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La Nation N° 6051 du 19/8/2014

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Débrayage dans le secteur de la santé : Les malades replongent dans la psychose
Publié le mercredi 20 aout 2014   |  La Nation


Centre
© Autre presse par DR
Centre national hospitalier universitaire (CNHU)
Le plus grand hôpital du Bénin.


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Depuis le mardi 19 août dernier à zéro heure, l’intersyndicale des ressources humaines en santé a décidé d’un arrêt collectif de travail de 72 heures. Par cet arrêt de travail, le personnel des centres de santé entend exiger la satisfaction de certaines de ses revendications demeurées jusque-là en attente. Hier, les effets de ce mouvement de débrayage se sont fait sentir dans les centres.


72 heures de grève renouvelable par tacite reconduction chaque semaine. Cette décision prise le 29 juillet dernier par l’intersyndicale des ressources humaines en santé est devenue une réalité depuis hier, avec pour corollaire, un vaste mouvement de débrayage dans la plupart des centres de santé relevant du public. Dans la matinée, à l’Hôpital de la mère et de l’enfant Lagune (HOMEL), tout portait à croire que les patients ont fait l’option d’aller se soigner ailleurs. L’affluence n’était pas au rendez-vous. Les couloirs et allées étaient déserts. Les guichets qui accueillent habituellement du monde sont désormais vides. Les agents de santé ont majoritairement choisi de respecter le mot d’ordre de grève de leur intersyndicale. Du côté du Centre national hospitalier universitaire Hubert K. Maga (CNHU HKM), la tendance n’a pas varié. Les agents de santé et même le personnel ont également brillé par leur absence. Les bureaux sont restés majoritairement fermés et les malades, comme s’ils avaient eu vent de quelque chose, n’ont pas pris d’assaut l’hôpital de référence comme à leurs habitudes. Pour ceux qui, en raison de maladie ou de soins, ont été contraints d’effectuer le déplacement, ce n’est pas la joie. «C’est vrai que nous ne sommes pas délaissés, mais les rares agents qui sont là assurent le service minimum», analyse dame Victoire Adjaho, rencontrée dans la soirée d’hier au niveau du service de médecine interne. «Mais c’est déjà mieux que de venir et de ne trouver personne», se soulage-t-elle.La plupart des garde-malades rencontrés dans les couloirs de cet hôpital hier, n’avaient pas le sourire. Une fois encore, ils souhaitent «qu’une autre solution soit trouvée et que la grève ne soit plus le seul moyen de revendication au niveau du secteur de la santé». Plus amer, Anasthase Débadé jette plutôt la pierre au gouvernement et aux autorités en charge du secteur sanitaire. Assis, pensif, après plus d’une heure d’horloge, attendant son pansement, ce fonctionnaire à la retraite, la soixantaine, dit avoir en ce qui le concerne, trouvé la solution. Il jure poursuivre ses soins dans un centre privé pour s’éviter «une psychose inutile». Pourtant c’est cette même psychose que dame Albine Koutchika vit au niveau de la maternité. Belle-mère d’une jeune femme venue vivre pour la première fois la réalité d’une salle d’accouchement, cette garde-malade prie tous les Saints pour que l’épouse de son fils aîné actuellement en déplacement hors du territoire national, ne manque pas d’agents de santé à ses côtés au moment décisif. «Son travail est assez avancé et je prie la Vierge Marie pour qu’elle s’en sorte assez vite», souhaite-t-elle, angoissée.
Que revendiquent les agents de santé ?
A travers la motion de grève en date du 29 juillet dernier et signée par trente secrétaires généraux d’organisations relevant du secteur de la santé, les travailleurs ont formulé cinq revendications essentielles. Les plus importantes portent sur le paiement des rappels de la prime de motivation au titre de l’année 2007, la prise d’un arrêté interministériel pour la revalorisation de la prime de logement au profit des personnels paramédical et administratif du ministère de la Santé et du CNHU HKM… L’intersyndicale des ressources humaines en santé exige également le paiement de la prise de risques et les rappels y afférents, l’achèvement des travaux de reversement au ministère de la Santé et le paiement de tous les arriérés de salaire aux ayants droit. La même motion précise que le mouvement de débrayage de 72 heures actuellement en cours et qui paralyse le secteur judiciaire est «renouvelable par tacite reconduction chaque semaine».



Par Josué F. MEHOUENOU



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