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Le Matinal N° 4411 du 14/8/2014

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Délivrance de passeport biométrique au Bénin: Conflit entre les ministres Houessou et Bako-Arifari
Publié le mercredi 20 aout 2014   |  Le Matinal


Ouverture
© aCotonou.com par TOP
Ouverture du Forum National sur la Diaspora
Jeudi 19 Décembre 2013, Palais des Congrès, Cotonou : Le Forum National sur la Diaspora est lancé Photo : M. Nassirou Arifari Bako, Ministre des Affaires Etrangères, de l`Intégration Africaine, de la Francophonie et des Béninois de l`Extérieur


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Deux ministres de la République se retrouvent dans un conflit d’attributions au sujet de la délivrance de passeport biométrique. Le ministre de l’Intérieur, François Houessou, estime qu’il s’agit d’une question purement sécuritaire et qu’il est en droit d’en assurer le contrôle. Celui des affaires étrangères, Nassirou Bako Arifari, prouve sa détermination à saisir la proie. Il est d’ailleurs très avancé dans les démarches. La guerre est visiblement ouverte entre les deux hommes.


Combat de choc entre deux ministres de la République. Le nœud de la discorde, c’est le contrôle de la gestion du dossier passeport biométrique. Or, les directives de l’Organisation internationale de l’aviation civile (Oaci) sont claires. Tous les Etats membres doivent délivrer à leurs ressortissants les passeports biométriques. Le Bénin, partie aux conventions a affiché, il y a 6 mois, une volonté manifeste de souscrire à cette exigence. Mais depuis lors, les choses continuent de traîner parce qu’il y a une sorte de conflit persistant au sujet du contrôle de ce projet novateur. De sources concordantes, on apprend que le ministre des Affaires étrangères, Nassirou Bako Arifari tient dans ses griffes la manne. Il aurait déjà commis un concessionnaire privé de nationalité française pour assurer la mise en œuvre de l’opération. Cette forme d’intrusion n’est pas du goût du Chef du département de la sécurité qui fronce
les sourcils. François Houessou estime que c’est une incursion irrégulière en terre étrangère et que la question de délivrance de passeport relève en premier de ses prérogatives. Le ministre des Affaires étrangères, Bako-Arifari, n’a donc pas le droit de se saisir de ce dossier, sonne celui de la Sécurité. De source informée, on apprend que le dossier fait partie des points inscrits à l’ordre du jour du Conseil des ministres prévu pour ce jour pour requérir l’arbitrage du Chef de l’Etat. Les mêmes sources rapportent qu’une longue et interminable réunion de crise a eu lieu dans la nuit d’hier à aujourd’hui, au ministère des Affaires étrangères, sans qu’un compromis ne soit trouvé entre les deux parties. La longueur des discussions a fait élargir le cercle aux cadres des deux départements ministériels. On présume, qu’il y aura de l’électricité dans l’air aujourd’hui au sujet de ce gros dossier au
palais de la Marina.

La jurisprudence

Mais pour l’instant, sans chercher un coupable ni une victime, il y a quand même une vérité qui coule de source. En effet, au regard de la pratique dans la sous-région et ailleurs, la question de délivrance de passeport a été de tout temps, une préoccupation sécuritaire. Elle tient lieu de jurisprudence. Le Bénin en la matière, ne saurait faire exception. D’ailleurs, la délivrance des passeports relève des services du ministère de l’Intérieur. En remontant dans l’histoire française, on s’aperçoit qu’au cœur du processus de réalisation du projet de passeport biométrique, la France de Jacques Chirac avait choisi un concessionnaire étranger. En l’occurrence un Allemand, pour assurer la réalisation du projet. Le gouvernement en son temps a donné son accord, mais son successeur, Nicolas Sarkozy, une fois au pouvoir, a remis en cause la procédure engagée par son prédécesseur, en rompant le contrat avec le
concessionnaire allemand. La principale raison avancée, c’est la souveraineté de l’Etat. En effet, la question de passeport est une préoccupation de souveraineté et il faudra éviter de le confier à un étranger, fut-il français. A la lumière de ce qui précède, le Chef de la diplomatie béninoise et son collègue de l’Intérieur, savent d’ores et déjà, celui qui pourrait être compétent à poursuivre l’exécution de ce projet de délivrance de passeport biométrique.

Jean-Claude Kouagou

L’impérative médiation du Chef

Faut-il couper la poire en deux, ou trouver le vrai bénéficiaire ? La réponse vient spontanément. Mais le Chef de l’Etat a le dernier mot dans cette affaire. Ce jour sera certainement celui des grandes décisions et celui qui devra trancher n’est pas à chercher ailleurs. Le fera-t-il au nom des textes ? Ou sera-t-il guidé par des sentiments inavoués ? Une chose est sûre, il faudra forcément écorner les élans avides de l’un pour satisfaire l’autre. Qui choisir ? Qui laisser ? Nous le saurons certainement les jours à venir.

JCK

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