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Adjinakou N° 2508 du 22/8/2014

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Lutte contre l’insécurité au Bénin : Baptême de feu sanglant pour Simplice Dossou
Publié le lundi 25 aout 2014   |  Adjinakou


Parakou
© Autre presse par DR
Parakou : Des présumés cambrioleurs et braqueurs arrêtés par la gendarmerie


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Le dernier remaniement ministériel de Boni Yayi intervenu le mercredi 20 août 2014, a été accueilli par plusieurs cas de braquages dans trois grandes villes du pays : Cotonou, Sèmè-Podji et Porto-Novo. Le lendemain, un nouveau cas dans lequel la vindicte populaire a eu raison des malfrats est survenu à Cotonou. Dans cette situation d'insécurité grandissante, on est en droit de se demander les moyens dont disposent les forces de sécurité publique et le nouveau ministre de l'intérieur, Simplice Dossou pour réussir là où d'autres ont échoué.

La grande insécurité serait-elle encore de retour au Bénin? C'est la question qui mérite d'être posée au regard des faits d'actualité au Bénin. Alors que la composition du troisième gouvernement de Yayi II venait à peine d'être dévoilée, le tout nouveau ministre de l'Intérieur Simplice Dossou n'aura même pas eu le temps de rentrer dans ses fonctions, qu'il reçoit un signal très fort : plus d'une demi-douzaine de braquages sanglants enregistrés en l'intervalle de deux jours sur toute l'étendue du territoire national. Dans la matinée du jeudi 21 août dernier, les hors la loi vont s'illustrer à Scoa-Gbéto, un quartier situé en plein cœur de la ville de Cotonou. Au bilan de ce hold-up, un mort, quatre blessés et plus de 42 millions de F. CFA emportés. Plus tard, c'est au tour de la commune de Sèmè-Podji d'enregistrer son cas. Intervenu sur les parcs de vente de véhicule d'occasion, dans ce braquage, en dehors des 40 millions de F. CFA emportés on n'aura enregistré aucune perte en vie humaine. Au soir de ce même jour, les braqueurs s'apprêtaient à frapper à Gbodjè, localité de la ville de Porto-Novo quand ils ont été pris en étau. Les forces de sécurité publique ont descendu deux d'entre eux avant que les populations ne décident d'en finir avec le troisième. Comme si cela ne suffisait pas pour décourager ces individus mal intentionnés, 24 heures plus tard, deux autres se feront prendre à Vèdoko dans la ville de Cotonou. Face à l'absence des hommes en uniformes pour gérer la situation, les populations n'ont pas hésité à se faire justice. Elles ont brûlé vifs deux braqueurs qui venaient d'arracher un sac à main contenant près de deux millions F CFA.



Forces armées affaiblies

Et pourtant, le mode opératoire de ces braqueurs semble ne pas varier. Munis d'armes de fabrication artisanale ou quelques rares fois, des armes sophistiquées, ces individus vont à l'assaut de leurs victimes. Ce sont pour la plupart du temps des structures financières ou même des entreprises commerciales qui sont ciblées. Une fois sur les lieux, les usagers sont tenus en respect après des coups de feu tirés en l'air pour les dissuader. Lorsqu'il arrive que ces divorcés sociaux portent leur choix sur un individu, c'est bien souvent parce que ce dernier porte sur lui une forte somme d'argent. Il sera alors poursuivi jusque dans un lieu où personne ne pourra lui venir au secours avant d'être dépouillé. Le paradoxe, c'est qu'aussi simple que parait ce mode opératoire, le dispositif sécuritaire béninois n'en arrive pas encore à le déjouer. C'est en quoi certains pensent que la plupart des armes employées par nos forces de sécurité ont montré leurs limites. A cela s'ajoute le manque de moyens roulant et humain empêchant les forces de sécurité publique d'intervenir promptement face aux prouesses des bandits. Viennent se greffer, le manque de motivation, les nombreuses querelles intestines et les conflits d'attribution qui divisent les différentes composantes de nos forces armées. En témoigne d'ailleurs les propos de Waïd Akodjènou, Secrétaire Général du Syndicat national de la police du Bénin (Synapolice-Bénin) lors de la cérémonie de passation de service.





Lourde tâche

Résoudre le problème de braquage au Bénin revient d'abord à satisfaire aux multiples besoins des hommes qui ont à charge la sécurité du pays. Pour nombre d'observateurs, cela passe d'abord par le renforcement des capacités des forces de sécurité publique et la gestion des transhumances qui créent des conflits interethniques meurtriers. Aussi, ne faut-il pas une meilleure gestion des frontières qui doivent être des espaces de développement, de coopération et de renforcement de la paix pour rendre plus efficaces les forces armées béninoises ? Face à l'ampleur de la tâche qui attend désormais Simplice Dossou qui vient d'hériter de ce ministère, bon nombre de Béninois se demandent s'il pourra en être à la hauteur.


Rodrigue Tokpodounsi

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