Défaut de diligence pour avis consultatif du nouveau gouvernement :Nago-Yayi : la rupture s’accentue #aCotonou

Politique

Défaut de diligence pour avis consultatif du nouveau gouvernement :Nago-Yayi : la rupture s’accentue

Publié le jeudi 21 aout 2014 | Le Matinal

© APA par El Hadj Assane
Visite du président de l`assemblée nationale, Mathurin Coffi Nago au Sénégal
Vendredi 22 Fevrier 2014. Dakar. Le président de l’Assemblée nationale du Bénin, Mathurin Coffi Nago, arrivé à Dakar, pour une visite de travail de cinq jours, a rencontré son homologue du Sénégal, Moustapha Niasse pour une séance de travail. Photo: Le président de l’Assemblée nationale du Bénin, Mathurin Coffi Nago

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L’attitude du président de l’Assemblée nationale, Mathurin Coffi Nago traduit à plus d’un titre, sa méfiance vis-à-vis du Chef de l’Exécutif, Yayi Boni. Au temps de la lune de miel entre les deux hommes, rien ne pouvait bloquer l’avis prompt du bureau de l’Assemblée nationale dans le cadre de la formation du nouveau gouvernement. Or cette fois-ci, le président de l’Assemblée ne s’est pas gêné pour réunir les membres de son bureau afin que le quorum soit atteint.

Point n’est encore besoin de démontrer qu’entre le président de la République, Yayi Boni, et le président de l’Assemblée nationale, Mathurin Nago, le fossé est devenu très grand. Tel que l’avait souligné le député Léon Basile Ahossi, au cours d’un entretien, la « sirène entre le Palais de la Marina et le Palais des Gouverneurs » est en panne. Autrement, dans le cadre du préssent remaniement ministériel, Mathurin Coffi Nago était en mesure de réunir le quorum au téléphone. En effet, au moment où la liste parvenait sur la table des députés, deux d’entre eux étaient présents. Il s’agit du président et du deuxième vice-président. Pour atteindre le quorum, il suffit que le président joigne certains de ses collègues par téléphone. En temps normal, Nago devrait savoir le faire, sans prétexter que le Parlement est en vacance et que les députés ne sont pas tenus d’être à Porto-Novo. Valentin Houdé était lui à Genève. Claudine Prudencio, en Afrique du Sud, tout comme le premier vice-président Justin Sagui, qui est convalescent. Mais en traînant les pas, Nago a prouvé à Yayi qu’il avait un pouvoir qu’il exerce désormais. Ce faisant, il rompt avec les habitudes qui laissaient croire que l’Assemblée nationale était une caisse de résonnance pour l’Exécutif. Dès lors, la rupture s’accentue et plus rien entre les deux hommes ne serait comme avant.

Jean-Claude Kouagou

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