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La Nation N° 6054 du 22/8/2014

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Braquage sanglant à Saint Michel : Un agent de CDPA abattu, deux policiers blessés
Publié le vendredi 22 aout 2014   |  La Nation




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Le système sécuritaire de la ville de Cotonou a été une fois de plus éprouvé hier par des malfrats. Un braquage sanglant a eu lieu au quartier Saint Michel et a coûté la vie à un agent de la société CDPA. On dénombre également plusieurs blessés dont des policiers. .



Par Josué F. MEHOUENOU


Plus de dix minutes d’échanges de tirs nourris, un travailleur de la société CDPA tué, un conducteur de véhicule de la même société entre la vie et la mort, deux policiers blessés et une importante somme d’argent emportée. Voilà le bilan qu’on pourrait faire du braquage sanglant qui a eu lieu dans la matinée d’hier au quartier Saint Michel de Cotonou. Une fois encore, le dispositif sécuritaire de la capitale économique du Bénin a été mis à l'épreuve par des hors-la-loi qui ont fait régner la terreur, avant de prendre le dessus pour ensuite s’évader dans la nature. Les informations recueillies sur le terrain, aussitôt après le départ des malfrats sont éparses, parfois contradictoires. Sauf que dans les déclarations des uns et des autres, notamment des habitants et travailleurs de la ruelle de l’Ecole primaire publique de Gbéto, lieu de la scène, l’unanimité se fait autour de certains éléments de la scène. Ainsi, les braqueurs qui ont frappé seraient au nombre de six et se sont remorqués sur trois motos à quatre temps. «Les conducteurs portaient des casques et sont tous des types de grand gabarit», ont reconnu des témoins. Selon eux, le véhicule pick-up immatriculé AZ 7869, appartenant sans doute à la société CDPA aurait été suivi par les bandits qui, à la hauteur de l’EPP Gbéto, l’ont pris en sandwich et l’ont accueilli par des tirs nourris. C’est à ce moment, que deux éléments de la police nationale appartenant à la patrouille mobile, qui faisaient sans doute leur ronde habituelle, sont tombés dans la scène. «Le policier qui était derrière a sauté par terre et s’est mis à tirer sur les malfrats également. Mais très vite, il a été atteint à la cuisse. Le second policier qui a pris la relève a été aussi atteint à la main après quelques tirs», raconte un conducteur de taxi-moto qui dit avoir assisté à la scène. Son témoignage est certifié par plusieurs autres riverains. Les premiers tirs qui ont d’ailleurs laissé des impacts de balle au niveau de la pare-brise et du moteur du véhicule ont atteint le conducteur à la poitrine et le second occupant qui serait lui, le chef caisse de la société, à la main. Au cours des échanges de tirs avec les policiers, les deux occupants de la voiture, des employés de la société CDPA, auraient décidé de prendre leur destin en main, en entreprenant une fugue dans la ruelle de l’école. Mais ils ne vont parcourir que quelques mètres.
Policiers anéantis
Ce qui est reconnu par tous les témoins, c’est qu’une fois les policiers anéantis, les braqueurs sont revenus à leur cible principale, leur butin. C’est en effet l’importante somme d’argent que les deux travailleurs de CDPA allaient déposer dans une banque de la place, qui était dans leur viseur. Et ils sont parvenus au bout de leur mission. Car, le chef caisse qui tentait de s’échapper avec la mallette et qui serait sorti de la voiture au moment de l’échange de tirs avec les policiers, a été poursuivi par l’un des malfrats qui a fini par le rattraper et à l'abattre après avoir parcouru moins de dix mètres. Et c’est précisément devant l’EPP Gbéto qu’il a chuté, permettant au malfrat qui le poursuivait de s’emparer de ladite mallette avant de disparaître avec ses cinq collègues hors-la-loi dans la nature. Cette scène finale qui a retenu toutes les attentions, n’a pas permis aux témoins que nous avons interrogés hier, de se concentrer sur le sort des policiers et du conducteur de véhicule. Pourtant, ces derniers ont aussi pris leur destin en main et c’est avec les enseignants qui dispensaient des cours de vacances au sein de l’EPP Gbéto, qu’on en saura un peu plus sur leur sort. Le policier blessé à la cuisse a réussi à ramper pour atteindre le portail de l’école primaire avant de s'introduire discrètement dans l’enceinte, plus précisément au fond de la classe de CE2 A. La quantité de sang laissée sur place témoigne de la gravité de sa blessure. Fort heureusement, reconnaît notre témoin, il a appelé du renfort et ses collègues seraient venus promptement pour l’emmener aux soins tout comme le conducteur du véhicule. Pour ce qui est de son autre collègue, il aurait disparu tel un éclair des lieux, mais aurait été lui aussi conduit aux soins.
Le port de casque récusé
Le principal regret formulé par les témoins qui ont assisté au braquage d’hier à Saint Michel, c’est le port de casque rendu obligatoire. Pour eux, les malfrats qui ont opéré se sont tout simplement conformés à la règle et c’est, cachés derrière leur casque, qu’ils se sont fait le loisir de tirer pendant environ une dizaine de minutes, avant de se retirer, ou du moins, de s’évanouir dans la nature. «On aurait pu les identifier tout au moins, vu qu’ils étaient tout proche de nous et essayer de voir si on en connaît tout au moins dans le lot», regrette une des riveraines.

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