meilleure condition de vie, il sera difficile de se tuer pour le travail. Dans un sens comme dans l’autre, les raisons avancées ne manquent pas d’intérêt. Seule, l’instauration d’un dialogue franc empreint de bonne foi, pourra aider à mobiliser tout le monde autour du défi meurtrier actuel.

Le personnel administratif de la justice à la tâche

Le personnel administratif des juridictions était au poste mardi matin. Au Tribunal de première instance de Cotonou, la vie reprend progressivement. L’affluence n’était pas celle des grands jours, mais les usagers qui ont effectué le déplacement, ne récriminent point. Le service est rendu, et ils s’en réjouissent. Mais en dépit de ce brin de satisfaction, certains bureaux sont vides. Ceci est d’avance visible au niveau du personnel en toge. Une bonne partie des acteurs du maillet n’ont pas effectué le déplacement. La raison avancée, c’est la vacance judiciaire.

Hospice Alladayè

L’Ouémé/Plateau toujours mobilisés pour de nouvelles luttes
A Porto-Novo et environs, la suspension de la motion conjointe de grève en date du 14 août 2014, de l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab) et du Syndicat des travailleuses et travailleurs des services judiciaires et assimilés du Bénin (Syntrajab) est diversement appréciée. Un tour, aussi bien dans les mairies, les arrondissements et services déconcentrés de la ville de Porto-Novo et environs, montre combien l’Unamab et le Syntrajab sont soucieux de leur bonne foi, et prendre de nouveau à témoin l’opinion publique, des engagements du gouvernement du président Yayi Boni. Au Tribunal de première instance de la ville de Porto-Novo aux environs de 8 heures, on pouvait constater la présence effective de plusieurs agents des services judiciaires à leurs postes de travail. Certains agents approchés, disent rester toujours mobilisés à tout moment malgré la suspension, pour des luttes intensives en cas d’inactions ou de
diversions du gouvernement.

Thobias Gnansounou Rufino
(Br Ouémé/Plateau)

Les usagers du Tribunal d’Abomey jubilent, les malades consternés
La levée de la motion de grève des magistrats a suscité une euphorie au sein des usagers des services du Tribunal de première instance d’Abomey. Un tour dans l’administration judiciaire ce mardi 19 août 2014, a permis de faire le constat. Les différents services offerts aux usagers et entre temps suspendus, à cause des mouvements de grèves cycliques, ont repris à la grande satisfaction des clients et populations. En témoigne l’affluence qui a envahi la cour du Tribunal. La plupart des personnes rencontrées dans l’enceinte, ont salué l’esprit nationaliste qui a animé les responsables syndicaux, à prendre la décision de suspendre les mouvements de débrayage, en vue de servir le peuple et sauver l’économie nationale déjà en berne. Du côté des centres de santé visités, l’heure n’est pas à la joie. Le mouvement de grève de 72 heures lancé par l’intersyndicale des ressources humaines en santé (Irhs), pour exiger la
satisfaction totale de leur plateforme revendicative, a une répercussion sur le moral des patients. Ils demandent à l’Etat et au personnel de la santé d’honorer leur serment en essayant de trouver un compromis, afin de ne pas laisser la situation perdurer. Conscient des conséquences qu’engendrent le plus souvent de pareils mouvements dans les hôpitaux, des mesures préventives ont été prises pour éviter des décès en cascade. Au Centre hospitalier départemental de Goho, le personnel administratif et le personnel soignant de garde sont présents à leur poste comme d’habitude, pour assurer un service minimum. Cependant, il pense corser le mouvement les jours à venir sans un service minimum si l’Exécutif n’agit pas vite.

Zéphirin Toasségnitché
(Br Zou/Collines)

Reprise timide au Tribunal de Natitingou, pas de perturbation dans les unités sanitaires
Tout le personnel judiciaire en poste au Tribunal de première instance de Natitingou, à l’exception des magistrats en vacance, était présent hier mardi 19 août 2014 à leur poste de travail. Mais la machine judiciaire n’a pu bien tourner en raison du faible taux de fréquentation des populations de la région de l’Atacora. L’information de la suspension de la motion de grève n’a jusqu’à la date d’hier, pas circulée dans toutes les localités de ce département. Conséquence, les usagers sont venus au compte-gouttes solliciter les services du Tribunal de première instance de Natitingou. Pour pallier cette insuffisance de communication, les autorités de cette juridiction ont pris des dispositions adéquates, afin d’atteindre les justiciables dont les dossiers sont encore pendants au Tribunal de Natitingou. Au nombre des mesures prises, le Tribunal envisage outre les affiches, contacter par appels téléphoniques les citoyens
concernés par des audiences et autres demandes d’actes, mais selon la programmation élaborée. Selon Paulin Sampala, représentant du syndicat à Natitingou et membre du bureau national du Syntrajab, il y a eu levée provisoire de la motion de grève surtout parce que les populations en pâtissant alors qu’elles ne sont pas à l’origine des mouvements de grève. « Mais si les engagements pris par les gouvernants pour donner satisfaction aux revendications énumérées ne sont pas respectés dans un délai raisonnable, ne soyez pas surpris de voir reprendre les mouvements de grève à la justice », a laissé entendre M. Sampala qui exhorte les populations à la compréhension. Me Barthélemy Kpinkponsouhou assurant l’intérim du greffier en chef du Tribunal de première instance de Natitingou, rencontré, a vivement souhaité la prise du décret d’application du statut des greffiers, afin d’éviter les mouvements de grève répétés
dans le secteur justice.

Les unités sanitaires ne sont perturbées

Le mouvement de grève lancé dans le secteur de la santé n’a pas été largement suivi par l’ensemble des personnels en poste dans les unités sanitaires de l’Atacora et de la Donga. A Natitingou, le constat fait à l’hôpital de zone et au Centre hospitalier départemental a permis de voir les agents de santé qualifiés et non qualifiés au travail. Tous les pavillons ont au niveau de ces deux hôpitaux, fonctionné normalement. Pour Dah Allada Bruno, délégué du personnel technique à l’hôpital de zone de Natitingou et secrétaire administratif du Syntrabiot, ce serait criminel de voir les patients mourir sans service minimum en cette période où la plupart des enfants malades sont anémiés. Mais il exhorte les autorités au haut niveau du pays à prendre leurs responsabilités pour donner satisfaction à temps, aux revendications des agents paramédicaux. Pour le directeur de l’hôpital de zone de Natitingou qui demande
l’indulgence des syndicalistes, cette grève n’aura pas de grande perturbation dans son unité sanitaire parce que, confirme-t-il, la quasi-totalité des personnels sont payés sur fonds propres de l’hôpital. Selon lui, une négociation organisée lundi 18 août dernier a permis de réquisitionner quelques agents concernés par la motion de grève lancée. Par contre, les personnels de l’administration de la Direction départementale de la santé Atacora-Donga présents à leur poste, ont passé plus le temps au bavardage qu’au travail.

Hervé M. Yotto
(Br Atacora-Donga)

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