Retour du roi du Tchink System sur la scène : «Carton rouge», le nouvel album de Stan Tohon disponible #aCotonou

Art et Culture

Retour du roi du Tchink System sur la scène : «Carton rouge», le nouvel album de Stan Tohon disponible

Publié le mardi 26 aout 2014 | La Nation

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L’artiste musicien Stan Tohon désormais connu sous le nom de Mohamed Ibitosh

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Activités artistiques et culturelles

L’artiste musicien Stan Tohon désormais connu sous le nom de Mohamed Ibitosh lève le voile sur certaines réalités du peuple béninois. A travers son nouvel album de huit titres intitulé « Carton rouge », il signe son retour sur scène, dissèque les mauvaises tares de la politique béninoise et se propose de les corriger à travers ces morceaux.

L’artiste béninois Stan Tohon, roi du Tchink System et auteur de plusieurs compositions par le passé, revient sur scène avec de nouvelles chansons pour égayer une fois de plus son public. «Carton rouge» est le titre phare de ce nouveau-né, composé de huit titres dont quatre nouvelles chansons. Devenu un compositeur qui prête sa voix aux réalités socio-politiques et économiques du Bénin, il se propose à travers cette énième composition de mettre sur orbite ce que subit le peuple au plan politique (surtout) et culturel pour ne citer que ces préoccupations. «Hommage à Riss-cool», «Monsieur le président», «Allons voter», «Dévaluation du franc CFA», «Au pays»… sont quelques-uns des titres de ce nouveau bébé musical. A travers «Carton rouge», Stan Tohon, selon ses explications a voulu surtout clamer tout haut ce que nombre d’artistes pensent tout bas sans pouvoir le dire. Il s’agit, en effet, d’exhortations aux acteurs politiques. La première, c’est qu’il faudra que les acteurs politiques soient tous les jours plus regardants sur le sort de leurs mandants et du peuple en général, au lieu d’attendre seulement les périodes électorales pour être aux soins. Stan Tohon souhaite aussi que les électeurs « utilisent le carton rouge dans les urnes en lieu et place des bulletins si cela se répétait ». Secundo, il les invite à tout mettre en œuvre pour organiser enfin les élections municipales. « Le comportement des candidats face aux populations avant les élections et leur ingratitude envers ces dernières après l’accession aux différents postes», estime l’artiste. A travers « Monsieur le président », il jette également un pavé dans la mare pour illustrer le fait que les candidats, une fois élus, ne sont plus à l’écoute du peuple. Cet album lui a donné aussi la possibilité de dénoncer la corruption, un fléau qui gangrène l’administration. C’est d’ailleurs, estime-t-il, la raison pour laquelle les artistes qui bousculent les portes des autorités pour leur parler sont souvent recalés. « Quand tu veux voir le chef, il faut avoir une tête de géant », ironise-t-il. La mort, un sujet rarement évoqué par les artistes béninois, figure en bonne place sur cet album et à double titre. Primo, Stan Tohon regrette le fait que l’on impute la responsabilité de la mort de chaque être à un individu ou à un autre proche du cujus. Il en a profité pour rendre un sincère hommage à un de ses confrères, le regretté artiste «Riss cool».

Par Bénédicte AMOUZOUN (Stag)

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