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La Presse du Jour N° 2195 du 14/8/2014

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Promotion des centres d’écoute et d’éducation des adolescents : Une question de population qui doit préoccuper l’Etat béninois
Publié le mercredi 20 aout 2014   |  La Presse du Jour


Ouverture
© Ministère par DR
Ouverture des Centres de Formation des Créateurs d`Entreprises d`Adjahonme et de Banikoara
Lundi 16 Décembre 2013 : Le ministre de l’Enseignement Secondaire, de la Formation Technique et Professionnelle, de la Reconversion et de l’Insertion des Jeunes et la Ministre de la Microfinance lancent le programme de formation en création d`entreprise.


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Des adolescents de plusieurs localités du Bénin continuent d’être victimes de comportements sexuels irresponsables. Ce phénomène est dû quelque part à l’absence de centres d’écoute et d’éducation de jeunes dans les localités. Cette situation engendre des conséquences néfastes sur le développement durable. Ce qui amène les populations, en l’occurrence les observateurs et les consultants en développement durable, à dire que le Bénin est loin de respecter les engagements internationaux (ceux de la CIPD et des OMD) auxquels il a souscrit en matière de population et de développement. Pour eux, il est impératif pour l’Exécutif de promouvoir les centres d’écoute et d’éducation des adolescents et des jeunes à travers des Programmes précis, pour le bonheur du pays.
Problèmes de santé, surtout en rapport avec le VIH/SIDA, les grossesses précoces et non désirées, les mariages précoces et les avortements à risque. Tels sont entre autres, les maux auxquels sont encore confrontés les adolescents et les jeunes de plusieurs localités du Bénin malgré les efforts que fournissent en la matière les partenaires au développement. La cause principale d’une telle situation, selon le Consultant en développement communautaire et promotion de la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes, Kadiri Radji, est le manque d’éducation sexuelle adéquate. D’après lui, l’éducation sexuelle joue un rôle central dans le développement de tous les adolescents. La promotion à grande échelle des centres d’écoute et d’éducation des adolescents paraît aujourd’hui le seul moyen pour facilement réunir les jeunes afin de les éduquer. A travers ces centres, l’Etat pourra contribuer au développement de la jeunesse par l’information, l’éducation et la communication, précise-t-il. Il pourra fournir des informations, donner des conseils aux jeunes en matière de santé de reproduction et les sensibiliser pour l’adoption d’un comportement sexuel responsable. Le constat est aujourd’hui amer quand on parcourt le pays du sud au nord. Aucune initiative venant de l’Etat ne s’intéresse à ce volet de l’éducation des jeunes. Les quelques centres visités sont des initiatives des partenaires au développement, confiées à des communautés ou des Ong. Les adolescents n’ayant aucune audience, font délibérément des choix qui les conduisent la plupart du temps à la déchéance totale. Leurs premières expériences sexuelles influencent profondément leur développement et leur comportement sexuel à l’âge adulte. Les conséquences de telles options «irresponsables» sont très nombreuses. « Généralement ces jeunes traînent durant toute leur vie, des maladies sexuellement transmissibles souvent coûteuses pour leur famille et l’Etat. Chez les filles, c’est à des grossesses non désirées et des mariages précoces qui arrêtent leur chemin de l’école qu’on assiste souvent », explique le consultant qui estime qu’il est temps que l’Etat prenne ses responsabilités et commence par respecter ses engagements internationaux. Il s’agit notamment des engagements relatifs à la Conférence Internationale pour la Population et le Développement (CIPD), et ceux des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). A l’instar de M. Radji plusieurs personnes averties des questions de population et du développement, trouvent qu’il est impérieux que l’Etat élabore un programme à part entière pour l’intensification de l’éducation des jeunes (filles et garçons) dans toutes les localités du pays.
Convertir les maisons de jeunes en centres d’écoute
Les maisons de jeunes sont érigées dans presque toutes les communes du pays. Mais généralement ces maisons sont transformées en des salles de manifestations. Pour le consultant en développement communautaire et promotion de la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes, Kadiri Radji, ce qui paraît moins coûteux pour l’Etat, est de réhabiliter ces maisons de jeunes et des loisirs, en y implantant désormais des services cliniques à l’instar des quinze centres de jeunes «Amour et vie «. Dans les centres que l’Etat aura à réfectionner, les jeunes seront écoutés pour éviter les pièges à n’en point finir. La mise en place d’une cellule d’écoute au niveau de ces maisons de jeunes va donc constituer en quelque sorte un espace où ils pourront parler librement des problèmes de leur sexualité en toute confidentialité avec des éducateurs formés en la matière. Aussi, ces centres faciliteront la prise en charge des éventuels cas d’infections. Le souhait ardent de ces jeunes est de voir le gouvernement béninois prendre des décisions idoines en faveur de la promotion des centres d’écoute et d’éducation des adolescents.
Victorin Fassinou

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